Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 07 Jun 2017 17:00:00 - A Cormeilles en Vexin N° 1009 - Un coup de sabre d’abordage
17h00 TU et 19h00 en France.
Bonjour Ă tous,
La légende retiendra que j’ai reçu un coup de sabre d’abordage en plein visage lors de la confrontation avec des pirates dans un endroit mal famé du monde. Heureusement, je n’ai pas encore une jambe de bois. Quoiqu’il en soit cela va faire encore plus baroudeur !!!
Plus sérieusement chapeau au chirurgien, quel beau travail ! Une fois encore j’ai été opéré à l’aide d’une légère sédation (méthode d’anesthésie). C’est une drogue qui permet de rester conscient mais sans aucun stress. J’étais les yeux fermés sous le champ opératoire avec l’énorme projecteur en plein visage.
Je voyageais dans des tunnels de couleur jaune, très éclairés tout en suivant l’opération, j’étais bien. Mon chirurgien le Docteur Khaled Al Tabaa est un cador. Il a une quarantaine d’année et à chaque fois il est aidé par un ou une interne et décrit en permanence l’opération, ce qu’il va faire, ses choix et ce qu’il est en train de faire.
Je suis toujours admiratif du personnel médical, que de compétences, que de dévouement ! Je suis pris vers 16 heures, l’opération dure environ une heure puis je me retrouve en salle de réveil.
Je ne suis pas en pleine forme. Je suis assis dans un fauteuil de chirurgie ambulatoire et je sens que je suis en train de partir. J’essaie de lutter car je n’ai pas envie d’être hospitalisé, j’ai envie de rentrer chez moi. Mais au bout d’un moment je suis bien obligé d’appeler une infirmière.
- Vous avez quoi ? - Je vais m’évanouir
Elle s’approche mais inéluctablement je pars. Au bout d’un moment je me sens bien, je plane, je rêve, c’est bon. Mais on m’appuie sur la cage thoracique et on me crie dessus. Je n’ai pas trop envie de revenir, je suis trop bien. Mais au bout d’un moment j’ouvre les yeux.
Il y a 6 ou 7 blouses blanches autour de moi, une infirmière porte mes deux jambes sur ses épaules.
- Ça va Monsieur - Super top - Vous nous avez fait peur
Tout le monde retourne à sa tâche mais au bout d’un moment je commence à repartir. Cette fois l’infirmière a compris et elle me lève immédiatement les jambes. Puis le médecin m’injecte de l’atropine.
Du coup à 20h30 je suis toujours à l’hôpital, je dois manger, je dois me promener dans les couloirs pour être autorisé à rentrer chez moi. Je suis très fatigué et je n’ai plus qu’une attente, m’allonger et dormir.
Malheureusement la douleur est là , très violente et, étant insuffisant rénal je n’ai droit qu’à des doses réduites d’antalgique. Mais j’aime les défis et la gestion de la douleur en est un. On arrive vraiment à dompter celle-ci. Par exemple le fait de regarder une séquence télévisée intéressante réduit considérablement le sentiment de douleur.
Puis à une heure du matin j’avale un Doliprane et la douleur disparaît soudainement après 10 minutes d’attente. C’est comme si l’on venait de couper un circuit électrique.
Encore une fois j’ai vécu des expériences très enrichissantes. Contrairement à beaucoup j’aime l’hôpital et lorsque je dois y aller c’est toujours sans déplaisir. Dans quelques mois les cicatrices seront résorbées.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"tu nous bluffes toujours autant , ta façon de voir ou de faire les choses est tellement exceptionnelle on ne peut qu'être admiratif .Bonne convalescence et ne t'inquiète pas même si on ne parle pas souvent on te suit de pres ."
Envoyé par alain/sylvie le 08-06-2017 à 19:59
"gros bisous bon courage je rentre de hopital j'ai encore des douleurs"
Envoyé par rodemeestereselyne le 18-06-2017 à 18:48
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