Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 19 Jull 2017 18:00:00 - Chez Aurora Ă Bagheria près de Palerme N° 1016 - Prise de contact
18h00 TU et 20h00 en France, 20h en Italie.
Bonjour Ă tous,
Ce lundi matin nous avons rendez vous avec l’équipe Go-Etna dans une station service à la sortie de l’autoroute entre Catane et Taormine. Nous partons de bonne-heure car c’est à une centaine de kilomètres. Il y a 7 Jeeps et des touristes de différentes nationalités. Notre guide, Salvatore, est jeune, il parle français et connaît bien son volcan.
C’est une première prise de contact avec l’Etna, nous montons jusqu’à un peu moins de 2000 mètres d’altitude alors que le volcan en fait entre 3300 et 3400. Nous visitons des coulées refroidies, une grotte de lave, des anciens cratères mais rien d’exceptionnel. Le côté positif réside dans les explications de Salvatore sur la naissance et la vie de ce volcan depuis 500 000 ans.
J’adore les volcans et j’en ai déjà vu un certain nombre, Nissiros, Vulcano, le Stromboli, Lanzarote, Grand Canarie, Tenerife, le Piton de la Fournaise, la Soufrière... Mais je n’ai encore jamais vu de près une coulée avec la lave en fusion et c’est maintenant ce que je recherche. L’Etna n’est pas très loin et ses éruptions sont assez fréquentes, je reviendrais voir cela.
Nous redescendons vers 15 heures, le temps de trouver un restaurant nous finissons notre déjeuner à 17 heures. Comme récompense nous nous accordons chacun un Cannoli Sicilien à la crème de ricotta : c’est à tomber par terre !
Ce matin nous partons pour Agrigente, au Sud de la Sicile. Nous coupons à travers l’île et découvrons un paysage très vallonné dédié à la culture des céréales. Le spectacle est très beaux entre les différentes parcelles dont les formes sont parfois tarabiscotées par des excroissances de pierres et les quelques arbres.
De temps en temps une vallée étroite et absolument verte tranche dans tout ce jaune. La terre est volcanique et ici tout pousse car l’eau ne manque pas. Il y a par exemple deux stations de ski au sommet de l’Etna.
Nous arrivons maintenant sur la côte Sud. C’est le pays des arceaux, en acier le plus souvent ou en aluminium pour les plus récents, et des films plastics de couleur claire, les serres. C’est le pays des maraîchers primeurs, c’est le pays du raisin blanc « d’Italie » à déguster que l’on trouve sur nos marchés dès début juillet. La terre est très noire et friable, tous les jardiniers en rêveraient.
A midi et demie nous entrons dans la vieille ville d’Agrigente. La Sicile a vu passer de multiples envahisseurs, cela a commencé il y a près de 500 ans avant JC lorsque les Grecs l’ont envahie. La preuve encore une fois que rien ne dure, rien n’est éternelle.
Nous entrons dans un restaurant installé dans les murs d’une forteresse antique et dégustons deux … couscous siciliens ! Un aux légumes pour Francine, un au sanglier pour moi. En effet la Sicile a été envahie et gérée entre autre par les arabes pendant une longue période.
Puis nous allons visiter ce pour quoi nous sommes venus ici, « La Vallée des Temples ». En fait de vallée, les temples sont alignés sur deux collines face à la mer et ce patrimoine archéologique est unique au monde. Fondée en 580 av JC par des colons Grecs, la ville a connu un essor très rapide sous le règne du tyran Théron d’Agrigente. Il fait construire un mur d’enceinte de 12 Km percé de huit portes autour de la cité pour protéger la vallée des temples.
A ce moment la ville possède plus de temples que l’Acropole d’Athènes. Le site s’étend sur plus de cinq kilomètres et l’on peut admirer pas moins de huit temples plus ou moins bien conservés et de nombreux autres vestiges. Mais, entre 14 et 16 heures en plein cagnard, on se contente d’aller admirer les plus beaux monuments, et en particulier le Temple d’Héraclès et le Temple de la Concorde.
Ce soir nous sommes encore une fois logés comme des rois pour une somme très modique. Demain nous allons visiter Palerme avant de faire une véritable croisière jusqu’à Naples.
A bientĂ´t
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