Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 26 Feb 2018 16:00:00 - A Sur
N° 1090 - Ras Al Hadd



20h00 heure locale, 16h00 TU, 17h00 heure Française


Bonjour Ă  tous,

C’est une journée beaucoup plus cool avec une ballade à Ras Al Hadd (à
environ 40 kms au Sud de Sur), la pointe orientale du Sultanat d’Oman,
là où se mélangent les eaux du Golfe d’Oman au Nord et celles de la
mer d’Arabie au Sud. C’est également là que les tortues vertes ont
décidé de se reproduire.

Contrairement à celui du désert le sable des plages est ici d’un blanc
immaculé. Et des centaines de tortues viennent la nuit y déposer leurs
œufs. A une dizaine de kilomètres, à Ras Al Jinz, la côte est classée
zone protégée et l’accès est très limité. J’ai déjà vu la reproduction
des tortues vertes au Sri Lanka.

Le désert n’est pas loin et des bédouins se sont également installés
ici. Autour de belles « maisons » des parcs faits de bric et de broc
accueillent pour la nuit les chèvres et les dromadaires qui déambulent
un peu partout sans être entravés cette fois. Cela ressemble
effectivement à un campement de « gens du voyage » mais sans les tas
d’immondices, le bédouin protège son habitat.

Mis à part en ville, à Oman l’implantation des « maisons »
d’habitation est particulière. Un peu partout la route rectiligne est
bordée d’immenses étendues plates et désertiques. Rien ne pousse sur
ces cailloux et sur ce sable surchauffé. Les « maisons » sont
disséminées et isolées les unes des autres au minimum d’une centaine
de mètres mais souvent de beaucoup plus.

Elles sont très grandes, carrées avec un toit terrasse, faites de
nombreuses pièces et toujours avec un étage. Au centre, une tour monte
d’un étage supplémentaire permettant d’accueillir une grande citerne
d’eau qui sera remplie régulièrement par les petits camions citerne
bleus dont je vous ai déjà parlé. Une piste conduit de la route à la «
maison ».

Les propriétés sont très vastes et toujours entourées de très haut
murs. Le portail d’entrée est en bois plein parfois garni de clous ou
en fer forgé mais dans ce cas il est doublé par un matériau
translucide de façon à isoler de la vue l’intérieur de la propriété.
Les femmes de la maison peuvent ainsi déambuler à l’extérieur de la
maison sans avoir Ă  se voiler.

La ville de Sur est réputée pour sa fabrication de boutres, elle a
même été de tout temps la capitale du boutre. Après la sieste nous
nous sommes rendus au musée maritime afin d’admirer ces merveilleux
voiliers en bois. Puis nous avons visité la « Dhow factory », un
chantier oĂą deux voiliers sont en construction. Ici on connait toutes
les essences de bois, j’adore l’odeur qui règne dans cet espace.

Le boutre est un terme générique de voiliers traditionnels en bois
(teck, manguier, palétuvier …) dont la taille va de 8 à 30 mètres. Ils
comportent un à plusieurs mâts qui portent des voiles trapézoïdales
dites « voiles arabes ». Le Baggala est le plus grand des boutres, il
possède une poupe en tableau avec deux bossoirs. Il est conçu pour les
traversées transocéanique.

Il a beaucoup servi pour le commerce avec l’Inde et surtout avec
l’Afrique orientale lorsque Zanzibar faisait partie du Sultanat d’Oman
de 1696 Ă  1861.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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