Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 18 Apr 2018 00:00:00 - A Liton Bay Marina
N° 1108 - Le temps des pleins



19h00 heure locale, 0h00 TU, 2h00 J+1 en France


Bonjour Ă  tous,

Déjà deux semaines que je suis de retour à Panama, déjà deux semaines
à bosser sans m’arrêter sur le bateau. Ce matin, avant de remettre le
bateau à l’eau, j’ai dû aller payer mon séjour à terre. Lorsque la
jeune femme m’a annoncé 8 jours à terre je n’y croyais pas. J’ai dû
reprendre mon blog pour voir Ă  quelle date on avait sorti le bateau,
c’était le dix, nous sommes le 18 !

Heureusement je me lève de bonne heure car dès neuf heures Harmattan
se balance au bout des sangles. Avant j’ai eu le temps de remonter les
anodes, l’hélice du propulseur d’étrave, et le loch speedo ainsi que
de régler le joint tournant. Je n’ai plus qu’à gratter les morceaux de
carène où le bateau portait, sous la quille et sous les patins. Puis
je mets en peinture et vers 11 heures 30 c’est la mise à l’eau.

Immédiatement je retrouve un destrier frais et dispo. C’est fou comme
une carène propre change tout. Harmattan est beaucoup plus vif,
beaucoup moins lourds. Le temps de se mettre Ă  quai et surtout
d’arriver à brancher l’électricité ce qui est un vrai problème dans
cette marina et il est déjà quinze heures.

J’ai finalement décidé d’acheter une batterie d’occasion. Je ne pense
pas que je vais la brancher, c’est juste pour le au cas où. Il faut
quand mĂŞme aller la chercher au ship et la rapporter dans une brouette
car elle pèse un âne mort.

Ensuite c’est la corvée de gasoil. C’est écrit en six mots mais à
réaliser c’est autre chose. En fait j’avais rempli les réservoirs du
bord au mois de novembre mais il me restait trois bidons vides. 72
litres en tout pour 61 dollars, soit environ 49 euros, On aimerait
bien avoir ces prix-là en France ! Il faut malgré tout faire des
allers et retours avec la brouette et ce soir je suis mort.

Mais avant de terminer la journée je dois encore brancher un tuyau
d’eau pour remplir mes petites bonbonnes de 5 litres après les avoir
rincées. J’emporte ainsi environ 80 litres d’eau en bouteille pour ma
consommation quotidienne, boire et faire la cuisine.

Actuellement j’avale environ 4 litres d’eau par jour. A cause de la
chaleur et du fait que je n’arrête pas je transpire beaucoup. Mais en
mer la consommation va s’établir autour d’un litre et demi.

Les 250 litres d’eau du réservoir principal sont normalement potables
mais comme j’écris « normalement », je préfère avoir mes bonbonnes. De
plus c’est toujours une sécurité de plus.

Voilà, demain provisions de bouche, formalités de sortie du
territoire, je récupère mon gaz et je pars jeudi soir ou vendredi
matin.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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