Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 30 Apr 2018 23:00:00 - A la marina Hemingway N° 1120 - La vie au ralentie
19h00 heure locale, 23h00 TU, 1h00 J+1 en France 23°05’N 82°30’W
Bonjour Ă tous,
Comme vous l’avez constaté, hier j’ai décalé d’une heure toutes les horloges du bord. Je n’ai plus que 6 heures avec la France. Etant environ 1 500 kilomètres plus au Nord que Panama, le climat est totalement différent. Il fait beaucoup plus sec. Dans la journée le soleil tape dur mais la brise océane rafraîchit l’air si l’on est à l’ombre. Par contre les nuits son fraîches et je dois me couvrir.
Ce matin je me suis levé de bonne heure afin de passer la matinée sur le bateau. J’ai profité du fait que le soleil n’était pas encore trop haut pour m’occuper des extérieurs, ranger correctement les voiles, mettre les housses, ranger les amarres …
Puis je me suis attaqué à la salle machine et j’ai travaillé pour sortir deux nouvelles batteries. Il fallait démonter pas mal pour les extraire et cela m’a pris du temps. J’ai commencé également à retendre les courroies d’alternateurs.
Hier soir j’ai discuté longtemps avec mes deux jeunes voisins. C’est un couple d’Italiens qui parle bien français. Ils sont ici depuis un moment déjà et j’en profite pour les interroger sur la vie au quotidien. Du coup, cet après-midi, après la sieste je suis parti en reconnaissance.
D’une part j’ai réussi à trouver un distributeur de billets et, avec pas mal de difficultés, j’ai réussi à sortir des « Pesos convertibles », des « CUC ». Ils ont à peu près la valeur du Dollar Américain. Avec de l’argent local dans mon porte-monnaie, je me sens capable de traverser le pays.
Cela me vient de ma toute jeune enfance. Mon père travaillait à la SNCF et je devais me rendre tous les mercredis à Paris pour faire régler mon appareil dentaire par le « Dentiste SNCF ». J’avais 8 ans et je partais seul passer la journée à Paris. La chose importante pour me sentir autonome était d’avoir de l’argent dans mon porte-monnaie. Ces voyages m’ont très certainement donné le goût de l’aventure.
J’ai également repéré où se trouve l’arrêt des bus permettant d’aller à Santa Fé, la ville la plus proche, mais également à La Havane. Mais le bus se paye grâce à des « Pesos non convertibles » normalement réservés aux Cubains. Il faut maintenant que j’arrive à comprendre comment m’en procurer.
Je vais revoir mes petits voisins italiens ce soir afin de compléter mes informations. En attendant j’y vais cool, je me repose, je me prélasse et c’est bon. J’ai encore un peu de boulot sur le bateau. Je vais également devoir faire le plein de Diesel. J’ai pris la météo hier soir, il ne faut pas compter repartir avant lundi prochain. Cela laisse du temps pour se détendre.
J’ai commencé à observer la vie des Cubains, ce qui marque le plus c’est bien évidemment le parc automobile. Il y a beaucoup d’immenses et très vieilles voitures américaines. Elles sont bien entretenues et pourtant elles ont mon âge !!!! Elles servent souvent de taxi collectif. Et puis il y a de vieilles Skoda, de vieilles Lada mais également des très petites voitures d’aujourd’hui japonaises ou coréennes. J’ai même vu une Mercedes, une BMW, une Audi…
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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