Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 14 Apr 2010 01:00:00 - 0°54S 90°40W N° 113 - Le Grand Voyage
19H00 J-1 heure du bord, 03H00 en France Bonjour à tous, Ca y est, c’est parti la grande traversée en solitaire. Ce matin nous sommes retournés chez l’agent. Jacky était inquiet de se présenter à l’aéroport sans avoir de cachet d’entré sur son passeport. Effectivement, il y a urgence et l’agent nous conduit dans sa voiture aux autorités. Il faut encore sortir 30$ et les passeports sont tamponnés, nous voici en règle. Nous retournons au bateau, Jacky prends sa valise, appel un taxi d’eau, il me souhaite bon vent et je me retrouve seul à bord. L’agent m’apporte la clearance, je suis libre de partir. Il ne me reste plus qu’à approvisionner des produits frais. Ici c’est mission impossible. Comme fruits et légumes je ne trouve qu’une dizaine de pommes, une grappe de raisin et 7 ou 8 tomates trop mures. Ici il n’y a pas de boucherie. Je me résous à prendre des boulettes de viande en boîte. J’en prends une dizaine et chaque boîte peut me faire deux repas. Pour mes repas de midi j’ai donc des boulettes de viande, des saucisses et deux douzaines d’œufs dont je ne connais ni la date de ponte ni la date limite de consommation. Pour mes repas du soir j’ai du jambon longue conservation acheté à Panama, en fait il ressemble plus à du salami. J’ai des boîtes de sardine, de thon et de pâté. Par contre j’ai des pates et du riz à volonté et puis un stock de maïs, petits poids et haricots verts. J’ai trouvé in extrémiste du fromage. J’ai dévalisé le stock. Ce sont des gros morceaux de fromage à pate dure. En dessert, j’ai mes 10 pommes et des boîtes de compote et de fruits au sirop achetées à Panama. J’oubliais ma grappe de raisin. J’ai aussi trouvé des petits pains, genre demi baguette. J’en ai pris 6 et j’ai un stock impressionnant de biscottes. J’ai pris également 6 boîtes de margarine. Je suis surpris car ici il ne la conserve pas au réfrigérateur comme chez nous. Serait-elle différente ? Au niveau de l’eau, du vin et du jus de fruit j’avais fait mon stock à Panama. Au niveau choix de nourriture je pars quand même dans cette aventure dans des conditions beaucoup plus difficiles que pour l’atlantique. Après un dernier restaurant je remonte l’ancre et prends la direction du large. Je passe à côté d’un petit cargo en train d’être déchargé. C’est réellement très folklorique. Il y a plusieurs barges autour du cargo, une nuée de dockers et tout se fait à la main. J’en profite pour faire la photo et les dockers qui ont compris que je partais pour le grand saut s’arrêtent de travailler et me font des grands signes en criant très forts. Quelle ovation ! Cela me remet un peu en ligne car depuis le départ de Jacky je me sens un peu cafardeux. D’une part se retrouver seul après avoir passé un mois avec un ami c’est dur et puis il y a l’appréhension de la grande aventure qui m’attend. C’est très différent de l’atlantique car quand je suis parti de Tenerife je filais sur le Cap Vert à une semaine de navigation. Je savais que si j’avais un souci je pouvais toujours me dérouter vers ces îles. Il faut savoir qu’une fois parti c’est impossible de faire marche arrière, les vents poussent et remonter les alizés c’est pratiquement impossible. Cela veux dire que dans quelques jours je serais vraiment seul au monde quoi qu’il advienne pendant au minimum trois semaines. Cela fait un peu peur bien entendu mais n’est ce pas ce que je suis venu chercher ? Le temps s’est mis au diapason, les sommets de l’île sont noyés dans de gros nuages noirs. Je parts au moteur, vent de 8 nœuds à 20 degrés sur bâbord avant avec la houle venant de la même direction. C’est inconfortable, mais je dois longer les îles jusqu’au cap Rosa sur Isabella. Je devrais atteindre cette marque de parcours vers trois heures du matin. Encore une petite nuit en perspective. Devant moi un autre voilier. Je vois son écho sur l’écran radar, il est à 4 milles. Peut être allons nous faire la route ensemble ? Peut être va-t-il s’arrêter sur Isabella. Je verrais bien dans la nuit. 23 milles au compteur depuis 14 heures. Je vous laisse pour aujourd’hui. A demain. Jean Louis |
"Coucou,
Et oui, c'est un sentiment mitigé : un grand bonheur de commencer ce dont on a rêvé depuis tant de temps, mélangé à un sentiment de vide et de solitude, en voyant partir la dernière personne connue, ainsi que de l'appréhension légitime devant l'inconnu... En lisant tes lignes, je retrouve vraiment des sensations déjà vécues, dans deux - trois jours, il n'y paraitra plus. Gros bisous et bonne chance dans ta nouvelle traversée. Marie"
Envoyé par Marie le 14-04-2010 à 21:12
"un petit coucou"
Envoyé par baubion le 14-04-2010 à 21:36
"coucou !! = ) ça va ?? moi super je te souhaite bonne chance car maintenant tu es tout seul bon a bientôt j'espère (vient nous rendre visite un de c'est jour)
a+ bye et encore bonne chance"
Envoyé par Juli...AAA le 14-04-2010 à 21:55
"salut !! Enfin ce moment tant attendu arrive , savoure ce moment exceptionnel qui j'en suis sur sera merveilleux !! je t'embrasse claudie bon navigue !! a bientĂ´t"
Envoyé par Claudie !! =) le 14-04-2010 à 21:59
"Enfin le grand départ!!! Magnifique moment plein d'émotions mitigées. Je suis de tout coeur avec toi Captain. Nous sommes tous avec toi. Bonne navigation"
Envoyé par Paparazzi le 15-04-2010 à 01:45
"Salut Jean-Louis, Nous sommes ravis de lire que ton voyage se déroule merveilleusement. Bon, pour Jacky, c'est sûrment lui le plus triste des deux ! On t'embrasse affectueusement."
Envoyé par Sophie le 15-04-2010 à 18:24
"courage tout ira bienunion de pensées j'admire votre courageet votre bon humeur bien affectueusement roselyne d"
Envoyé par demeestereroselyne le 15-04-2010 à 18:43
"nous sommes avec vous par la pensèe couragetout ira bien affection roselyved"
Envoyé par demeestereroselyne le 15-04-2010 à 18:51
"courage tout ira bienen union de pensées bien affectueusement roselyned"
Envoyé par roselyne demeestere le 15-04-2010 à 18:54
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |