Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 15 May 2018 23:00:00 - 31°13’N 66°47’W N° 1134 - BientĂ´t Saint Georges
19h00 heure locale, 23h00 TU, 24h00 en France
Bonjour Ă tous,
Lorsque je sors de la couchette, ce matin un peu avant 6 heures, tout est calme. Il y a très peu de vent, de l’ordre de 6 Nœuds, et la mer est belle, sans houle. Harmattan avance gentiment à 3,5 Nœuds en suivant à peu près la route.
Ce n’est que bien plus tard que je m’aperçois que le pilote automatique a mis les pouces cette nuit. Il est en « Standby » et Harmattan poursuit sa route en s’étant équilibré avec le vent et le courant. L’avantage d’un bateau à quille longue. Je réenclenche le pilote et j’en profite pour mettre un peu de moteur afin de lubrifier l’inverseur. Normalement je devrais faire tourner celui-ci une heure par jour.
Il fait un temps magnifique. Comme tous les jours, en milieu de matinée le vent forcit un peu à 12 Nœuds, Harmattan est en forme, il file à 7,5 Nœuds, certainement motivé par la petite tache bleue apparu en haut et à droite de la cartographie. C’est un bonheur.
Et puis en fin de matinée j’entre à nouveau dans le fameux Gulf Stream. Adieu ce courant qui me tirait par les pieds, je cours maintenant dans le même sens que le tapis roulant, c’est presque un Nœud de gagné sur la route surface alors qu’avant c’était un de perdu. C’est bon.
Ce matin je pensais être heureux si je pouvais entrer dans le port de Saint Georges jeudi soir mais si tout continuait ainsi je pourrais arriver dès demain midi, mercredi. C’est inespéré ! Attendons car en général le soir le vent mollit pas mal. De toute façon je suis maintenant assuré d’être au port jeudi et c’est le principal.
Dans l’ordre d’importance des choses, il faut que je fasse mon plein de gasoil (180 à 200 litres) puis vidange et filtre du moteur principal qui a beaucoup tourné. Ensuite un plein d’eau, quelques lessives si c’est possible et des produits frais.
J’aimerai trouver des fruits, en particulier des pommes et des tomates, et puis je voudrai bien charger une vingtaine de yaourts, produit inconnu à Cuba. Si je peux prendre un peu de viande fraîche je jetterai ces steak hachés surgelés achetés à Cuba qui ne me font pas envie du tout.
Si je trouve un shipchandler j’aimerai acheter un drapeau des Bermudes ainsi qu’un drapeau de Cuba car je n’en ai pas trouvé (je n’ai pas beaucoup cherché). Par contre la pompe à eau de mer qui alimente les toilettes a rendue l’âme. J’aimerai en trouver une, ce serait parfait sinon je continuerai à récolter un sceau d’eau de mer lorsque j’en ai besoin.
Cela me fait penser à un copain qui loue un catamaran avec skipper aux Antilles. Ils sont deux couples, le skipper et l’hôtesse. Le skipper veut ramasser un seau d’eau de mer mais il fait l’erreur de faire une boucle au bout du cordage et de la passer autour de son poignet.
Le seau se remplie d’un coup et le skipper est entraîné par-dessus bord ! Heureusement l’hôtesse est un peu plus professionnelle, elle gère la crise et permet de récupérer le skipper. Comme quoi, il vaut mieux être seul que mal accompagné même s’il s’agit d’un soi-disant professionnel. Depuis, à chaque fois que je ramasse un seau d’eau de mer je pense à cette bêtise et je fais attention.
Je ne suis plus ce soir qu’à 135 Miles de l’entrée du port de Saint Georges aux Bermudes. Le compteur journalier indique 117 Miles et la route utile est de 118 Miles. Depuis Cuba le loch indique 1060 Miles. Autre information, je suis passé en dessous des 2000 Miles pour les Açores avec 1908 Miles pour arriver à Horta.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Bonjour cap'tain,
Le repos est proche, tiens bon la barre, la bouche va profiter des produit frais ainsi que l'organisme, bons achats, et bonne visite."
Envoyé par LE DROUCPEET le 17-05-2018 à 12:08
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