Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 20 Jul 2018 17:00:00 - 37°59’N 0°29’W N° 1178 - Une ballade cĂ´tière
19h00 heure du bord, 17h00 TU, 19h00 en France
Bonjour Ă tous,
Contrairement à d’habitude je ne suis pas au milieu des océans, je fais une ballade côtière. Je navigue entre quelques Miles et une vingtaine de Miles de la côte en allant de cap en cap. C’est bon, cela me change un peu et surtout c’est la seule solution pour avoir du réseau et communiquer.
C’est très différent de d’habitude. Normalement je ne rencontre qu’un cargo de temps en temps, parfois je suis quinze jours sans rien apercevoir. Là il y a très peu de cargos sauf ceux qui s’approchent d’un port mais depuis que je suis sur la Costa Blanca je vois des voiliers et des bateaux de plaisance à moteur.
Encore une fois je dis un grand merci à mon radar et à mon alarme anticollision. Entre plaisanciers nous discutons beaucoup de ce problème de risque de collision. J’ai l’impression d’être le seul à utiliser un radar, c’est étonnant. Pour ma part j’allume mon radar avant d’enlever la dernière amarre et je ne le coupe qu’une fois le bateau amarré à nouveau.
Un très grand nombre de plaisanciers n’ont pas de radar. Et la plupart du temps ceux qui ont un radar ne l’utilisent pas. Cela me révolte, que de risques pris inutilement ! Les raisons sont multiples, beaucoup utilisent un AIS en croyant que c’est extrêmement sûr, seulement de nombreux bateaux n’ont pas ou ne mettent pas en marche leur AIS. De plus les orages n’émettent pas encore de signaux AIS.
Une autre raison concerne la consommation électrique du radar. C’est un faux problème, il existe un mode économie d’énergie en faisant tourner le radar périodiquement par exemple toutes les cinq minutes. Et puis s’il faut choisir il vaut mieux couper le frigo que le radar. Enfin beaucoup prétendent que le radar ne voit pas tout et en particulier qu’il ne voit pas les très petites embarcations.
Encore une fois c’est tout à fait faux par contre l’extrême majorité des plaisanciers ne sait pas utiliser un radar. Je ne comprends pas que le radar ne soit pas obligatoire dès que l’on voyage. Par ailleurs il devrait y avoir obligation de passer une licence d’utilisation tel que cela existe pour la VHF.
L’utilisation d’un radar est complexe, il y a de nombreux réglages qui dépendent de la météo, de l’état de la mer, de la zone dans laquelle on se trouve … Il ne suffit pas de savoir utiliser les réglages « automatique » mais il faut savoir utiliser les modes « manuel ». En utilisant bien un radar on peut connaitre très exactement la cible qui arrive dans notre zone de garde.
Je n’affirme pas cela à la légère car je dois préciser que je suis un spécialiste, d’une part j’ai fait cinq ans d’armée où j’étais dépanneur de radar et d’autre part j’utilise le radar de mon bateau en permanence depuis dix ans et 70 000 Miles.
Beaucoup me disent qu’ils font des quarts de veille, mais le nombre d’équipiers qui se sont endormis pendant les quarts est absolument ahurissant. Et puis même en faisant des quarts la catastrophe peur arrivet, du mauvais temps, un bateau qui arrive caché par la trinquette, ou bien l’équipier est descendu se faire un café ….
Je termine ce soir de remonter la Costa Blanca, en début d’après-midi je suis passé devant « Cartagena » et demain au lever du soleil je vais arriver au « Cabo de la Nao », juste en face d’Ibiza. Comme il va y avoir un vent d’Est force 4 toute la journée de samedi et que je suis bien en avance, j’ai décidé de mouiller à l’abri du cap pour la journée.
Je vais jeter l’ancre dans la Cala El Rinconet. Cela va me permettre de descendre à terre pour me dégourdir les jambes et de faire quelques provisions de produits frais. Francine arrive mardi à Palma d’un coup d’avion et nous allons passer une dizaine de jours aux Baléares.
Mon compteur journalier indique 136 Miles et je suis Ă 610 Miles de Lisbonne.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Bonjour, Je vous souhaite de bonnes vacances"
Envoyé par LE DROUCPEET le 22-07-2018 à 07:07
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