Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 20 Apr 2010 01:00:00 - 03°21S 108°06W N° 118 - La Dialyse
19H00 J-1 heure du bord, 03H00 en France Bonjour à tous, Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais vous parler de dialyse. Cela va faire 9 mois que je suis dialysé et j’ai acquis une bonne vision et une bonne expérience de la chose. Tout d’abord il faut savoir qu’il n’y a pas encore si longtemps on mourait d’insuffisance rénale chronique puis est venue la période difficile où, devant le manque de moyens techniques, le néphrologue devait choisir entre les malades qu’il autorisait à vivre et ceux qu’il laissait mourir. Aujourd’hui les méthodes de dialyse ont fait des progrès spectaculaires et en particulier la dialyse péritonéale permet de vivre normalement sa vie. Il y a un an, avant d’être dialysé, mon état de santé est catastrophique. Je fais des montées en tension importantes avec une tension systolique qui atteint 24. J’ai des céphalées avec des sentiments de tête lourde et des points névralgiques localisés. Je ressens des frissons et des sensations de fièvre alors que je n’en ai pas. J’ai des boutons dans le dos, les yeux larmoyants, des selles très molles et des douleurs abdominales. Par moment je perds ma voix, j’ai des sifflements importants dans les oreilles en permanence. Mes bronches sifflent, je suis essoufflé, je vois des papillons, j’ai des sensations fréquentes d’étourdissement et de vertiges, j’ai des nuits agitées et difficiles et en permanence une légère envie de vomir. J’ai souvent des crampes dans les jambes ainsi que des spasmes incontrôlables. Et puis je suis très fatigué, j’ai l’impression d’avoir 90 ans, je suis incapable de marcher 100 mètres sans devoir m’assoir. Certains jours je reste au lit incapable de me lever. Et puis la dialyse commence et déjà au bout de huit jours cela va beaucoup mieux et très vite je redeviens pratiquement normal. Je veux m’adresser ici à tout le corps médical ainsi qu’aux techniciens, aux ingénieurs, aux chercheurs des laboratoires médicaux et à tous je veux dire un grand merci pour la liberté que vous m’apportez. Mais je veux également vous dire qu’il y a encore beaucoup à faire. Je crois que le plus urgent c’est d’inventer un système de connexion « tout terrain », un système de connexion automatique qui permette de se dialyser n’importe où. On doit pouvoir se connecter et se déconnecter à l’extérieure, pouvoir se dialyser sans prendre toutes ces précautions d’hygiène qui font que beaucoup de dialysés n’imaginent pas se dialyser autre part qu’à leur domicile, dans la pièce qu’ils ont aménagé pour cela. Dans ces conditions la dialyse péritonéale devient plus contraignante que l’hémodialyse. Puisque la dialyse péritonéale permet de vivre normalement j’aimerai que le maçon qui est en train de monter son mur puisse faire une pause pour se dialyser au pied de ce mur. C’est à cela qu’il faut arriver. C’est vrai qu’il y a la dialyse nocturne, elle convient très bien à certains, mais pour moi c’est également une contrainte et je me sens beaucoup plus autonome avec mes poches manuelles. Je pense que la dialyse manuelle, la dialyse à l’ancienne, ne doit pas être abandonnée et qu’au contraire on doit la développer pour qu’elle s’adapte encore mieux à une utilisation naturelle quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Voilà , ici il fait un temps magnifique, ambiance croisière. Cette nuit à trois heures, alarme. Ce sont des orages, après une heure de veille je retourne au lit, la pluie n’est pas tombée. Le vent à tourné un peu au sud est en se renforçant vers 17 nœuds, l’allure est un petit peu plus confortable et je suis en plein sur la route directe. La température est idéale, c’est un vrai bonheur. Et puis ce soir, le vent est encore parti un peut plus à l’est en se renforçant entre 22 et 23 nœuds, le bateau est en permanence au dessus de 8 nœuds, cela devient de la gourmandise aussi j’ai pris un ris dans la grand voile et j’ai roulé le génois de quelques tours pour la nuit. Déjà plus du tiers de la distance de couvert, aujourd’hui 167 milles au compteur, 7 nœuds de moyenne ! Sur la photo la flèche jaune c’est le vent et la flèche bleu le courant. A demain Jean Louis |
"la dialyse je connais car mon mari a passer par la cela du bien dans parler vous etre formidable"
Envoyé par baubion le 20-04-2010 à 21:34
"j'aimerai faire des dialyse peritoneane mais dans le nord on en parle pas ils sont nuls mon generalste m' en parle grace a vous on en reparlera bonne contiuation roselyned"
Envoyé par demeestereroselyne le 20-04-2010 à 22:30
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |