Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 27 Jul 2018 19:00:00 - 42°20’N 3°12’E N° 1182 - Changement de programme
Bonjour Ă tous,
Ce mardi matin je me retrouve à l’aéroport de Palma en train d’attendre Francine. Je n’en reviens pas du monde qu’il y a. En France on n’a pas la notion exacte de ce que représentent les îles Baléares en termes de destination touristique pour les vacances estivales.
Sur les écrans affichants les arrivées je constate qu’au moins une vingtaine à une trentaine d’avions atterrissent chaque heure ! Mais parmi les vols pratiquement aucun ne vient de France. La moitié viennent d’Allemagne et l’autre du Royaume Uni. Pour les Allemands c’est historique, après la guerre ils pouvaient difficilement aller en vacances dans le Sud de la France.
Pour les Anglais, je ne sais pas mais ils sont extrêmement nombreux sur l’île. D’ailleurs les menus des restaurants sont toujours en Espagnole, Anglais et Allemand et très rarement en Français. Dans les kiosques le rayon des journaux étrangers comporte des journaux en Anglais et en Allemand mais aucun en Français. Il y a même des radio FM en langue allemande !
Nous passons la journée de mardi à Palma, visite de la ville, de la cathédrale, des petites rues du centre historique. Nous nous imprégnons de l’ambiance, c’est très agréable. C’est assez calme car les touristes sont à la plage. Je suis marqué par l’architecture si particulière des vieux bâtiments avec ces toits débordant d’un mètre cinquante à deux mètres, soutenus par d’énormes poutres en bois noir très travaillées et la partie inférieure faite de grandes dalles du même bois, très décorées également.
Nous consacrons la journée de mercredi à Puerto Soller. Après avoir traversé la montagne par les petites routes en franchissant deux cols, après avoir profité des points-de-vues exceptionnels sur les vallées impressionnantes de cette partie de l’île, nous arrivons à Soller un peu avant midi. Après un rapide tour de la ville nous nous dirigeons sur Puerto Soller.
Je suis un peu déçu, la grande darse des pêcheurs avec son long écran de protection en tôles ondulées gâche totalement la beauté du lieu. De plus le mouillage est encombré de bouées avec des petits bateaux à moteur, c’est dommage. Heureusement le vieux train en bois, à rails étroites, fonctionne toujours. Dans la gare transformée maintenant en restaurant on s’active.
Nous rentrons ensuite à Pollenca après avoir déjeuné de poisson et fruits de mer. Je dois libérer la place de port rapidement. Je vais mouiller un peu plus loin et nous passons une soirée « lecture ». C’est bon de se reposer, c’est bon de lire un peu. Mes panneaux solaires fonctionnent maintenant à merveille mais mes batteries sont mortes. Aussi, vers quatre heures du matin je suis obligé de lancer le moteur car je n’ai plus que 11 Volts et le frigo va s’arrêter.
C’est un peu la goute d’eau qui fait déborder le vase. Je ne vous l’ai pas avoué mais lundi j’ai tué mon déssalinisateur. Je l’ai mis en marche comme d’habitude mais j’ai oublié que, ma pompe à eau de mer étant morte j’avais fermé la vanne de coque. Du coup la pompe à haute pression n’a pas aimé tourner à sec.
Et puis j’ai ce problème de devoir rentrer en France pour une petite semaine (une fête de famille) en laissant Harmattan aux Baléares. Les ports sont hors de prix et de toute façon complets. J’envisage un moment de le laisser à l’ancre mais ce n’est pas sérieux.
Finalement jeudi matin nous prenons la décision de rentre à Port Saint Louis. Je vais faire un peu de gasoil et nous voilà parti direction Palamos. Dommage, j’y ai mon copain Bernard mais il vient de partir en Corse. Finalement nous atterrissons tout près de la frontière française, un peu après Banyuls et Cerbère, très exactement à El Port de la Selva après un parcours de 168 Miles.
A bientĂ´t |
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