Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 15 Apr 2019 15:00:00 - Dans le TGV Paris/Aix en Provence N° 1221 - Escroquerie en bande organisĂ©e
15h00 TU, 17h en France
Bonjour Ă tous,
Vais-je bientôt disposer d’un palais en Roumanie ? Peut-être !
Vous vous souvenez très certainement de cette escroquerie dont j’ai été victime, c’était l’objet du N°895 de mon blog daté du 16/08/2016, intitulé « Comme un bleu » et faisant partie du chapitre 31 « Vacances d’été 2016 en France ».
Je vous la fais courte, à l’occasion de la vente de ma CL500 Mercédès j’ai été victime d’une bande d’escrocs qui m’a fait croire que mon moteur venait de rendre l’âme. Alors que nous nous étions mis d’accord pour 21 500€ j’ai été contraint de la lâcher à 11 000 ! J’avais oublié ce mauvais coup depuis longtemps. Mercredi dernier, alors que je viens de m’endormir, je suis réveillé par un coup de sonnette à la grille.
Ce sont deux gendarmes, ils me disent que je suis recherché par la Police de Mulhouse au sujet d’un achat de véhicule Mercédès en 2016. Ils veulent mon numéro de téléphone et je suis contacté vendredi matin par un policier de Mulhouse. Celui-ci me fourni des photos où je reconnais mes escrocs. Il me dit que nous sommes une centaine dans mon cas et qu’il a un dossier de « victime » à mon nom.
J’aime bien être une « victime », certainement un côté Caliméro ! Il a également une enveloppe à mon nom, je lui précise qu’il doit s’occuper maintenant de la remplir. Il me répond que c’est ce qu’il s’occupe à faire. Plus sérieusement je suggère qu’il ne doit rien avoir à récupérer. « Détrompez-vous, ils possèdent des palais en Roumanie. »
Puis il me demande d’aller porter plainte à la gendarmerie dont je dépends, il leur envoie un mail. Cette gendarmerie a une très mauvaise réputation et je ne suis pas chaud, je préfèrerai aller à la police de Cergy. J’appelle pour prendre rendez-vous et je suis très mal reçu. J’en aurais me dit-on pour environ 40 minutes.
Je me présente à 14 heures. « Je viens déposer une plainte pour escroquerie en bande organisée ». Je suis immédiatement accueilli par un aboiement « Commencez par enlever votre casquette ». C’est une gendarmette, le ton monte immédiatement. Elle n’a sans doute jamais lu la chartre d’accueil du public affichée dans l’entrée. Son comportement n’est emprunt ni de politesse, ni de retenue, ni de correction comme cela lui est demandé.
Forcément je me braque, elle n’a pas le droit de me demander cela. J’essaie d’être conciliant tout de même, je fini par enlever cette casquette et nous attaquons le dépôt de plainte mais je suis bloqué, je n’arrive qu’à répondre par « oui » ou par « Non ». Bientôt les insultes arrivent « Monsieur vous êtes alcoolisé ? » Je lui demande alors de me rendre mes originaux afin que je puisse aller déposer plainte ailleurs.
Finalement après une heure et dix minutes je dois partir car j’ai un rendez-vous médical que je ne peux manquer. La déposition est très incomplète mais c’est ainsi, je ne peux réaliser un bon boulot dans de telles conditions. J’y retourne un peu plus tard mais elle ne peut plus me prendre. J’y retourne à nouveau samedi matin. Je tombe alors sur le chef qui me lance « Monsieur on ne s’en va pas pendant le cours d’un dépôt de plainte ». Je lui demande alors de me rendre mes originaux que j’aille déposer plainte ailleurs. Mais la plainte est totalement terminée et il n’y a plus qu’à signer. Ils se foutent de moi.
Quand au port d’une casquette dans les endroits publics, les règles de bienséance, la politesse voulaient que celle-ci soit retirée dès que l’on entre dans un bâtiment. Mais ces règles non écrites sont d’un passé totalement dépassé au même titre que le costume cravate et les souliers cirés qui sont maintenant avantageusement remplacés par le jean et les basquettes.
D’ailleurs la Cour de Cassation a été amenée à trancher ce point : « La Cour estime en effet que les choix faits quant à l’apparence que l’on souhaite avoir, dans l’espace public comme en privé, relèvent de l’expression de la personnalité de chacun et donc de la vie privée. Elle en a déjà jugé ainsi s’agissant du choix de la coiffure … »
Pour revenir à mon affaire, je dois voir mon avocat afin éventuellement de me constituer partie civile. C’est important si je veux aller passer des vacances dans un palais sur les bords de la Mer Noire.
A bientĂ´t
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