Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 10 Mai 2019 10:00:00 - A Cormeilles en Vexin N° 1223 - Tout s’accélère

10h00 TU, 12h en France
Bonjour à tous,
La nouvelle vient de tomber, ce matin, en seulement 4 mois et 10 jours nous autres Européens, avons consommé les ressources que la terre peut produire en une année. Pour les poissons par exemple nous allons taper tout le reste de l’année dans des stocks qui ne se renouvelleront pas, qui s’amenuise d’année en année et qui ne permettent plus un renouvellement suffisant.
Par ailleurs, il y a quelques jours les médias ont semblé découvrir la catastrophe que représente le déclin massif de la biodiversité. Il suffit pourtant d’ouvrir les yeux pour constater que tout change à une allure que nous n’imaginions pas il y a seulement quelques années en arrière.
Tout s’accélère, la dégradation de la biodiversité sur les dix dernières années est absolument alarmante. La déforestation, le réchauffement climatique, la culture intensive qui a poussé à l’usage de pesticides, l’emballement de la consommation des énergies fossiles, toutes ces catastrophes ont la même cause, c’est la surpopulation de la terre.
Notre pauvre terre n’en peut plus, elle n’est pas adaptée pour faire vivre autant d’humains. Ma voisine pense qu’en réduisant les gâchis ont peut s’en sortir. C’est irréaliste, les mathématiques nous rattrapent dès que l’on analyse l’explosion démographique de ces dernières années et surtout ce qui nous attend à très brève échéance.
Nous allons droit dans le mur et ceci a une vitesse qui ne cesse d’augmenter. A mon avis l’échéance est beaucoup plus proche qu’on ne l’imagine. Elle se compte en quelques dizaines d’années au maximum.
Que pouvons-nous faire ? Je n’en sais rien, je pense en réalité qu’il n’y a pas de solution et que mes enfants et surtout mes petits enfants vont devoir vivre cette catastrophe humanitaire. D’une façon ou d’une autre la population de la terre va devoir se réduire d’une façon drastique.
Comment cela va-t-il se produire ? Je n’en sais rien mais la nature a des armes. Un seul exemple : Lorsque dans un secteur donné il y a trop de lapins la myxomatose entre en jeu et décime la population. C’est ce qui risque de se passer pour les êtres humains.
L’extrême concentration et le brassage suite aux voyages en avion peut faire exploser une épidémie radicale d’un méchant virus inconnu ou bien d’une bactérie résistante à tous les antibiotiques. Il y en a d’ailleurs de plus en plus et j’ai découvert hier à l’hôpital les précautions prise contre les BHR, les bactéries hautement résistantes.
En attendant je profite de mon jardin. Le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter. Sont venus s’ajouter à la faune existante des sittelles torchepot, de magnifiques chardonnerets, des étourneaux sansonnet … J’ai plusieurs nichées avec des petits, une de mésanges bleues dans un nichoir que j’ai installé, une de sansonnets dans le tronc d’un saule pleureur, plusieurs de merles dans ma haie …
J’ai installé un nid pour les hirondelles mais je n’y croie pas trop. En effet j’ai fait le tour du village (un millier d’habitants), j’ai pu compter plusieurs dizaines de nids mais cette année seuls deux couples sont rentrés de migration. Quelle catastrophe car je touche encore une fois l’extinction des espèces.
Souvent durant mes traversées transocéaniques une hirondelle a pu se poser sur le bateau le soir et je l’ai retrouvée morte au matin. Mais la dernière fois, en mer Caraïbe, au large de Cuba ce ne sont pas moins de sept cadavres d’hirondelle que j’ai dû passer par-dessus bord au petit matin !
A bientôt
Jean-Louis |
"Bonjour Cap'tain, Juste une petite clarification concernant la Myxomatose chez les lapins :
(Source Wikipedia) Origines
Trois tentatives (infructueuses) sont faites en Europe, avant que l'expérience soit tentée en France. Contrairement aux tentatives antérieures faites hors de France, l'origine de l'épizootie française résulte d'une initiative privée. Il s'agit d'une action initiée par le docteur Paul-Félix Armand-Delille, membre de l'Académie de médecine et vice-président de la Société de biologie. Ce dernier possède à Maillebois, en Eure-et-Loir, un domaine de 300 hectares, clos de murs, et dont il fait exploiter les parties non boisées. Il ajoute des protections anti-lapin aux portes et ouvertures. Les préjudices causés par les lapins à ses cultures étant importantes, comme le relate son fils, ingénieur agronome, il les a d'abord chassés, en tuant jusqu'à 4 000 par an pour éviter un désastre économique, sans réussir toutefois à les éliminer.
Ayant eu l'occasion de rencontrer le descripteur de la maladie, Armand-Delille espère trouver une solution définitive à ses problèmes grâce à la myxomatose. Le 19 janvier 1952, il reçoit de Suisse un échantillon de cultures du virus de la myxomatose. Le 14 juin 1952, il réalise une inoculation sur trois lapins de clapier qui, bien soignés, s'en remettent. Compte tenu des difficultés rencontrées auparavant par les expérimentateurs étrangers, le professeur Armand-Delille pensait que l'épidémie se limiterait à sa propriété close de murs. L'inoculation aux lapins sauvages déclenche l'épidémie. Moins de deux mois plus tard, près de 90 % des lapins de son domaine sont morts ou présentent des symptômes de la maladie. L'épidémie se répand alors très rapidement en France, où par ailleurs les fédérations de chasseurs ont encouragé le piégeage des prédateurs du lapin. � l'automne 1952, des foyers de myxomatose sont détectés dans plusieurs départements. Fin 1953, toute la France métropolitaine est déclarée contaminée et en octobre de cette même année, le virus avait déjà gagné l'Angleterre. Il est détecté en Italie et l'Espagne en 1955-1956 et à la fin des années 1950, c'est l'ensemble de l'Europe qui est touchée. L'aire nord-africaine de répartition du lapin est également touchée. Dans ces régions, les lapins sauvages, et les clapiers familiaux et industriels sont souvent décimés31 En 1953, la Fédération de la fourrure estime que la production de peaux (80-100 millions d'unités par an au début des années 1950, sans tenir compte des petits élevages domestiques) a chuté de 15 à 20 % en 1953-195430
En octobre 1952, l'Institut Pasteur identifie le virus à partir du cadavre d'un lapin récupéré à Rambouillet. Le docteur Armand-Dellile présente le 24 juin 1953 une communication à l'Académie d'agriculture qui ne sera vraiment rendue publique qu'après avoir été insérée dans le n°13 (1953) du bulletin de l'Académie avec le compte rendu des séances du 14 et 21 octobre. C'est la publication de ce bulletin qui fait connaître l'origine de l'introduction de cette nouvelle maladie. La conjonction spatio-temporelle des foyers sauvage et domestiques confirme l'efficacité de vecteurs ailés30 (moustiques, simulies...).
Les tableaux de chasse de lapins de garenne s'effondrent en 1953-1954 (ne furent tirés qu'environ 15 % du total de lapins tués dans l'année avant 1952) et, en 1954-1955, ce taux chute à 2 %, pour légèrement remonter en 1955-1956 (7 % environ). Entre 1952 et 195533, 90 à 98 % des lapins sauvages sont donc morts de la myxomatose en France. L'importance des pertes chez le lapin domestique à cette époque s'avère difficile à chiffrer. Dans les années 1950, peu d'élevages importants existaient. Il est probable que les élevages de type familial - en complément des autres activités agricoles - les plus nombreux, ont été aussi les plus touchés.
Au plaisir de te lire, Amicalement, Régis "
Envoyé par Régis Deschamps le 10-05-2019 à 13:38
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