Journal de bord de l'Harmattan |
Lundi 9 Aout 2021 Ă 17h00 TU, 19h00 en France - A Port Saint Louis du RhĂ´ne N° 1299 - La fin d’une grande Ă©tape
Bonjour Ă tous,
Quel bonheur, je viens enfin de terminer la grande étape de la réfection complète de mes réservoirs d’eau et de gasoil ! J’ai remis en place mes plancher et j’ai réinstallé l’échelle permettant de descendre directement dans le carré. Jusqu’à présent j’utilisais l’échelle de la cabine arrière, c’est un des avantages du cockpit central. J’ai même remonté la structure de mon grand réfrigérateur. Lors de mon prochain voyage je devrais rapporter un groupe froid car l’ancien était mort. Au fur et à mesure que le bateau se rempli, par un effet de vases communicants, mon garage se vide. C’est bon ! Quel énorme travail et quelle satisfaction de l’avoir dans les rétroviseurs.
En fait cela fait maintenant 3 ans que je suis rentré et que mon bateau est à terre. A cause de la situation sanitaire actuelle je n’ai pas pu venir pendant une année complète mais cela représente tout de même deux ans de travail. Bien entendu ce n’est pas du travail à plein temps et de plus, l’âge étant là je n’ai plus le même rythme qu’à cinquante ans. Mais tout de même cela représente une belle tranche de vie.
Pour ma part, lorsque je suis devant un énorme travail, je n’arrive pas à conceptualiser ce qu’il y a derrière. Je me concentre sur ce que j’ai en cours et je suis incapable de me projeter. Mais maintenant je m’aperçois que l’eau salée n’est plus très loin. Bien entendu j’ai encore beaucoup de points à vérifier, à reprendre, à réparer, mais je sais que je vais pouvoir naviguer à nouveau. Ce sera, je l’espère pour le printemps prochain.
La liste est cependant encore longue et il ne va pas falloir traîner. La stratification de l’avant de la quille est presque prête à être réalisée. J’avais remis en état le groupe électrogène mais j’ai découvert lorsque je l’ai ramené au pied du bateau qu’il y avait une fuite d’huile, aussi j’ai passé mon dimanche à le démonter afin de réparer ce problème. Le fabricant du moteur (Farymann) a fait faillite et on ne trouve plus de pièces de rechange. Aussi j’avais réutilisé sans aucun traitement les rondelles cuivre qui servent de joint.
Grosse erreur. Lorsqu’elles ont été mises en place la première fois il s’est formé un léger bourrelet. Il faut impérativement frotter les rondelles sur de l’abrasif fin avant de les remonter afin de faire disparaitre cette imperfection. Cet après-midi j’ai fait tourner le groupe une dernière fois pour vérification avant de le monter à bord. C’est important car il passe par le fond du cockpit que j’ai dû retirer pour le sortir. Aussi je ne peux débâcher tant que ce fond n’est pas en place et fixé rendant le cockpit étanche.
Ensuite je vais devoir revoir l’étanchéité totale de mon pont. En particulier je dois refaire les fixations de chandeliers. Dans beaucoup d’endroits du monde, là où la population locale ne connait pas la navigation de plaisance, il n’est pas rare de voir des gens s’arque bouter sur les pauvres chandeliers. Malheureusement cela peut arriver en France également. Une fois toute l’étanchéité refaite je vais pouvoir débâcher afin de démâter. Après 70 000 Miles et une douzaine d’année de navigation le gréement doit être inspecté avec minutie et je n’hésiterais pas à changer toutes les pièces et tous les haubans pour lesquels j’aurais un doute.
Certains prétendent que l’ensemble des haubans doit être changé tous les 20 000 Miles. Mais la plupart des plaisanciers pensent que c’est une aberration. Pour ma part je pense qu’il faut surveiller cela de très près. Je prendrais une décision après avoir effectué une expertise attentionnée de tous les câbles et surtout tous les sertissages.
J’avance bien et je suis très satisfait. Je vais rentrer à Paris en fin de semaine car je pense que l’été va enfin arriver et ici les journées et surtout les nuits peuvent être extrêmement chaudes. De toute façon j’ai du travail à la maison car j’ai enfin reçu ce vendredi mon permis de construire pour ma piscine (il aura fallu 15 mois à cause des Bâtiments de France, inacceptable !!!!).
Afin de supporter le besoin de puissance supplémentaire je dois passer mon installation en triphasé. J’en profite pour la remettre aux normes d’aujourd’hui et c’est un énorme travail de retrouver les fils de neutre correspondant aux fils de phase. C’est indispensable pour insérer les disjoncteurs différentiels 30 mA obligatoires aujourd’hui. Je sais que certains électriciens y renoncent mais j’ai tout mon temps et je n’aime pas le travail à moitié fait.
A bientĂ´t Jean-Louis
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