Journal de bord de l'Harmattan |
Vendredi 19 Aout 2022 Ă 17h00 TU, 19h00 en France - A Albertville N° 1331 - Les lacs de montagne
Bonjour Ă tous,
Que c’est bon de s’aérer la tête ! Nous avons passé trois jours chez ma sœur Solange. C’était sympa, encore une fois nous sommes allés marcher sur le pont-canal de Briare. Cette réalisation est tellement magnifique que je ne m’en lasse pas. Être obligé de lever la tête pour voir passer les bateaux dans le ciel est tellement peu courant ! Puis nous avons passé trois jours chez mon frère Alain, dans le haut Beaujolais. C’est mon frère jumeau et nous avons souvent des points d’intérêt commun. Nous nous sommes régalés de cuisses de grenouilles et nous avons parlé piscine car il commence à s’y intéresser également.
J’ai finalement trouvé un petit appartement à Albertville pour une semaine. C’est sympa car nous pouvons rayonner dans la Maurienne et dans la Tarentaise. Sur la route nous avons fait une escale à Aix-les-Bains afin de déjeuner d’une petite friture du lac (du Bourget). Avant-hier nous avons passé la journée dans le Beaufortin. Nous ne sommes qu’à une vingtaine de minutes.
C’est le pays des Tarines (ou Tarentaises). Ce sont de magnifiques vaches rustiques de couleur fauve uniforme avec des sabots noirs et ces étonnantes lunettes qui maquillent leurs yeux de noir. Elles sont d’une grande beauté et je les adore. Beaucoup portent une cloche pendue à un large collier en cuir fixé autour de leur cou. Le si réputé fromage « AOP Beaufort » est exclusivement produit par le lait de ces vaches et des vaches de la race Abondance.
C’est également le pays de l’eau et des lacs de montagne. Les conduites forcées surmontant des usines sont partout. Elles sont à l’origine de l’énorme développement industriel du début du siècle dernier. Elles produisaient une énergie à faible coût et disponible en permanence. Aujourd’hui ce sont des centrales électriques qui parsèment les vallées.
J’aime beaucoup les lacs de montagne. Ils sont reposant et en faire le tour à pied est un régal. Avant-hier nous sommes allés au lac de Saint-Guérin. Il est très beau et totalement rempli. Comme tous les touristes, nous avons emprunté la « Passerelle Himalayenne ». Elle n’est pas à couper le souffle mais c’est un but de balade.
Hier nous étions dans la Maurienne et aujourd’hui, avec la pluie nous nous sommes rabattus sur la visite de la Coopérative Laitière du Beaufortin. Nous avons assisté à la fabrication des fameuses meules. Il y a tout un parcours avec énormément d’explication, c’est extrêmement intéressant.
Enfin, à la suite de mon dernier post, j’ai reçu plusieurs messages. Je ne voulais absolument pas vous inquiéter sur mon état de santé. Je souhaitais uniquement exprimer mon besoin de liberté. Devoir attendre l’infirmière tous les matins peut, avec le temps, devenir très contraignant.
Rassurez-vous, je profite à fond de la vie. Même si je fréquente assidûment les hôpitaux, d’une part je n’ai jamais eu de maladie extrêmement grave, de maladie où le pronostique vital à court ou moyen terme est engagé. D’autre part j’ai la chance extraordinaire de ne pas redouter l’hôpital.
Je m’y rends sans plus de stress que lorsque je me rends chez ma boulangère. L’hôpital est là pour me soigner et c’est extrêmement bon d’en avoir pleinement conscience. Parfois on peut y apprendre une mauvaise nouvelle mais il n’est jamais trop tôt pour découvrir une maladie qui doit être soignée si l’on veut continuer à vivre pleinement sa vie.
Beaucoup d’entre nous redoutent la maladie, vont à l’hôpital à reculons en éprouvant beaucoup de stress. Dernièrement j’ai reçu un message d’une personne qui devait être dialysée et qui me disait « Je ne veux pas m’acharner à vivre ». Quel dommage. Les maladies demandent à être comprises, puis acceptées et enfin gérées au mieux. Elles font partie de la vie et le niveau de la médecine en France est tel que la plupart du temps nous pouvons continuer à vivre une vie merveilleuse en acceptant quelques contraintes dues à la maladie.
A bientĂ´t Jean-Louis |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |