Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 11 May 2010 04:30:00 - 08°55 S 140°06 W
N° 136 - Tour de l’île de Nuku-Hiva



19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France

Bonjour Ă  tous,

Quelle belle balade ! Aujourd’hui c’était « Tour de l’île de Nuku-Hiva ». Elle est très différente de Hiva-Oa, beaucoup plus diversifiée.
Première destination, la vallée de Hooumi et de Taipivai dans la baie du Controleur. C’est ici que Melville, alors matelot sur un baleinier, déserta et passa 6 mois en 1842 avec les féroces guerriers de la tribu. Il écrira ensuite les classiques TYPEE et OMOO où il décrit la vie Marquisienne d’avant la colonisation.
Quelle belle vallée, ici c’est réellement le paradis. Une petite rivière coule et le village s’étale le long de celle-ci. Il n’y a que quelques familles mais tout est parfaitement entretenu, c’est plein de fleurs et, entre les berges de la rivière et les pentes des montagnes qui grimpent à 30 degrés, tout pousse. Tous les arbres fruitiers trouvent l’humidité qu’il leur faut pour se développer pleinement.

On s’arrête chez des Marquisiens qui ont mis un petit panneau « Snack ». On rentre dans leur maison. Un est en train de tresser des panneaux en lamelles de bambou. La maison traditionnelle aux Marquises est construite en bambou, par endroit des bambous entiers serrés les uns contre les autres et à d’autres endroits de grands panneaux de lattes de bambou tressées encadrées de bois vernis. Il n’y a pas de fenêtres. Les ouvertures sont fermées par des volets, cadre bois remplis de bambous tressés, qui s’articule par le côté supérieur pour s’ouvrir plus ou moins en donnant de l’aération tout en protégeant de la pluie.
Thomas, le chef de famille nous presse deux pamplemousses, un vrai régal.

Ensuite direction Hatiheu. La piste est très dure, caillouteuse et très fatigante. Les paysages sont époustouflants, la nature est très belle. En chemin nous nous arrêtons visiter les sites archéologiques dont le Tohua Hikokua. Ici aussi une plateforme où l’on pratiquait les sacrifices. Et puis sur un des sites un banian d’une taille exceptionnelle. Combien de dizaines de personnes les bras écartés se tenant par la main faudrait t il pour en faire le tour ?

Il est midi, nous allons au restaurant d’Yvonne Katupa. On ne peut pas manquer les langoustes de la baie, nous avons droit chacun à trois demi langoustes. Quelle fête !
Yvonne vient nous serrer la main, elle est maire du village. Nous discutons un peu. Comme je m’émerveillais d’avoir vu l’école et la petite cantine installée juste en bordure de mer elle me dit que malheureusement c’est la dernière année, une école toute neuve est en construction sur la colline, à l’abri des tsunamis. Ce sont les directives gouvernementales. Elle me dit qu’en 1946 un tsunami a atteint le cimetière qui se trouve à 200 mètres de la plage et à une vingtaine de mètres d’altitude.

Nous continuons par la piste qui traverse toute l’île par le nord, jusqu'à l’aérodrome. Trois heures de piste caillouteuse. Quelle balade ! Nous avons l’occasion de croiser les fameux cochons sauvages et en particulier des petits. Cela ressemble à s’y méprendre à des petits de sangliers. Ils ne sont pas très sauvages, ils se sauvent mais pas très vite.

Nous sommes de retour au bateau vers 18 heures morts de fatigue.

Je vais rendre la voiture demain matin, nous allons faire quelques courses et lever l’ancre direction les Tuamotu. Je suis un peu contrarié car je n’ai pas pu refaire le plein de Gasoil : « Il n’y en a plus pour les voiliers, dans huit jours, quand le bateau sera passé »
Je n’aime pas partir sans avoir un réservoir plein. Ce n’est pas catastrophique, il doit me rester au moins deux cents litres mais je n’aime pas cela. C’est de ma faute, j’aurais dû faire le plein sur Hiva-Oa.

A demain

Jean Louis


"Et oui ! DĂ©s qu'une femme monte Ă  bord, on oublie l'essentiel !!
Amitiés. GD"


Envoyé par GD le 12-05-2010 à 14:10

Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant