Journal de bord de l'Harmattan
Lundi 26 août 2024, à 19 h TU, 21 h en France, 20h aux îles Féroé. - A Ljosa
N° 1391 - La cascade de Mulafossur



Bonsoir Ă  tous,

Finalement le ferry est arrivé à Torshavn à 22 heures avec une demi-heure d’avance. Comme je l’avais prévu, nous avons dû attendre une heure pour retrouver notre liberté. C’est donc à 23h30 que je me présente devant la maison de Asish. C’est un homme de mon âge, il a la discussion facile et rapidement nous parlons de Paris, de ses voyages en ferry, de son fils qui est médecin en Tchécoslovaquie … Nous pourrions y passer la nuit. L’appartement est encore une fois exceptionnel.

Nous sommes réveillés ce matin par un soleil éclatant. C’est une chance, nous allons avoir une journée magnifique. Nous ouvrons les rideaux et découvrons un endroit merveilleux. Nous sommes au bout d’un fjord. Dommage, une ferme piscicole gâche un peu le paysage. Une toilette rapide et un petit déjeuner sur le pouce pendant la dialyse et nous voilà partis en exploration.

Immédiatement je suis émerveillé par ce que je vois. Les paysages sont à couper le souffle, à tomber par terre. Ici rien n’est plat, nous sommes en permanence entourés de petites montagnes, ou grandes collines, je ne sais comment les qualifier. Il n’y a pas de forêt, il n’y a pas d’arbre, tout est recouvert d’herbe rase, on dirait du gazon. Il y a également des parois verticales de roches noires, du basalte. En effet cet archipel est une couche de basalte de 6,6 km d’épaisseur créée par des éruptions volcaniques.

Mais ce qui me frappe le plus est l’omniprésence de l’eau, il y en a partout. Depuis ce matin nous avons vu entre 100 et 200 cascades. Certaines sont absolument exceptionnelles. Nous poussons jusqu’à Gasadalur pour admirer la cascade Mulafossur. Nous prenons des photos, mais en vrai c’est encore plus beau.

Sur cette île, une autre curiosité nous attire. C’est un très grand lac qui se trouve 30 mètres au-dessus du niveau de la mer. Nous voyons bien la différence d’altitude, c’est saisissant. Il y a un endroit pour prendre la photo, mais c’est à 3,5km de marche et je ne suis plus capable de faire l’aller et retour. Nous renonçons, mais nous pouvons voir des affiches avec cette très haute falaise à pic et juste au-dessus, le lac.

Nous découvrons qu’il y a des touristes, mais en très petit nombre. Les îles Féroé ne sont pas une destination touristique. Nous nous en apercevons surtout quand arrive l’heure de déjeuner. Impossible de trouver un restaurant. Il y en a très peu d’une part. D’autre part, comme en Norvège, ici on fait un gros repas le matin et un second le soir.

La plupart des restaurants n’ouvrent qu’à 15 heures et même plus souvent à 16h30 voir 18h. De plus l’immense majorité est fermée le lundi et le mardi. Nous échouons à 14h dans un bouiboui japonais. C’est une surprise. Nous découvrons les « Ramen ». Il n’y a que cela, 4 ou 5 formules différentes, plus ou moins épicées. Ce sont de grands bols avec du bouillon, des nouilles, un peu de viande et de légume, un œuf mollet. C’est une expérience !

Nous rejoignons ensuite notre logement pour la semaine. C’est une maison entière, juste au bord d’un fjord, à Ljosa. Il y a deux grandes chambres, une immense cuisine et une immense salle à manger. Cette pièce est à vivre avec une très large baie vitrée qui donne sur le fjord. Je suis content de vider la voiture. Nous montons un peu la température des radiateurs, nous sommes bien, c’est le bonheur.

Ce soir nous sommes allés faire un tour dans un magasin d’alimentation pour découvrir comment vivent et mangent les Féroïens.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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