Journal de bord de l'Harmattan
Mercredi 28 août 2024, à 19 h TU, 21 h en France, 20h aux îles Féroé. - A Ljosa
N° 1393 - A la dĂ©couverte des Ă®les



Bonsoir Ă  tous,

Ce matin nous avons pris notre temps. Nous sommes en vacances et le repos en fait partie. Le temps s’est beaucoup amélioré, le vent est tombé et, même si le ciel est resté nuageux toute la journée, il n’a pas plu. La température a avoisiné les 14 degrés au meilleur de la journée. Pour nous c’est une journée de beau temps.

Nous sommes partis en milieu de matinée pour aller visiter le village de Gjogv sur l’ile Eysturoy, pas très loin d’où nous logeons. Une grande faille dans la montagne permet à la mer d’arriver jusqu’au village, formant un port naturel très abrité. Seulement le bas de la faille se trouve à une quinzaine de mètres de profondeur. Un petit village de pêcheur s’est bâti ici. Au bout de la faille, des rails et un treuil ont été posés pour remonter le poisson et parfois les bateaux.

Ensuite nous avons pris la route pour Klaksvik sur l’île de Bordoy. Avec un peu moins de 6 000 habitants, c’est l’une des plus grandes « villes » du pays après la capitale Torshavn (13 000 habitants). C’est le seul endroit où un restaurant digne de ce nom est ouvert le midi. C’est le Angus Steakhouse. C’était bon de se faire un restaurant. J’ai pu gouter à l’agneau des îles Féroé, délicieux.

Ensuite nous nous sommes promené le nez au vent, à la découverte des îles. Pour faire simple, l’archipel est composé d’iles étroites et longues orientées sud-est au nord-ouest. Chaque île est composée d’une chaîne de montagnes de 600 à 800 mètres d’altitude. Leur longueur varie de 15 à 40 kilomètres et leur largeur n’est souvent que de 4 ou 5 kilomètres, voire moins par endroit.

Les îles sont séparées entre elles par des bras de mer assez étroits (entre un et deux kilomètres). Parfois le bras de mer se rétrécit et les Féroïens ont construit une digue en grosses pierres entre les deux berges et une route permet de circuler d’une île à l’autre. L’île Eysturoy est composée de deux « îles » reliées entre elles par une plaine étroite.

A beaucoup d’endroits, la montagne tombe à pic dans la mer et les seules parties habitables se trouvent sur l’étroite bande de terre que l’on trouve parfois entre la montagne et la mer. Lorsque c’est possible, une route longe la mer, souvent à flanc de montagne, permettant de relier les villages entre eux.

A partir du début des années 1970, les Féroïens ont commencé à creuser des tunnels pour traverser les îles de part en part et ainsi relier beaucoup plus facilement les côtes sud-ouest avec les côtes nord-est. Pendant toute une époque, c’étaient des tunnels à une seule voie (deux mètres trente de largeur). A l’heure actuelle, pour alterner la circulation, se trouve un feu de chaque côté des tunnels. Comme ceux-ci peuvent mesurer 5 kilomètres de long, le feu passe au rouge pendant 15 minutes ! Il faut ronger son frein.

Ensuite les tunnels ont été creusés directement à deux voies, leur traversée est très rapide. Juste à côté des tunnels à une voie, les Féroïens sont en train de creuser des tunnels modernes à deux voies. En fait, dès que l’on bouge un peu, on passe son temps dans des tunnels. Seuls les tunnels passant sous la mer sont payants, environ 20€ le passage, ce qui est cher, car on peut passer deux ou trois tunnels sous-marins par jour.

Huit des 18 îles sont ainsi reliées entre elles. Pour les autres, des lignes de ferry permettent de rompre leur isolement.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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