Journal de bord de l'Harmattan |
Vendredi 30 aoĂ»t 2024, Ă 18 h TU, 20 h en France, 19h aux Ă®les FĂ©roĂ©. - A Ljosa N° 1395 - Île de Sandoy
Bonsoir Ă tous,
Aujourd’hui le temps a été mitigé avec des nuages et un peu de pluie dans la matinée. La température n’a pas battu des records, autour de 10 degrés ce matin et 12,5 degrés au mieux de l’après-midi. Nous avions décidé de visiter l’île de Sandoy, dernière île atteignable par la route au sud de l’archipel.
Chaque île est différente dans les détails et pourquoi ne pas aller visiter celle-ci ? C’est une des plus lointaines destinations (77 kilomètres) et ce serait bien de pouvoir déjeuner sur place. Après quelques recherches, seul un endroit propose quelque chose, c’est à Skalavik. Il s’agit du « Caféin à Molini ». Sur la carte il n’y a que deux choix, soit un burger, soit une soupe au poulet. Je ne suis pas très burger et la soupe au poulet devient l’objectif du jour.
Nous partons donc un peu après dix heures et demie. Nous empruntons la route des écoliers et boudons le tunnel pour aller à Thorshavn, nous prenons l’ancienne route, celle qui était utilisée avant le creusement de ce tunnel. Nous circulons sur un haut plateau, dans la pluie et les nuages.
Ensuite, pour rejoindre notre destination, nous devons emprunter le Skopunarfjorour qui passe sous la mer entre les deux îles. C’est certainement le tunnel le plus impressionnant. Il vient d’être terminé. Il mesure un peu moins de 12 kilomètres de long. C’est une longue descente de 6 kilomètres suivie d’une longue remontée de 6 kilomètres. Il vaut mieux ne pas être claustrophobe !
A certains endroits une goute tombe sur le parebrise, ça fuit, ce n’est pas très étanche et on commence à supposer plein de choses horribles. Et s’il y avait une secousse tellurique ? Pour l’île de Sandoy, c’est une bénédiction et l’on peut constater que de nombreuses maisons sont en construction. C’est un peu l’effet TGV chez nous.
La construction d’un tunnel change tout. Du temps du ferry il fallait attendre le ferry, effectuer la traversée puis redescendre du ferry. C’était au minimum deux heures et 30 minutes alors qu’aujourd’hui il ne faut pas plus de 10 minutes. Il n’y avait pas plus de trois traversées par jour, aujourd’hui on peut passer à tout moment. Mais le plus important est que cette traversée peut se faire 365 jours par an alors que, au moment des tempêtes hivernales, le service était souvent interrompu.
Nous voici donc sur l’île de Sandoy. Elle est beaucoup moins élevée que les autres, son sommet culmine à 479 mètres. Il y a de nombreuses pâtures où il est possible de couper du foin. A un moment nous longeons une magnifique plage de sable fin, la seule dans tout l’archipel. Cependant nous ne constatons aucun parasol ni baigneur.
Nous arrivons devant le fameux café. C’est une petite construction qui ne paie pas de mine, avec des tôles qui commencent à rouiller. Dès que nous franchissons la porte, nous sommes séduits par l’ambiance qui règne ici. On se croirait dans un entrepôt Emmaüs. C’est un bouiboui, aucune table ne se ressemble. Il y a de tout, des tables hautes, des tables basses avec des canapés, des armoires de tout les styles, c’est un véritable capharnaüm.
La patronne court partout. Nous commandons donc notre fameuse soupe au poulet. Elle est servie avec un petit morceau de pain tout chaud, fait maison. Les soupières sont très belles avec un couvercle. C’est un liquide de couleur blanche, avec des légumes et des morceaux de poulet. C’est assez épicé. C’est une expérience, un goût inhabituel pour nous, c’est très bon.
Si vous vous rendez aux îles Féroé, c’est un endroit à ne pas louper.
A bientĂ´t Jean-Louis
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