Journal de bord de l'Harmattan |
Sat,17 Oct 2009 10:20:00 - 29°09’72 N 13°21’09 W N° 16 - La cĂ´te Est de LANZAROTE
Bonjour à tous, Grand beau ce matin, soleil radieux et chaud, mer calme, petite brise de NNE force 3 (9 nœuds), l’équipage se fait bronzer en maillot de bain sur le pont pendant que le capitaine fait son courrier à la table à carte.
En ce moment nous longeons l’île de Lanzarote. C’est une île composée de multiples cônes volcaniques apparus suite à une éruption qui a débutée en 1730 et a durée 6 ans. Il y a encore des fumeroles et des petites cheminées volcaniques actives ainsi qu’une grande plaine de lave noire. L’île est longue de 50 km et large de 16km.
Du large, on distingue de grandes pentes arides beiges et ça et là la tache blanche d’un village ou de quelques maisons. Au niveau de la mer et approximativement au milieu de la côte Est, la ligne blanche de la ville d’Arrecife, capital de l’île.
L’impression générale qui se dégage en regardant cette terre, c’est un sentiment de grande sécheresse, la vision d’une terre aride. Cela s’explique car Il ne pleut pratiquement pas sur Lanzarote. Des usines de dessalement de l’eau de mer, de plus en plus nombreuses, fournissent l’eau pour les touristes et pour l’agriculture.
On y cultive des champs de tomates et de figuiers de barbarie ainsi que la vigne.
Notre atterrissage est prévu vers 15 heures à Puerto Calero, au Sud Est de l’île. C’est une marina privée d’excellente réputation. 150 places sur 420 sont réservées aux visiteurs et la sécurité y est parfaite semble-t-il. Nous espérons trouver là bas une place pour la nuit et pourrons sur place gérer plus facilement le stationnement du bateau pendant le mois de novembre.
Effectivement, Gilbert nous a quittés hier matin sans nous dire au revoir. Nous étions un peu tristes.
Hier après midi, le pilote à baissé les bras, il a basculé tout seul sur « Standby ». J’ai entendu le spi qui s’est mis à claquer et me suis précipité dans le cockpit. Trop tard ! Le spi était déjà enroulé autour du bas étai, formant des poches, une en haut du mat, une autre en bas. Le bateau remis sur sa route, impossible de solutionner ce problème, la poche du haut interdisant au spi de se dérouler et de reprendre sa place. Que faire ? Un moment j’envisage de grimper au mat pour dérouler la poche du haut et puis me vient une idée. Je mets le moteur en marche, ouvre la grand voile en grand et faits pivoter le bateau pour que la grand voile vienne masquer le vent dans la poche supérieure. Immédiatement, tiré par les forces appliquées sur la poche du bas, le spi se déroule et s’ouvre en grand. Ouf !
Je n’aimerai pas que cela m’arrive en pleine nuit. Aussi, vers 19 heures, le vent étant tombé à 9 nœuds, nous décidons de rentrer le spi et de poursuivre au moteur, cela nous est d’autant plus facile que le bateau n’avance plus qu’a 4 nœuds et qu’il faut mettre un bon coup de barre à droite pour tirer sur Lanzarote, nous positionnant pile en vent arrière, allure impossible pour ce spi.
Nous mangeons de bonne heure et vite au lit après la dernière dialyse. Nuit pleine et parfaite pour tout le monde, sans aucune alarme. Petit déjeuner à 8 h30, heure du bord pour un capitaine et un équipage en pleine forme.
J’essai d’appeler au bureau, bizarre personne ne réponds. J’appel mon fils sur son portable, il me dit : « Mais papa, je ne suis pas au bureau, c’est Samedi ! »
Nous sommes partis de Tanger mardi ! En mer, on perd toute notion du temps. Quelle belle balade, déjà 568 milles parcourus depuis Tanger, 1326 milles depuis notre départ !
Je vous souhaite une bonne journée, A bientôt
Jean Louis |
"Salut Jean-Louis, C'est pas possible tu as des merguez dans les yeux. Ce brouillard t'indique que tu es au large du Pas de Calais. Fais vite demi-tour Jannick "
Envoyé par jannick le 15-10-2009 à 20:03
"bravo, mais ce n'est pas raisonable... moi qui me plaint de mon diabète, chapeau bas fais attention, et courage, tu en auras besoin. p'ain de maladie, tiens toi bien... et bon voyage Jean-Louis"
Envoyé par Jean-Louis Candelon le 15-10-2009 à 22:34
"@Jean Louis
Merci, je ne te connais pas et cela fait encore plus de bien."
Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:38
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