Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 21 Sep 2010 09:30:00 - 130° 51 E 12°26 S
N° 214 - A « Bayview Marina »



11H30 H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Après pas loin de deux mois de mer je me retrouve à quai. Que c’est bon, que cela fait du bien.

Ce matin j’avais rendez vous avec la quarantaine à « Cullen Bay Marina ». Le fonctionnaire m’a serré la main, m’a demandé si j’avais tout mangé et il est reparti sans même monter à bord. Quel temps perdu, cela aurait bien pût se faire par téléphone.

Etonnant, à l’intérieur même de la marina, un couple de dauphins est en train de se promener. J’en avais déjà vu trois en train de jouer autour de mon bateau pendant que je prenais mon petit déjeuner. J’ai lu quelque part, une fois c’était un crcodile, déjà moins marant.

Je repars donc de « Cullen Bay Marina » pour « Bayview Marina » où m’attendent 400 kg de poches Baxter pour ma dialyse. C’est assez loin, j’aurais ainsi encore parcourut 9 milles ce matin. C’est presque marée basse et il faut vraiment faire attention et rester dans le chenal qui serpente et se reconnait à la couleur de l’eau. Celui-ci est d’ailleurs totalement encombré de bateaux au mouillage. J’ai au préalable téléphoné au « lockmaster », c’est celui qui s’occupe de l’écluse à l’entrée de la marina. Il m’a dit que je pouvais venir et qu’il m’ouvrirait les portes à mon arrivée. Je suis donc confiant, cela devrait passer mais souvent je n’ai que 50 centimètres d’eau sous la quille.

J’arrive enfin devant l’écluse, c’est impressionnant. Les portes sont fermées et comme on est à marée basse, elle me semblent très haute. De l’ordre d’une dizaine de mètres, 3 étages. Je téléphone à nouveau au « Lockmaster » qui me dit de patienter et lance le fonctionnement de l’écluse. Une fois l’eau vidée, les portes s’ouvrent. J’avance prudemment. Je vois juste devant l’écluse un haut fond. Tout d’un coup le bateau s’arrête, je regarde le sondeur : 1,40 mètre. Pas étonnant, on est planté dans la vase. Je mets le moteur en avant toute et centimètre par centimètre je vois le bateau avancer. Maintenant le sondeur indique 1,20 mètre. J’essaie de louvoyer un peu et je me dis que je vais rester planté là en attendant que la mer remonte. Le moteur est maintenant à fond et je vois le bateau avancer tout doucement puis tout à coup me voilà en eau libre juste à l’entrée de l’écluse.

Le « lockmaster » est équipé d’une longue perche avec un crochet pour attraper mes amarres, après Panama, passer une écluse n’a plus de secrets pour moi. La marina est très sympa, c’est une marina résidentielle avec pleins d’appartements tout autour, très classe, très calme.

Je fais vite une dialyse, j’attrape mon chapeau de soleil et mon sac à dos et me voilà parti attendre le bus pour aller en ville. La marina est un peu perdue, on est à 5 kilomètres de la ville. Il y a très peu de bateau de voyageur, tous les bateaux sont des bateaux de résidents. Les voyageurs restent mouillés en rade, faute de moyens.

Quelle bonne surprise cette ville de Darwin. J’adore immédiatement. Il fait un temps magnifique, on se croirait en France au mois d’aout. Tout est propre, les pelouses sont taillées impeccablement, très british, certainement un reste de la colonisation. C’est plein de petites maisons modernes à toit plat, genre petits appartements mais toujours en R+1. C’est très joli et on a envie de vivre ici.
Je retrouve enfin des gens normaux, pas des tailles XXXL. Ce qui me marque le plus c’est la grande beauté des filles. Est-ce parce que je suis seul en mer depuis deux mois mais je suis littéralement scotché par la beauté des filles. Quel étonnement, je n’en reviens pas, elles sont fine, bien bronzées et beaucoup sont en short ultra court, ultra sexy. Je ne savais plus que cela existait ! Ce qui me bluff c’est que je n’en voie pas de moche ou de quelconque, elles ont toutes quelque chose qui les rends attirantes.

Je cherche un restaurant pour me faire servir mais c’est difficile. Les gens mangent sur le pouce. Il y a des places avec plein de tables et de chaises et tout autour les comptoirs de différentes échoppes. Dans une c’est du Chinois, une autre du Vietnamien, une autre un fast food … Mais dans tous les cas on doit aller faire la queue, acheter de la nourriture toute préparée, un soda ou un coca, on paye et on va s’assoir à une table avec son manger. Moi je n’aime pas trop.

En désespoir de cause je me rabats sur un Turc car il a la licence pour la bière et je mange un kebab dans une galette. Pas terrible !

En sortant je repère un super marché. C’est bien achalandé et je fais quelques courses avant d’aller attendre le bus car c’est déjà l’heure de la dialyse.

Quel bonheur d’être ici, maintenant que je ne suis plus pressé, la porte pour passer au sud de Madagascar étant refermé, je resterais volontiers un moment ici. C’est reposant, je n’ai pas de soucis à me faire pour mon bateau, il fait un temps magnifique, un peu chaud peut être mais cela ne me dérange pas. En ville j’ai repéré des bus avec une coque de bateau, des bus amphibie pour aller se promener au milieu des crocodiles. Je veux absolument faire cela. J’ai l’impression d’être en vacances.

Ce soir j’ai raccordé l’électricité du quai au bateau, j’ai dû démonter la borne. Puis c’était la corvée poubelles. Une heure de travail malgré le petit chariot à roulette de la marina.

Comme le soleil frappait sur le haut de mon mat, j’ai pris les jumelles pour observer le travail à réaliser. C’est moins compliqué que je le pensais. Il faut enlever une goupille, certainement le plus dur et ensuite chasser l’axe en faisant attention de ne pas laisser les réas tomber à l’intérieur du mat.

Voilà pour aujourd’hui. A demain.

Jean Louis


"Hola Captain,
Merci pour ton coup de fil, ça m'a fait très plaisir de te savoir en pleine forme et au "repos".
Comme je te l'ai dit j'avais fait silence radio ces quelques derniers jours...énormément de boulot ( aujourd'hui je fonce à Toulouse pour ma
VAE) et soirée crémaillère avec mes potes agés Samedi dernier ( soirée blanche, 35 personnes, 30 litres de planteur, et puis il faut les nourrir les bébés, il y en a un qui fait 1.99M et 170 kgs...Finalement la soirée a duré 3 jours)
A part ça je vois bien que tu as traversé pas mal de turbulence, avec; non des moindres la grosse fatigue de la grand voile...j'espère que tu vas toucher tes pièces rapidement...
Evidemment le plus dur était pour la fin : les Australiennes...j'ai bien compris que c'est très énervant après 2 mois de mer et de "boudins", autant pour moi...je ne vois vraiment qu'une seule solution....celle que j'avais utilisée au passage de l'Equateur...t'attacher au pied de mat comme notre vieux copain Ulysse...Je ne sais pas si ses sirènes portaient des petits short roses??
Bon, je te laisse dans la souffrance captain, tiens bon...
Jacky"


Envoyé par Jacky Peudevin le 22-09-2010 à 09:07



"Salut JL content de te savoir au repos dans un coin agreable. L australie est un pays manifique, puisque tu ne continue pas vers le sud tu devrais visiter c est splendide propre et en ordre, Sydney avec ses baies est magnifique, Brisbane aussi, les gens la bas donnent une tres tres grande place au sport et a la vie dehors, 4x4 baeau petits avions etc.. ce qui explique les belles filles bronzees etc.. Darwin n est pas du tout ce qu il y a de mieux en Australie, donc tu imagines le reste c est effectivement partout style colonial Anglais les pelouses tres nettes etc.. Bon sejour, profites en bien. amities JL"

Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 22-09-2010 à 17:05



"Bonjour Amiral. Les filles en short ultra court et sexy c'est bien joli mais je ne vois qu'une photo d'écluse !On doit pouvoir améliorer ça! Je compte sur vous. Amitiés. GD"

Envoyé par gd le 22-09-2010 à 17:21

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