Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 14 Nov 2011 17:00:00 - 32° 04’E 28° 47’S
N° 397 - La rĂ©serve Hluhluwe iMfolozi



18H00 en France, 19H00 heure du bord

Bonsoir Ă  tous,

Ma grande balade touche à sa fin, je décolle de Richards Bay demain matin à 8h précise pour Johannesburg. Puis je voyage sur les lignes des Emirats Arabes Unis avec une escale à Abou Dhabi pour arriver mercredi matin à Roissy un peu avant 7 heures.

Je suis parti pour le Sri Lanka le 30 août. Que de belles aventures j’ai vécu ! J’ai engrangé des souvenirs inoubliables, comme j’aime cette vie qui me donne des émotions aussi fortes. Au niveau santé, je me sens beaucoup mieux qu’en partant comme chaque fois que je fais du bateau. Il faut dire que cette fois-ci il a fallu la tourner la manivelle de winch, cela m’a permis de me remuscler un peu. Pour la marche à pieds, cela s’est énormément amélioré et maintenant j’ai retrouvé le plaisir de marcher. Il va falloir que je ne lâche pas le morceau.

Pour le bateau ce n’est pas top. Samedi il devait être sorti de l’eau mais je n’ai vu personne. A force de roder près du slip, j’ai trouvé quelqu’un qui m’a dit que ce n’était pas possible car il n’y avait pas de place. Je trouve anormal que l’on ne m’ait pas prévenu. Aussi ce matin je suis allé aux nouvelles et c’est à ce moment qu’à été découvert que le slip ne pouvait pas sortir mon bateau sans démonter l’enrouleur et le bas étai ! Ce n’est pas très professionnel. Du coup j’ai abandonné l’idée de le sortir ici.

J’ai dû former deux plaisanciers à la manœuvre de mon bateau car il n’y a pas de place fixe et peut-être faudra-t-il le bouger. Du coup je ne peux pas démonter mes injecteurs que je voulais rapporter en France pour les réviser. Il va falloir que je fasse cela à Durban.
Si non, tout ce que je pouvais faire avant de revenir en France a été effectué.

Hier, dimanche, comme le travail était terminé, le capitaine a décidé d’accorder à l’équipage une journée à terre. Non, celui-ci n’est pas allé trainer dans les tripots, il a choisi de visiter une réserve africaine car c’était un rêve depuis longtemps.

Levé de bonne heure, la douche, le petit déjeuner et en route pour une petite centaine de kilomètres, direction la grande réserve Hluhluwe iMfolozi. Elle est très grande, 96 000 hectares ! Bon, cela ne parle pas beaucoup, disons environ 50 kilomètres de long sur 30 de large. Le prix de l’entrée est ridicule, 10 euros, et elle est parcourue de pistes où une voiture normale (pas seulement les 4X4) peut rouler.

J’ai passé ma journée à circuler à petite vitesse sur toutes ces pistes. Les animaux sont ici chez eux depuis la nuit des temps, ils sont sauvages mais habitués aux voitures des visiteurs et, en général, ils ne s’en préoccupent pas trop et on les approche à quelques mètres.

Dès le départ je suis tombé sur deux énormes éléphants d’Afrique. Immenses avec leurs grandes oreilles et leurs longues défenses en ivoire, puis un peu plus loin, une bande de lions et de lionnes étaient perchés dans un arbre en train de se reposer. J’ai vu un nombre d’animaux très important, souvent très près, me permettant de les photographier. Des girafes, des zèbres, des antilopes, des impalas, des gnous bleus, des babouins, des buffles, des rhinocéros noirs, des rhinocéros blancs, des mâles, des femelles avec leur petit, des Nyala (dont on pense que la femelle et le mâle sont deux animaux différents tellement ils sont dissemblables), des sangliers, des phacochères, un crocodile, une hyène tachetée, un céphalophe, des babouins, des élands, des koudous, des aigles … Seul manquent à mon tableau les hippopotames.

Quelle journée extraordinaire, j’étais comme un enfant dans un magasin de jouet. La nuit allait arriver lorsque je vois un énorme mâle rhinocéros noir qui traverse la route juste devant moi. Puis il longe celle-ci en arrivant vers moi, sur ma droite (du côté de ma portière car j’ai une conduite à droite). Je m’arrête juste à côté, je peux presque le toucher. J’ouvre ma fenêtre, prends mon appareil photo et commence le réglage. Mais cela ne plait pas à monsieur qui doit se trouver peu photogénique. Il baise la tête, la corne au ras du sol et commence à frotter celui-ci avec sa patte avant droite. Quelle panique, vite il faut que je m’arrache. Dans l’affolement mon appareil photo m’échappe et au lieu de faire un bon en avant, je calle. C’est l’horreur, j’imagine déjà la voiture retournée. Dans la fraction de seconde, je comprends que la route est en pente, je lâche le frein et débraille. La voiture commence à reculer et le rhino se calme et s’éloigne. Quelle frousse les amis ! Un peu plus loin je croise une hyène, elle aussi sur le bord droit de la route. Je n’ouvre même pas ma fenêtre, je suis encore trop choqué.

N’hésitez pas à faire un tour dans l’onglet « Photos », j’y ai mis quelques animaux.

Je ne vous parle pas du retour, dans la nuit, sous la pluie et le brouillard, sans carte et avec des routes en latérites trempées et impraticables. J’en ai frotté tout le côté gauche de ma voiture en doublant, tellement peu habitué à cette conduite à droite sans vitesses automatiques.

Voilà pour ma dernière soirée en Afrique du Sud pour cette année. A bientôt.

Jean Louis


"Salut tu dois etre rentre. Bravo pour la visite des reserves, ce sont bien celles dont je t avais parle, content que tu en aies bien profite, avec les quelques frayeurs habituelles de ce genre de visite, mais cela fait des souvenirs tant qu il n y a pas de casse serieuse. Je sui surpris par ce que tu dis de la sortie du bateau a R Bay, Jerry n etait il pas rentre de Jhb ?? passe moi un coup de file de France quand l activite du retour sera calmee. amities JL"

Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 16-11-2011 à 10:59

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