Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 01 Dec 2009 08:04:00 - 26°49 N 16°28’W N° 40 - En solitaire, en route pour la Martinique
08H04 heure du bord, 09H04 en France
Bonjour à tous, Hé bien ça y est, c’est parti ! Non, je ne vous oublie pas, mais j’étais trop fatigué hier soir pour vous écrire un mot. Trop d’occupations pour reprendre le rythme de la navigation. Hier matin après avoir mis Didier à l’aéroport, Christophe m’a aidé à faire les courses. Difficile ! Il faut choisir en fonction des dates limites de consommation. Tout est écrit en Espagnole, ce ne sont pas les mêmes produits que chez nous. Je pense n’avoir rien oublié. A midi, retour au bateau, petite dialyse, petit resto vite fait, la troisième lessive de la journée et puis un peu de mécanique, vérifier les niveaux, un coup d’œil général pour voir si tout est OK. J’ai finalement largué les amarres à 16 heures, heure locale. Difficile ce départ, il fait froid, il y a pleins de grains (c’est comme cela que les marins appellent les orages, cela fait une tache lumineuse sur l’écran du radar, cela déclenche l’alarme et surtout cela donne de bonnes rafales de vent, de la pluie et du manque de visibilité.) et puis très vite il y a un peu de mer. J’ai l’impression que mon bateau a toujours besoin de s’ébrouer après avoir passé un moment au port. C’est comme Feu Follet, c’était le nom de mon magnifique alezan dans mon époque « cheval ». Lorsque je le sortais du box, il partait ventre à terre en jetant du cul en l’air, les mottes de terre volaient, arrachées par les vigoureux coups de jarrets. Pour Harmattan c’est pareil, il a besoin de se défouler un bon coup avant de devenir raisonnable. Du coup, hier soir le dîner s’est composé d’un petit sandwich beurre jambon et d’un yaourt, et puis j’ai dormi habillé sur la banquette de quart. Heureusement j’avais pris préventivement un nautamine pour éviter le mal de mer. Le bateau, lui, s’est régalé. Une fois sorti des îles, le vent s’est établi Nord-nord-est, à 30 nœuds avec rafales à 34. J’ai navigué avec grand voile pleine, artimon et un petit peu de génois. Quelle cavalcade, 8 nœuds et même plus de 9 par moments ! Avec les grosses vagues qui roulaient je me suis enfermé à l’intérieur et j’ai mis les charentaises. J’ai marché toute la nuit plein sud au 180 en croisant quelques cargos dont la route nord-sud passe par ici. J’ai vu deux voiliers également. Au matin, cela s’est normalisé un peu, le vent a molli pour atteindre 20 à 24 nœuds et il est passé Nord-est. Du coup j’ai pu dérouler le génois en entier et mettre un peu d’ouest dans mon sud de façon a naviguer parallèlement à la côte Africaine. Je suis maintenant cap au 215 entre 6,5 et 7 nœuds. La vie à bord est plus confortable. Je suis un peu fatigué de cette nuit en pointillés mais le moral est bon. Hier matin un peu le stresse du départ mais très vite j’ai retrouvé mes marques, la confiance dans le bateau, dans mon radar avec sa zone de garde, dans l’efficacité de toute cette technologie qui me permet de m’enfermer dans mon bateau et de dormir alors que dehors les conditions sont hostiles. Maintenant c’est la routine qui va s’installer. Dialyse, petit déjeuner, toilette, impédancemétrie …. Il faudrait que j’aie le courage de faire quelques photos et un peu de film. Ce n’est pas trop mon truc et il faut réellement que je me fasse violence. A bientôt Jean Louis |
"Bonjour Amiral. On vous suis au jour le jour en attendant d'en prendre plein la g.....Ici, c'est un peu ce qui se passe avec le vent violent et la flotte en rafales. Taverny ressemble un peu à Saint Malo, quand on parcours "le Sillon" les jours de grand vent. Profitez bien du soleil, en souhaitant qu'il vous accompagne et que votre partition s'écrive en clé de Sol, comme disent les Espagnols. Amitiés. GD"
Envoyé par GD le 28-11-2009 à 12:11
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