Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 12 Feb 2012 17:00:00 - 22° 09’E 34° 11’S N° 436 - Le grand requin blanc
18H00 en France, 19H00 heure du bord 22° 09’E 34° 11’S
Bonjour Ă tous,
Le film « Les dents de la mer » lui a fait une mauvaise réputation. C’est vrai que le grand requin blanc est monstrueux avec cette mâchoire impressionnante qui peut atteindre 90 centimètres de large pour un sujet de 6 mètres de long, pesant deux tonnes.
Cette énorme tête conique possède jusqu’à 52 dents plates, triangulaires et dentelées de 76 mm de long. Elles sont tranchantes comme des lames de rasoir. Il est capable de déceler une goute de sang dans 4,6 millions de litres d’eau et d’entendre une proie à 1 km de distance !
Cependant l’homme n’est pas une proie pour lui, tout simplement parce qu’il ne nous trouve pas à son goût, pas assez gras. Quoiqu’avec l’évolution des habitudes alimentaires actuelles, nous pourrions devenir un met acceptable.
En fait il préfère une bonne petite otarie bien ronde. Pour se nourrir, il commence par mordre un bon coup, la proie saigne et meurt d’hémorragie. C’est ensuite qu’il commence à la manger si elle est à son goût. Les attaques sur des hommes ont surtout eu lieu sur des surfeurs ou des véliplanchistes qu’il a confondu, vu par en dessous, avec une de ses proie habituelles. Bien que n’étant pas mangé, la victime peut décéder des blessures infligées par cette gueule monstrueuse.
Il peut également attaquer si l’on a une blessure ouverte et que le requin passe à moins d’un kilomètre. L’odeur du sang le rend très agressif.
Andrée Hartman, plongeur professionnel sud africain mondialement connu a été le premier à sortir de la cage pour nager en sa compagnie. Il s’est même permis de caresser son museau.
Le grand requin blanc est considéré à tord comme mangeur d’homme alors que dans la réalité, c’est l’homme qui est un prédateur pour ce poisson qui se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans.
Le ciel bleu est revenu et malgré un vent encore soutenu, il fait bon au soleil. Je viens de m’accorder une journée de repos avant de repartir en mer. Ce matin j’ai rendu visite au musé local. Il est constitué de deux parties, la première concerne les coquillages et je ne pensais pas qu’il existe autant de variété différentes ni de si beaux coquillages.
Le deuxième pavillon est un musé maritime. Mossel Bay est le point d’atterrissage de Bartolomeu Dias, ce portugais qui fût le premier à passer le cap de Bonne Espérance et à mettre le pied en Afrique du Sud. Il montra le chemin à Vasco de Gamma pour trouver la route des Indes.
C’est en 1488 que, faisant route à l’Est, il comprit qu’il avait dépassé la pointe extrême du continent africain. Il remonta au Nord pour atterrir à Mossel Bay où il trouva une source pour faire le plein d’eau potable. La première rencontre avec la population locale, des éleveurs nomades permis quelques échanges.
Pour les 500 ans de cette découverte, une caravelle identique à celle de Bartolomeu Diaz fût construite, mise à l’eau à Lisbonne et une réplique de son voyage fût effectuée. Elle mit trois mois alors qu’a l’époque, Diaz avait mis six mois. Cette caravelle est exposée dans le musée.
Ensuite, je me suis offert un petit restaurant, escargots en entrée et sole meunière ensuite avant une bonne sieste. Une vraie journée de repos ! Que cela fait du bien.
Seule ma girouette anémomètre est encore en panne. Le problème vient de la connexion de l’aérien avec son support. Il y a un petit joint torique qui est mis là à la construction mais que l’on ne peut changer. Il ne fait plus sont effet et lorsqu’il pleut l’eau rentre dans la prise. Au SAV, ils m’ont dit de mettre du chatterton, ce que j’ai fait. Cependant j’ai mis un tour ou deux de large alors que j’aurais du emmailloter avec de l’étroit. Il faut que je remonte en haut du mât. Je ne me suis pas senti le courage, ce n’est pas très important, peut être à Cap Town.
Une fenêtre météo énorme s’ouvre entre demain et après demain. Je pense partir demain soir si tout va bien.
A bientĂ´t.
Jean Louis |
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