Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 12 Jul 2012 19:00:00 - 28° 37’W 38° 32’N N° 531 - Ce n’est plus l’étĂ©
21H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
Il aura été bien court cet été ! Aujourd’hui c’est la pire journée depuis que je suis aux Açores, le plafond nuageux est au niveau de la mer provoquant une espèce de crachin pas très sympa. Par moment c’est même de la vraie pluie avec du vent.
Cela s’est déclenché hier soir au moment de l’atterrissage de Francine, à croire qu’elle a rapporté cela de Paris. J’étais parti la chercher à l’aéroport en scooter, nous sommes rentrés un peu mouillés.
Hier matin j’étais donc à huit heures à la capitainerie. La grue est programmée pour 10 heures. Je rentre au bateau et en passant je préviens Jean Paul qui doit venir m’aider pour qu’il soit sur le quai à l’heure dite. Je ne peux faire cela seul.
Je commence à préparer Harmattan, mise en place des pare-battage, mise en place des aussières, mise en marche du moteur … Jean Pierre, un Sétois qui rentre d’un tour d’Atlantique en solitaire sur son bateau en aluminium, voyant que je me prépare à lever l’ancre, saute dans son annexe et vient gentiment me donner la main pour aller à quai. Son aide est bien venue et Harmattan est bientôt sagement amarré, prêt à recevoir son mât.
Il n’est que neuf heures et j’ai le temps de filer prévenir Baptiste et Aurélie, un couple de jeunes équipiers sur un bateau de propriétaire. J’ai fait leur connaissance hier soir et ils se sont proposés pour m’aider.
Lorsque je reviens au bateau, le grutier ne tarde pas à arriver et nous nous organisons pour aller chercher le mât qui est stocké à 200 mètres de là . Heureusement que je dirige la manœuvre car ils n’ont pas l’habitude de manipuler quelque chose d’aussi fragile. Vers 10 heures, le mât est sur le quai et la grue à poste mais pas de Jean Paul. Heureusement je vois arriver mes deux jeunes et je leur distribue immédiatement le travail. Il faut tout préparer, retirer tous les cordages qui tenaient les haubans et l’enrouleur serrés auprès du mât.
Baptiste est chargé de gérer l’enrouleur afin qu’il soit en permanence en tension, ne force pas ni ne traîne sur le sol. Aurélie est chargée de gérer le pied du mât. Celui-ci commence à s’élever et il est bientôt vertical au dessus du quai. Je saute alors dans le bateau et attrape le bout que j’ai frappé sur l’enrouleur puis je tire celui-ci à sa place. Baptiste m’aide et j’arrive à le fixer en insérant sa goupille.
Maintenant nous sommes tous les trois au pied du mât pour essayer de le guider dans sa place. Nous nous y reprenons à trois fois, ce n’est pas facile, ne parlant pas la langue du grutier qui de plus se trouve à 12 mètres dans sa cabine. Enfin, il rentre et se cale, le plus dur est fait, il n’y a plus qu’à saisir chaque hauban et le fixer en insérant la goupille dans la cadène. A 10 heures trente, il ne reste plus que deux haubans à fixer quand Jean Paul arrive ! Quelques tours sur chaque ridoir puis il n’y a plus qu’à décrocher le bout de la grue. L’opération est terminée à 10h45.
Je n’ai plus qu’à revenir au mouillage. Jean Paul m’aide à quitter le quai. Le reste de la journée a été consacrée au réglage du gréement. C’est assez facile, il faut se mettre au pied du mât et viser en regardant la tête de mât. Il doit être rectiligne dans son côté travers et légèrement fléchi sur l’arrière. Comme je n’ai pas déréglé l’étai principal (l’enrouleur), je n’ai juste qu’à mettre les pataras en tension. Je commence également à tout remonter, je repasse tous les câbles électriques, refait l’étanchéité et à la nuit je peux tester pour m’assurer que tout fonctionne.
Aujourd’hui je suis monté en tête de mât pour refixer les aériens de girouette et retirer le bout qui a servi à hisser le mât. Tout fonctionne à nouveau. Cet après-midi, après avoir remis à neuf le vit de mulet, j’ai remis en place la bôme avec sa grand voile en la hissant grâce au guideau électrique. J’ai encore une journée de travail, j’ai du arrêter à cause de la pluie. Tout va bien, je suis très content car j’ai fait du neuf, ce n’est pas un bricolage, c’est du définitif sur lequel il n’y aura pas lieu de revenir.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
"tour toujour un temps de chien bonne escapade avec fRANCINEgros bisous de roselyned"
Envoyé par roselynedemeestere le 15-07-2012 à 00:13
"Trop fort le Capt'ain. Bravo pour le mat. Un rapide bonjour d'Irlande où nous passons 10 jour avec Régine. Magnifique pays quoique un peu humide mais çà fait partie du charme. A bientôt Paparazzi"
Envoyé par Paparazzi le 15-07-2012 à 10:46
"Oh la la Jean Louis! BRAVO! Quel operation! J ai du mal a imaginer le bateau sans son mat! fantastique de lire tes nouvelles un lundi ensoleillee sur sydney depuis mon bureau sur Martin Place! Gros bisous a toi et Francine!"
Envoyé par Delphine le 16-07-2012 à 01:58
"salut le roi de la bricole...
moi qui était fier de mon exercice sur le toit de ma cabane à remettre une couche de bitume je vois que tu fais toujours plus fort !!! Bref, je sens que le bateau crève d'envie de repartir pour de nouvelles aventures...avec son capitaine bien sur. Nous repartons en espagne pour un mois et hélas plus d'internet jusqu'au 22 aout. D'ici là je te souhaite une bonne mer et un bon vent dans la remontée vers le golfe de gascogne. amitiés à tous les deux"
Envoyé par bernard lannion le 17-07-2012 à 14:56
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