Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 18 Jul 2012 19:00:00 - 28° 12’W 38° 41’N N° 533 - SĂŁo Jorge
23H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
Un petit retour en arrière. Lundi soir, sitôt revenus de Pico, je remonte l’ancre et conduit Harmattan au quai d’accueil où se trouve la pompe à carburant. Plein de gasoil, plein d’eau potable, branchement au 230V, et je rentre à la capitainerie. L’accueil est toujours aussi courtois, on me donne l’autorisation de rester à cette place pour la nuit. C’est le moment de régler ma note, quelle bonne surprise, stationné dans le port pendant trois semaines, démâtage, stockage du mât pendant une dizaine de jours et remise en place du mât, le tout pour moins de 250€, je crois rêver. Cette marina monte à la première place de mes marinas préférées devant celle du marin en Martinique qui pourtant est très bien.
Hier nous avions deux missions, la première était de retrouver la caméra de Francine oubliée dans le taxi sur Pico, la seconde était de rencontrer des baleines et si possible des cachalots. Je largue les amarres à 6h30 et mouille à 8 heures dans le port de Madalena. C’est un vrai jeu de piste car nous n’avons aucune indication mis à part la description du chauffeur. Malgré tout, à 10h15 je peux relever l’ancre mission accomplie.
Nous partons alors pour une longue balade en mer jusqu’au soir. Je me rends au Sud de Pico. En début d’après midi, nous voyons arriver tous les professionnels et essayons de les suivre. Nous avons la chance de croiser la route de grands animaux, avec un aileron dorsal assez arqué et noir mais le dos gris. Je ne sais pas ce que c’est, peut-être des Grampus car ils vivent sur les tombants où ils se nourrissent de calamars tout comme les cachalots ?
Par contre, nous n’avons pas vu cet animal mythique, j’ai aperçu deux fois un souffle et les professionnels étaient groupés autour mais Harmattan ne va pas assez vite et je suis arrivé trop tard. Les cachalots sont les rois de l’apnée, ils peuvent descendre jusqu’à deux milles mètres de profondeur où ils se nourrissent de calamars géants et rester plus d’une heure en plongée. Je reviendrais c’est sûr car il n’y en a pas en méditerranée et je voudrais absolument en approcher.
Nous avons passé la nuit au mouillage dans le port de Madalena sur Pico et j’ai remonté l’ancre ce matin à 6h30 pour une petite traversée de 20 Miles.
Nous voici maintenant amarrés dans la petite marina très intime de Vila Das Velas, la « ville des bougies » sur l’île de São Jorge. Longue de 54 km pour 7,5 km seulement en largeur, São Jorge ressemble selon les avis à une lame d’épée, à un cigare, ou à un long bateau stationné au milieu de la mer.
Après les formalités, une visite au supermarché et un petit restaurant, je vais louer une voiture pour faire le tour de l’île.
São Jorge est une île volcanique constituée d’une grande succession de volcans plus ou moins hauts, des falaises abruptes plongent dans la mer préservant un long plateau situé entre 300 et 800 mètres d’altitude où paissent des troupeaux impeccablement soignés de Holstein, de Shorthorn et de Frisonnes. Ici on fait du lait selon les méthodes les plus modernes des coopératives danoises.
Un peu partout dans la montagne sont disséminées des petites roulotes. A l’heure de la traite les vaches se réunissent autour de cet endroit, impatientes d’être traites. L’éleveur vient avec son 4X4. Soit il transporte des bidons, ces fameux bidons de lait en aluminium qui n’ont pas évolués depuis que j’étais gamin, soit il tire carrément une tonne pour celui qui a un cheptel important. Il démarre le petit moteur Bernard et les vaches se bousculent pour passer à un des trois postes de traite automatique.
De temps en temps, les falaises sont coupées par des coulées de lave basses qui se prolongent dans la mer, ce sont les Fajãs. Ce sont de véritables petits vergers très fertiles, où poussent café, thé, banane, ananas … Nous en avons visité mais je préfère les grandes étendues de pâturage à haute altitude.
Au détour d’une route nous sommes étonnés de croiser un paysan menant sa charrette équipée de deux roues en bois pleine, cerclées de fer tirée par deux bœufs roux attelés au même joug. Un peu plus loin c’est un cheval assez fin qui tire une sarcleuse dans un champ. Et puis partout, le long des routes, entre les près, encore ces magnifiques hortensias bleus pale. Si vous aimez la nature, je vous conseille vivement cet endroit.
A bientĂ´t.
Jean Louis |
"un petit bonjour de callela... Nous sommes arrivés jeudi soirdans notre petit nid d'amour. Toujours beau temps, mer belle. Nous en avons profité pour faire une ballade dans les ,calanques espagnoles, rie à voir avec les françaises... Je vois que tout va bien pour toi et francine et que le tourisme marche fort !!! Quand reprends tu la route ? Bonne journée à tous les deux bernard"
Envoyé par bernard lannion le 21-07-2012 à 08:36
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |