Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 21 Jul 2012 19:00:00 - 27° 13’W 38° 39’N N° 535 - Angra Do Heroismo
22H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour Ă tous,
Angra Do Heroismo, Angra l’héroïque, quel nom étonnant pour une ville non moins étonnante.
Nous arrivons donc aux alentours de 21h30 dans la marina d’Angra, la prise de ponton est difficile, il y a du courant car l’entrée est très étroite et la marée a du volume à vider. Les places réservées aux visiteurs sont dans l’entrée et en plus il y a un vent de travers. Les pieds d’un support de pare-battages se cassent malencontreusement et celui-ci part à la mer. Je suis un peu chagriné mais dès que tout est en ordre, bateau correctement amarré et électricité branchée, nous ne pouvons résister à l’envie d’une première visite de la ville.
Quelle surprise ! Nous n’avons plus l’impression d’être aux Açores mais dans une ville du pourtour mĂ©diterranĂ©en. Le port est dominĂ© par l’Eglise da Misericórdia, une petite cathĂ©drale construite au XVIIIe siècle. Les rues qui suivent un tracĂ© gĂ©omĂ©trique prĂ©cis sont toutes faites de petits pavĂ©s noirs, les trottoirs Ă©galement mais ceux-ci comportent des motifs en petits pavĂ©s blancs. De chaque cĂ´tĂ© de grands bâtiments style Renaissance, avec des façades majestueuses ainsi que des plafonds très hauts.
Il y a de grandes places bordées de bâtiments majestueux et des églises grandioses à profusion. Sur les places sont installés des petits cafés avec tables et chaises. A un endroit, un orchestre s’apprête à donner un récital, demain ce sera un autre orchestre sur une autre place. C’est une véritable ambiance de vacance.
Vendredi matin j’ai du travail, il faut que je récupère mon support de pare-battage, que je le répare et que je le remette en place. Il y a six mètres de fond mais heureusement l’eau est claire et je le vois parfaitement. Munie de l’ancre de l’annexe et d’une grande corde, j’arrive après quelques efforts à remonter le vagabond. Les pieds sont faits d’une rondelle en laiton sur laquelle est soudé un petit bout de tube. Ce sont les soudures qui ont lâchées. J’arrive facilement à trouver un artisan qui me fait la réparation sur le champ.
Je m’installe à l’arrière d’Harmattan, enfile un des pieds mais m’y prends comme un manche, résultat le récalcitrant repars à la mer accompagné de son pied. Je suis fou furieux et me traite de tous les noms. Je reprends mon système avec l’ancre, arrive à remonter le support mais le pied est resté au fond. Quelle guigne. Comme il a été soudé, il ne brille plus et du coup il est pratiquement invisible.
Comment remonter ce pied ? La seule solution est de prendre un hameçon, le fixer avec un plomb de sonde au bout d’un long fil de nylon et de dandiner en espérant que l’hameçon arrivera à passer dans un des trois trous de fixation de cinq millimètres de diamètre. Ici il y a cinq mètres, à cette profondeur je ne vois pas grand-chose. Je passe donc de longs moments à dandiner en aveugle. Lorsque j’en ai marre je fais autre chose mais dès que j’ai un moment je m’y remets. Ce matin j’ai déjà dandiné des centaines et des centaines de fois mais je suis tenace et je m’y remets après petit déjeuner. Tout d’un coup, le miracle se produit et je remonte mon pied. Quel bonheur ! Encore une fois le défi était difficile mais quelle victoire de réussir.
Au programme aujourd’hui, visite de l’île. Nous louons un scooter, et commençons à nous rendre à Furnas do Enxofre, un cratère de volcan d’où sortent des fumées soufrées. La terre est très chaude, il y a des dépôts blancs (aluminium), des rouges (fer), des jaunes (soufre) et des fumées s’échappent du sol un peu partout. Il ne faut pas sortir du circuit balisé car ces fumées sortent du sol à 95 degrés.
Nous continuons par la grotte Algar do CarvĂŁo mais elle n’ouvre qu’à 14 heures. Aussi nous dĂ©cidons de filer sur Praia Da Vitória, la deuxième ville de l’île. Malheureusement il se met Ă pleuvoir et de plus en plus fort. A Praia nous nous rĂ©fugions Ă la terrasse d’un restaurant. C’est l’apocalypse, il pleut de plus en plus. En dĂ©but d’après midi cela s’est un peu calmĂ© et nous dĂ©cidons de repartir mais ce n’est que pour nous arrĂŞter un peu plus loin sous un abri bus.
Nous insistons encore une heure mais nous sommes tellement trempés que nous décidons de revenir au bateau. Nous traversons la montagne sous des déluges d’eau et arrivons au bateau sous un soleil radieux. Dommage pour les grottes, ce sera pour une autre fois.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
"ouf soleil radieux j'espere que la pluie vous quittera gros bisous de roselyned"
Envoyé par roselynedemeestere le 22-07-2012 à 19:31
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