Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 20 Mai 2013 10:00:00 - Dans le TGV NĂ®mes/Paris N° 610 - Le bonheur d’être prĂŞt Ă repartir
12H00 en France. Dans le TGV Nîmes/Paris.
Bonjour Ă tous,
Quel bonheur d’avoir un bateau prêt à reprendre la mer ! J’ai des rêves plein la tête et j’ai hâte de partir. J’ai pris rendez vous pour la mise à l’eau le mardi 4 juin à 10h30, première étape l’île de Corfou en mer Ionienne. Je connais bien cette île, porte d’entrée de la Grèce, à environ 900 Miles de Port Saint Louis du Rhône. Elle possède une marina immense et très bien protégée. C’est une excellente escale technique. Tout autour de la marina des bateau sont tirés au sec et remis en état.
En attendant je remonte à Paris pour assumer quelques obligations, et en tout premier lieu cette conférence pour Diaverum à Valence en Espagne. Je dois prendre l’avion demain après midi à Roissy et je serais de retour jeudi. Je suis programmé pour mercredi en début d’après midi. Le but est de motiver les 200 « top » de cette organisation internationale spécialisée dans la dialyse (6900 employés, 20 000 patients) à développer la dialyse péritonéale, synonyme d’autonomie pour les malades. Ils se sont donné pour objectif d’atteindre 15% de patients dialysés avec cette méthode en 2015. C’est en langue anglaise bien entendu et c’est toujours un peu difficile pour moi.
Ensuite j’ai un peu de travail à mon bureau puis un rendez vous avec mon néphrologue le 30 mai. Je reviendrais sur Harmattan le vendredi 31 au soir pour les derniers préparatifs et en particulier l’avitaillement du navire.
Pour cette première étape je n’aurais pas trop le temps de lambiner, cela va ressembler à un convoyage car je dois être à Caen le 19 juin au matin pour un rendez vous avec mon néphrologue de dialyse, puis le 20 j’interviens avec le Docteur Verger dans un symposium de néphrologues à Saint Malo et enfin je dois assurer une conférence à Strasbourg le mardi 25 juin pour l’association locale de dialysés.
Ensuite je compte repartir me promener en Grèce et en Turquie jusqu’au mois de novembre. J’adore cette région et ces cinq mois ne seront pas de trop pour assouvir mon manque. Il y a toutes ces îles de la mer Ionienne que je connais peu et que je veux explorer, puis le golfe de Patras et le canal de Corinthe, je vais le passer pour la troisième fois, encore un grand moment en perspective.
Ensuite je compte passer beaucoup de temps dans les Cyclades. J’ai trop envie de revoir ces petites maisons blanches avec leurs volets bleus azur, ces petites églises blanches également avec leur dôme du même bleu. Sifnos, Sérifos, Paros, Antiparos, Naxos … Chaque île est différente, chaque île a son propre charme. Dans la plus part on loue un scooter et on fait le tour de l’île. On s’arrête déjeuner sur la terrasse ombragée d’un petit restaurant au bord de la mer en regardant les pêcheur et en savourant la douceur de vivre.
J’ai envie de revoir Folégandros, de laisser Harmattan amarré dans le port, puis d’escalader cette énorme pente et de passer une nuit dans une chambre d’hôtel dans cet endroit absolument exceptionnel. Je veux pouvoir laisser le temps s’écouler devant une bière et des mets locaux sur la place du village, à l’ombre de ces arbres multi-centenaires remplis d’oiseaux qui chantent, en admirant ce sol fait de grandes plaques de pierre dont les joints sont repeints en blancs tous les ans.
Ce sera ensuite les îles du Dodécanèse et en particulier cette île de Patmos que j’aime tant, puis enfin la Turquie avec Bodrum, Cnide, Datça, Marmaris, Fethié, Kas, Kékova … Je vous ai déjà parlé longuement de cet endroit, mon bassin de croisière préféré.
Enfin je reviendrais par les Cyclades du sud en m’arrêtant bien sûr à Santorin où j’irais dormir à l’hôtel Anémomilos dans le village d’Oia. Passer une soirée ici est inoubliable. J’y vais régulièrement et ne m’en lasse pas. Il faut absolument que je m’arrête sur l’île de Milos, plus à l’ouest, que je ne connais pas. L’île de la fameuse Vénus est, tout comme Santorin, le site d’un ancien volcan et la caldera y est parait-il magnifique.
Lors de mon tour du monde, et en particulier pendant ma période sous dialyse, je n’ai pas pu vraiment faire de tourisme, c’était un challenge, un défi qu’il fallait réussir. Aussi, cette année, je veux prendre tout mon temps pour musarder, pour profiter de la vie, du soleil, de la mer à plus de 30 degrés et de ces endroits où il fait bon prendre son temps.
Lorsque j’ai sorti le bateau de l’eau fin octobre, il y avait un tel travail de remise en état que je n’imaginais pas le remettre à l’eau cette année.
Cet hiver, avec mes problèmes de santé, j’ai été immobilisé à Paris pendant de très longues périodes. Mais, malgré tout, les choses ont avancé et ces six dernières semaines j’ai travaillé d’arrache pied. Mis à part des problèmes d’esthétisme (peinture de la coque et du pont), j’ai résolu tout ce qui me semblait important. La salle machine est refaite à neuf, le moteur, prêt pour un second tour du monde y trône en roi et j’ai pu y installer un troisième chargeur de batteries pour maintenir en forme les 10 batteries neuve que je viens de mettre en place.
Avec l’aide de Jacky qui est venu passer deux jours, le carénage a été effectué. Il m’a aidé également à refixer les chandeliers qui en avaient besoin. J’ai remis en place et scellé les ameublements tribord de la cabine arrière qui avaient bougés de trois centimètres sous le poids des poches de dialyse dans la mer démontée. J’ai également réparé de nombreuses petites choses importantes comme mon rail d’écoute de grand voile, mon hale bas de bôme d’artimon, mon réfrigérateur …
En parlant de Jacky, il va certainement m’accompagner pour aller à Corfou et, grande nouvelle, il s’achète un beau bateau, un Cyclade 39 qui se trouve actuellement à sec à côté d’Harmattan.
J’ai récupéré mes voiles que j’avais mis à la révision chez le voilier et je les ai remis à poste. Par contre j’ai un gros problème avec la capote. J’en ai commandé une neuve à la boutique qui m’avait fait la précédente. Elle devait être finie pour le 15 mais je ne vois toujours rien venir. L’artisan m’a fait de nombreuses promesses qui n’ont jamais été tenues. C’est épuisant de travailler avec ce type de personne et je suis très inquiet car je ne peux partir sans capote et si l’ancienne doit être remise en place cela ne peut être qu’après un certain nombre de réparations.
Voilà les dernières nouvelles. Au niveau de ma santé je suis en pleine forme. Le fait de travailler sur mon bateau me donne une pêche terrible. L’hiver a été difficile mais maintenant j’ai retrouvé tout mes moyens. J’ai toujours cette infection urinaire dont personne n’arrive à me débarrasser. Je pense que je vais devoir me faire une raison et vivre avec. Nous sommes aux limites actuelles de la médecine. Je n’accepterais plus de faire des cures d’antibiotiques qui ne servent à rien puisque l’infection réapparaît toujours quelques jours après la fin de celles-ci.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
"Quel beau programme en récompense de l'énorme effort de remise en état accompli. Toujours admiratif devant ta force de vie. Comme nous aimerions arriver maintenat en Méditerrannée pour voir ces merveilles.
Un grand bravo. Olivier"
Envoyé par Olivier de NEOS le 20-05-2013 à 15:42
"bon tourisme union de pensées bonjourà jacky a bientot roselyned"
Envoyé par demeesterere le 27-05-2013 à 10:17
"Bonjour jean-Louis, Quel programme! Quelle nouvelle leçon de vie! Ou puise-tu cette énergie? Chapeau bas, à bientôt pour la suite des aventures. Didier"
Envoyé par Didier le 28-05-2013 à 14:23
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