Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 30 Jul 2013 16:00:00 - 37°05’N 25°09’E N° 645 - Encore des rencontres
19H00 heure du bord, 18h en France.
Kalimera,
J’ai attaqué la révision de mes winchs, ils en ont bien besoin car je n’ai rien fait depuis que j’ai mis le bateau à l’eau en 2006. Ils sont robustes mais ils commencent à se plaindre et j’entends fréquemment des « pouic » « pouic » de protestation.
J’ai donc pris deux vieux bidons de 5L dont j’ai découpé et enlevé une face de façon à former des récipients. Un me sert à entreposer les pièces sales et l’autre à faire la « vaisselle ». J’ai acheté un petit pinceau et j’ai cherché du pétrole. Finalement j’ai trouvé du « lamp oil », de l’huile pour lampe à huile ce qui convient parfaitement.
Je démonte le winch en prenant soin de faire des photos à chaque étape puis je dépose les pièces au fur et à mesure dans le récipient approprié. Ensuite je verse un verre de pétrole dans ma « bassine ». Je commence par nettoyer le support restant fixé au pont puis je nettoie et remonte chaque pièce dans l’ordre inverse du démontage après avoir mis dessus une petite couche de graisse spéciale marine. L’opération dure environ deux heures. Quelle satisfaction ensuite de faire tourner le winch et d’écouter les cliquets émettre un son pur et clair. Je récupère le pétrole sal dans une bouteille et cela me sert ensuite pour allumer le barbecue, rien ne se perd.
Dimanche soir, je découvre un mail sur mon blog, c’est Christophe, un ancien client au temps d’une autre vie, marseillais, il était venu me voir à Port Saint Louis du Rhône, travailler sur Harmattan dans les années 2005 ou 2006. Il suit mon blog et me dit qu’il est à Naxos avec sa famille et qu’il aimerait bien que nous nous rencontrions si toutefois je passais par cette île.
Justement, nous avions prévu avec Jérôme et Julie de faire une journée de voile en faisant un saut sur Naxos, l’île voisine. Nous levons donc l’ancre hier matin à 9h30, la route est de 16 Miles. La houle est forte, pour la première moitié du parcourt il faut remonter contre le vent et la mer et ce n’est pas une partie de plaisir. Une fois paré le cap Akra Korakas, la pointe nord de Paros, cela s’arrange un peu. Puis une fois doublé l’ile Ovriokastro, la route devient SE, au portant, ce qui permet à Julie de laisser ses pieds trainer dans l’eau sur le bord du bateau.
Nous atterrissons à Naxos à 13h10, tout le monde meure de faim. Nous repérons une terrasse de restaurant très accueillante, couverte de feuillage qui procure une ombre rafraîchissante. Nous venons juste de passer la commande lorsque mon téléphone sonne, c’est Christophe qui nous cherche, il est tout près et nous nous retrouvons avec un grand plaisir. Il est avec sa gentille femme et ses adorables jeunes enfants. Laurence est docteur à Marseille, dans la fécondation in vitro.
Ils se joignent à nous et nous nous retrouvons à 7 pour déjeuner. En tant que navigateur solitaire, je suis comblé. J’aime la solitude, c’est vrai mais j’aime encore plus les rencontres et c’est pour moi un moment de partage absolument merveilleux. Bien entendu, je parle dialyse avec Laurence, il y a tellement à faire dans la région de Marseille, la dialyse péritonéale y est pratiquement absente ce qui est inadmissible car cela veut dire que les dialysés n’ont pas le choix de leur méthode de dialyse.
C’est bon, je me fabrique des souvenirs mais la fin du repas arrive vite et il faut déjà se quitter. Avec Jérôme et Julie nous passons une heure à visiter la ville, encore un délicieux moment dans ce dédale de ruelles, de voûtes et de tunnels. Puis après un citron pressé pour calmer la soif nous reprenons la mer avec, comme pour venir, un moment difficile à remonter la mer et le vent. Nous terminons la journée dans un restaurant sur les hauteurs de Lefkès.
Aujourd’hui c’est repos et révision de winchs.
A bientôt, kalispéra.
Jean-Louis |
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