Journal de bord de l'Harmattan |
Mon, 27 Oct 2014 19:00:00 - 31° 56’ N 10° 20’ W N° 737 - Les Ă®les Canaries
20h00 en France, 19h00 heure du bord. Dans l’Atlantique, à 35 Miles au large d’Essaouira, l’ancienne Mogador
Bonjour Ă tous,
Nous sommes ce soir à 35 Miles au large d’Essaouira, l’ancienne Mogador et à 245 Miles de la première des îles Canaries, c’est à peu près la distance entre Marseille et Palma de Majorque au Baléares. Nous devrions y toucher terre dans moins de trois jours, jeudi matin j’espère.
Il est grand temps de se pencher sur la géographie, l’histoire et les informations générales concernant cet archipel. Il est formé de sept îles principales, dont les noms en allant d’Est en Ouest sont : Lanzarote, Fuerteventura, Grande Canarie, Tenerife, Gomera, La Palma et Hierro. Fuerteventura est à environ 70M de la côte marocaine et les îles du Nord à 250-270 Miles dans le Sud de l’île de Madère.
Ayant fait partie du continent africain, elles ont été entièrement remodelées par les activités volcanique qui en font un de leur principal attrait. L’eau est rare sur les îles, surtout à l’Est de l’archipel et certaines sont en partie désertiques. Les températures moyennes vont de 35 degrés en été à 25 degrés en hiver au niveau des côtes mais dès que l’on monte l’air se rafraîchit à tel point que le sommet du Teide sur Tenerife (3717 m, plus haut sommet d’Espagne) est fréquemment enneigé.
L’agriculture a longtemps été la ressource principale avec café, dattes, bananes, canne à sucre, avocats, tabac, vigne et fruits. Beaucoup d’oiseaux sont endémiques aux îles comme le célèbre canari qui a copié leur nom.
Depuis une cinquantaine d’années le tourisme a pris la première place du revenus des îles en passant de quelques dizaines de milliers de visiteurs dans les années soixante à plusieurs millions aujourd’hui. Il représente environ 65% du PNB de l’archipel. Les bateaux de plaisance toujours plus nombreux ont entraînés la construction de très nombreuses marinas mais les places sont toujours très largement insuffisantes.
A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai trouvé une place que dans l’île de Lanzarote, à Puerto Calero. Toutes les autres marinas que j’ai sollicitées par mail n’ont même pas pris la peine de me répondre ! Heureusement j’adore cet endroit, je m’y étais arrêté en 2009 et je vais y retourner avec plaisir.
La population des îles est très ancienne, elle semble remonter à l’homme de Cro-Magnon, aux Berbères et au Sémites. Des racines égyptiennes sont également probables car la momification des morts a été pratiquée. En 1823 l’archipel est unifié et devient une province espagnole. C’est aujourd’hui une région autonome de l’Espagne mais qui n’est pas membre de l’UE. Son statut particulier la rapproche des îles anglo-normandes et de Gibraltar.
L’Euro est la monnaie en vigueur, la langue est l’Espagnole mais beaucoup de jeunes parlent anglais couramment. Il y a de nombreux aéroport et des vols internationaux partent de Lanzarote, Grand Canarie et Tenerife. La compagnie locale relie les sept îles dans la journée. Des ferries naviguent également dans tous les sens.
Pour l’instant nous faisons donc route sur Lanzarote. Après une nuit et une matinée pendant lesquels Harmattan a galopé à 7N sous voiles dans un vent de 13N venant sur la hanche bâbord, j’ai dû relancer le moteur vers midi, le vent s’étant essoufflé.
Nous sommes actuellement cinq à bord si nous comptons les passagers clandestins, 3 tout petits oiseaux qui sont maintenant chez eux sur Harmattan. C’est devenu leur arbre. Ils vont partout et en particulier dans la cabine de Jacky. Nous les retrouvons également dans le cockpit en train de picorer entre nos pieds, il faut faire attention. Je pense que c’est ainsi que les îles se sont peuplées à travers le monde.
Grosses frayeurs hier au soir.
Jacky : « T’as coupé l’eau ». Moi : « Non ». L’interrupteur est bien positionné, je file en salle machine, le disjoncteur est sur « On », c’est la pompe. Je démonte le pressostat, rien ne se passe, je l’actionne pour voir ce qu’il se passe … la pompe se remet en marche et je prends une bonne douche. En fait il devait être encrassé par le calcaire de Port Saint Louis. Je l’actionne de nombreuse fois pour le décrasser avant de le remonter mais il va falloir que j’en approvisionne un neuf.
Autre tracas qui m’a tenu éveillé une bonne partie de la nuit : le frigo a de la fièvre. 8,6 degrés, c’est beaucoup. Je le veille toutes les demi-heures mais elle ne tombe pas. A trois heures du matin je fini par prendre la décision, telle une petite fourmi je transvase tout son contenu dans mon frigo/congélateur et coupe l’alimentation du malade.
Mais au matin même problème avec mon frigo/congélateur. Je le pousse un peu mais les choses ne s’améliorent pas beaucoup. Par contre après avoir changé les piles du thermomètre j’ai moins cinq degrés et la bouteille d’eau est un morceau de glace !
Moralité : si tu as de la fièvre commence par changer les piles de ton thermomètre.
Encore 128 Miles au compteur journalier.
A bientĂ´t.
Jean-Louis. |
"graceĂ vous deux je voyage c'est sublime bon vent et gros bisous de roselyned"
Envoyé par roselynedemeestere le 28-10-2014 à 17:24
"j'ai repris la lecture de votre blog....je viens de terminer la lecture de la longue route...aussi je suis en admiration pour "votre longue route Ă vous" bon vent..."
Envoyé par annick le 28-10-2014 à 21:00
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