Journal de bord de l'Harmattan |
Sun, 15 Feb 2015 22:00:00 - 12° 58 S, 38° 31 W N° 778 - Le Carnaval
23h00 en France, 19h00 heure du bord.
Bonjour Ă tous,
Non je ne vous ai pas oublié mais ici, lorsque le Carnaval commence tout s’arrête, plus rien ne fonctionne, quoi qu’il arrive, quelles que soient les urgences, on fête le Carnaval.
Comment vous décrire le Carnaval et surtout son ambiance absolument unique ? Le Carnaval c’est avant tout la fête de la musique et plus exactement la fête des décibels. Imaginez une musique africaine faite en priorité de percussions propulsée par des milliers de watts jours et nuits pendant une semaine !
Certains prétendent que sur les 2,5 millions d’habitants, plus de 2 millions participent au Carnaval. Mais comment faire autrement ? 24 heures par jour la musique vous pénètre. Quoi que vous fassiez, même lorsque vous dormez votre corps vibre littéralement au son de la musique, des percussions et de la voix des chanteurs dont certains sont des vedettes internationales.
Il n’y a pas un Carnaval mais des Carnavals. Sur chaque site on peut assister à des festivités totalement différentes. Tout d’abord en ville haute, dans le « Centro Historico », à cinq minutes à pieds pour nous en prenant l’élévator (lorsqu’il n’y a pas une queue de 200 mètres comme cet après-midi), ce sont une multitude de petites écoles qui défilent à travers la ville. Ici on est spectateur, on regarde, certains prennent des photos, certains dansent avec la troupe. C’est joli, c’est soit disant le Carnaval authentique.
Certaines écoles produisent un spectacle très élaboré et très beau, d’autres sont carrément un cran en dessous et produisent à mon sens plus du bruit que de la musique. Mais l’ambiance est festive, il y a un peu partout des tables et des chaises, on mange mais surtout on boit énormément, la bière coule carrément à flot.
Depuis que l’on est arrivé tous les bâtiments publics, toutes les statues, toutes les devantures ont été recouvertes de grandes planches de bois de 2,5m de haut et les policiers ainsi que les gardes civiles sont partout. Il faut se méfier mais on se sent malgré tout en sécurité.
Et puis il y a le Carnaval d’aujourd’hui, le Carnaval de la jeunesse. Il se déroule dans les artères qui montent en ville haute mais surtout dans le quartier de Barra sur l’Avenida Océanica qui longe l’océan. C’est absolument époustouflant. Au départ la ville est totalement embouteillée par les voitures et surtout les multiples bus de toutes sortes qui convergent, remplis à craquer, vers le quartier de Barra.
Des centaines de milliers de bahianais et de bahianaises se retrouvent sur cette avenue, surtout de jeunes. C’est très très chaud. Il y a la chaleur bien entendue mais également les tenues. Les bahianaises sont très peu vêtues, elles portent toutes des micros shorts. Certaines sont très belles. Beaucoup de gaillards sont habillés en femme avec culotte, tutu, maquillage et perruque mais torse nu et souvent avec un peu de barbe.
De chaque côté de l’avenue une sorte de mur est constitué par des milliers de glacières contenant essentiellement des cannettes de bière locale. Derrière chaque glacière se tient un vendeur ou une vendeuse et les affaires marchent fort.
Entre ces deux « murs » défilent lentement d’énormes camions dont les côtés sont constitués d’immenses écrans plats et de panneaux de hauts parleurs monstrueux. Sur la plateforme supérieur un chanteur réputé et tout son orchestre vomissent des torrents de décibels dont des basses que l’on ressent physiquement dans tout le corps mais particulièrement au niveau de la poitrine.
Devant et derrière chaque camion, sur les côtés, partout, la foule danse et chante, on est serrés comme des sardines mais, de chaque côté, on peut s’insérer dans une file qui permet de remonter ou de descendre le Carnaval. On est tellement serrés que l’on peut presque se laisser porter par la foule. Michèle et Jacky y ont laissés chacun une paire de lunette de soleil et Jacky a dû défendre sa banane portée autour de la taille. Pour ma part j’étais le Père Noël et les filles se battaient pour toucher ma barbe. Je ne savais pas que cela portait bonheur !
Qu’elle expérience ! Je suis vraiment content d’avoir put vivre ces moments uniques. La danse, l’amour de la musique, du rythme, des percutions et surtout de la fête est inscrit au plus profond des gênes de ce peuple.
A bientĂ´t.
Jean-Louis |
"vive le carnaval bon vent pour tous moi pas de carnaval beaucoup d'examens medicaux a faire je n"ai pas votre courage bisous roselyned"
Envoyé par roselynedemeestere le 17-02-2015 à 18:37
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |