Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 21 Apr 2015 22:00:00 - A Vitoria N° 795 - Un autre BrĂ©sil
22h00 TU, 24h00 en France.
Bonjour Ă tous,
Quelle surprise, je ne suis plus dans le même pays ! Bahia et Vitoria sont à des années lumières l’une de l’autre. Hier soir j’ai jeté l’ancre à 17h devant la marina, à 18 heures j’étais en ville. Ce n’est plus du tout le Brésil que je connais, ici je suis à Paris, je suis à New York, je suis à Singapour où encore mieux, je suis à Darwin en Australie.
Ici je suis au Brésil qui tout comme la Chine et d’autres pays similaires vont bouffer la vieille Europe. Le dynamisme est présent partout, la population est jeune, beaucoup roulent à vélo, à skate, à rollers, courent, font du sport quoi.
Comme à mon habitude, je suis arrivé hier au soir et aujourd’hui c’est férié. J’ai l’impression d’être dimanche, il fait un temps magnifique et l’endroit est merveilleux, une végétation tropicale luxuriante, des plages de sable blanc remplies de parasols et de baigneurs et tout autour de moi les jeunes sportifs d’hier soir.
Lorsque je me réveille ce matin, je jette un œil par le hublot, miracle ! Des brésiliennes, la trentaine, font du paddles en string autour d’Harmattan. La journée commence bien. Je profite de cette énergie toute neuve pour monter en haut de mon mât d’artimon récupérer la drisse qui s’est détachée il y a quelques jours. Je peux maintenant attaquer mon petit déjeuner, ça c’est fait.
Toute la journée la baie est traversée dans toutes les directions par des scooters de mer, par des rameurs dans, ou sur, tout ce qui peu flotter, par des paddles, par des bateaux à moteur de toutes tailles et par quelques voiliers.
Lorsque je vais à terre pour visiter l’hypermarché qui ferme exceptionnellement à 14h aujourd’hui, je vois toutes les familles qui apportent à bord des bateaux les enfants et la glacière pour partir faire un tour en mer.
C’est bon, je suis bien, que je suis heureux d’être ici ! Au magasin même surprise, ce n’est plus du tout le même hyper que je connaissais à Bahia, ici c’est raffiné, tout est d’une qualité irréprochable. Il y a le nécessaire bien sûr mais il y a également le superflu, énormément de petits pots, de petites boîtes, de petits flacons de tout un tas de sauces, produits, épices, et autres délicatesses dont je ne peux même pas imaginer ni le goût ni l’usage.
Je vais rester ici quelques jours, je dois attendre que la dépression venant du Sud et annoncée pour le milieu de la nuit s’évacue afin que le vent reprenne un régime d’Est. Aussi je ne fais des courses que pour deux ou trois jours. Je n’ai plus envie d’aller au restaurant. J’en ai fait un hier soir, beaucoup trop copieux.
Pour le gasoil ce n’est pas pratique, c’est juste à côté de la rampe pour sortir les bateau, c’est bien pour les bateaux à moteur ou les petits voiliers mais avec Harmattan j’ai peur de toucher aussi j’ai décidé de faire une rotation de bidons. A raison de 40 litres par voyage il va m’en falloir quelques uns. J’ai commencé ce soir, mes bras s’allongent un peu à chaque rotation.
Puis vers 16 heures, prémices de la perturbation, le ciel s’est bouché et maintenant nous avons des éclairs. Il y a un seul autre bateau de voyage, des anglais qui remontent sur Salvador, ils vont pouvoir partir avec ces bons vents du Sud.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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