Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 02 May 2015 21:00:00 - 22°58 S 42°01 W N° 801 - Rencontre Ă Arraial do Cabo
18h00 heure du bord, 21h00 TU, 23h00 en France.
Bonjour Ă tous,
Finalement le vent commence à baisser progressivement, me rapprochant de plus en plus de la péninsule formée par le cap Frio la houle de face se montre de moins en moins agressive et une fois doublé le groupe d’îles Papagaios je peux arrêter de tirer des bords et faire route directe au moteur sur la grande baie abritée par le cap Frio.
A 21h30 j’entre dans le port naturel formé par l’Enseada Dos Angos avec au fond la ville d’Arraial do Cabo. La lune est là , je repère bien toutes les Escunas au mouillage ainsi qu’un énorme espace libre où je vais pouvoir jeter l’ancre. Un seul bateau se trouve là , c’est un catamaran et je mouille tranquillement dans 5 mètres d’eau, fond de sable.
Je vais dormir ici, demain matin j’irais faire un tour en ville pour rapporter quelques courses puis j’ai envie de passer l’après midi dans le mouillage « M3 » décrit dans le guide de la façon suivante « C’est le plus beau mouillage d’Arraial do Cabo et il est bien abrité par l’Ilha do Cabo Frio. L’eau est limpide et d’une belle couleur turquoise, sur fond de sable blanc ».
Puis je repartirai demain soir pour Rio. J’aime bien partir le soir. C’est très agréable et en plus cela me permet de voyager et de dormir en même temps. Ainsi je ne perds pas de temps et je profite à fond de chaque journée.
Je me lève comme d’habitude à 6 heures ce jeudi pour constater que mes voisins sont très matinaux, l’annexe n’est déjà plus là . Que peut-on faire en ville à 6 heures du matin ? Je m’installe dans le cockpit pour observer l’endroit. Le nombre de bateaux de pêche artisanale est impressionnant. Par ailleurs une longue plage de sable blanc borde tout le fond de la petite baie.
Tout d’un coup une annexe arrive, je comprends que ce sont mes voisins qui rentrent, il y a une femme et au commande du moteur hors-bord, un jeune blondinet. En passant la femme me crie « Bonjour, vous êtes français ? Nous aussi ». Sympa comme accueil.
En milieu de matinée, avant de partir en ville, en quelques coups de rames je m’approche du catamaran afin de recueillir des informations sur la topologie des lieux. Une heure plus tard je suis toujours en train de discuter avec Bérangère, dite « BB ».
Ils n’ont pas eu de chance, alors qu’ils dormaient au mouillage dans la baie d’ « Ilha Grande » ils ont été percutés par un bateau de pêche. Réveil en sursaut, le temps qu’ils sortent le bateau s’est fondu dans la nuit mais il y a des dégâts. Eraflures sur la coque, balcon tordu mais plus grave le hauban bâbord en kevlar est tout mâché.
C’est un mât pivotant, il est tenu par l’étai et les deux haubans, si l’un d’entre eux lâche, le mât tombe. Christian est parti ce matin de bonne heure par le premier bus, direction Rio puis Sao Paulo et enfin Barcelone où son frère doit lui apporter un hauban de rechange. Quel périple ! Il devrait être de retour Samedi soir.
BB est un peu marquée par les évènements, ensuite il faudra remplacer ce hauban sans faire tomber le mât. Je décide alors de changer mes plans et d’attendre le retour de Christian pour l’aider à effectuer cette manip. De plus je sais que c’est rassurant pour une femme seule sur un bateau au mouillage de savoir que quelqu’un se trouve proche, un coup de vent est vite arrivé.
C’est vrai qu’elle n’est pas seule, il y a Adrien, qui n’a que onze ans physiquement mais beaucoup plus dans sa tête. Il prend son rôle de capitaine par intérim très au sérieux et réagi toujours comme un petit homme. Il m’impressionne par sa maturité, il fait ses cours du CNED tout seul et ses notes sont excellentes dans toutes les matières. Je pense qu’il ira loin ce bonhomme.
En attendant je bricole sur Harmattan, j’ai réparé la liaison voix de mon satellite. Je suis content, c’était un câble qui était coupé.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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