Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 21 Jul 2015 14:00:00 - En vol entre Paris CDG et Saint Petersbourg N° 815 - DĂ©jĂ le milieu de l’étĂ©
16h00 en France, 17h00 Ă Saint Petersbourg.
Bonjour Ă tous,
Me voici en route pour Saint Petersbourg, un rêve que je nourri depuis toujours. Il y a comme cela des noms qui m’interpellent : Saint Petersbourg, Valparaiso, San-Francisco, les îles Marquise, Oulan-Bator, Cape Town, la mer d’Arafura … J’ai déjà vu un certain nombre de ces endroits, mais il m’en reste encore à découvrir.
Lundi soir, le 13, nous nous sommes rendus à Bessèges pour assister au feu d’artifices. Cette ville du Parc National des Cévennes créée en 1858 a connu son heure de gloire avec l’arrivée du chemin de fer. L’exploitation des mines de charbon et la métallurgie lui donnent une croissance importante avec plus de 11 000 habitants vers 1875. C’est alors la troisième ville du Gard après Nîmes et Alès.
Mais, à partir des années 1920 le déclin commence, les usines de métallurgie ferment, la mine également et la population décroit rapidement pour ne compter à ce jour qu’un peu plus de 3 000 habitants. Comme beaucoup d’anciens bassins miniers, ici on ne roule pas sur l’or, les maisons ne sont pas très belles et l’impression d’ensemble ne reflète pas la joie de vivre. Quelle différence avec la région toute proche de Bagnole sur Cèze !
Mercredi matin j’enfourche la moto à 5h30 direction Apt par Uzès. Je me rends chez ma nièce Gwenaëlle. Je me régale de cette course à travers les garigues au petit matin. Les senteurs sont enivrantes et les paysages magnifiques. A l’île sur la Sorgue je fais un arrêt dans un café de village pour prendre mon petit déjeuner. Le patron est sympa, nous discutons motos et voitures de course.
Puis j’arrive à Apt vers 9 heures, il fait déjà chaud. Ma nièce m’accueille, nous sommes contents de nous retrouver. Elle-même et sont mari sont ostéopathes, ils se sont fait construire une belle maison avec vue plongeante sur la ville. Elle a passé son permis récemment et me montre sa nouvelle moto.
Jeudi nous sommes chez une cousine à Francine un peu au nord de Carpentras avant de revenir à Bagnoles sur Cèze où nous passons la nuit au château, bon restaurant, soirée sympa. Qu’ils sont agréables ces moments passés à moto lors de tous ces périples. Francine me suit avec le CL500 Mercédès, j’ai tous mes jouets, je suis heureux.
Francine fait la connaissance de mes amis du bateau Ornella, nous nous promenons un peu dans le Gard Rhodanien, la région de Bagnoles sur Cèze, et visitons ensemble cet endroit magnifique qu’est La Roque-sur-Cèze. Je suis fan de vieilles pierres. Je reproche souvent à notre vieille Europe de s’endormir sur ses lauriers mais en contrepartie je dois bien reconnaître que toutes ces belles maisons venues du passée sont d’une beauté époustouflante alors que, dans la plus part des pays à travers le monde, les gens vivent dans des baraques souvent en tôle d’ailleurs.
Mais l’été avance, les pelouses, les prairies ont maintenant beaucoup plus de jaune et de marron que de vert, Les moissons sont faites et les champs se remplissent de grosses balles de paille. Les tournesols encore gaillards il y a une dizaine de jours commencent à baisser la tête, attendant d’être récoltés. Dans les clochers, sur le fronton des mairies, les aiguilles du temps ne s’arrêtent jamais, nous avons déjà franchi la moitié de l’été.
Quelle est belle cette vie mais qu’elle passe vite. Heureusement j’en profite à fond. J’ai beaucoup aimé mamy Roseline quand elle parle de « mon charme d’enfant gâté » mais je ne suis pas tout à fait d’accord. Je ne dois rien à personne, je ne suis gâté que par moi-même. Mon père, électricien SNCF m’a laissé un héritage de 1000€ et le père de Francine était mineur.
Je suis bien conscient d’avoir une vie hors norme. Malgré mes gros problèmes de santé je n’échangerai ma vie contre celle de personne. Comment imaginer une vie plus forte, plus passionnante, plus intense que la mienne ? J’ai énormément travaillé pour réussir et je continue à m’investir. J’ai toujours adoré travailler et je travail comme je mène ma vie, c’est-à -dire toujours à fond. Mais surtout je prends le temps d’organiser ma vie, de me donner des objectifs, de définir des buts. Je préfère me bousculer que d’attendre au bord de la rivière et regarder l’eau passer sous le pont.
Samedi après-midi nous avons commencé notre remonté en région Parisienne. J’ai laissé ma Harley chez Bérengère, je redescendrais la chercher au mois d’août. Nous sommes rentrés dimanche après déjeuner et nous avons passé l’après midi ainsi que toute la journée de lundi au bureau.
Nous allons atterrir à Saint Petersbourg dans quelques minutes. C’est encore des moments fabuleux qui se préparent avec visite du musé de l’Hermitage, spectacle de Ballets au grand opéra, petits restaurants au bord de la Neva …
A bientĂ´t
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