Journal de bord de l'Harmattan |
Tue, 11 Aug 2015 09:00:00 - Dans le TGV Paris / Avignon N° 819 - Les « Plus Plus »
11h00 en France.
Bonjour Ă tous,
Il y a des idées toutes faites et aujourd’hui j’avais envie de vous parler des « Plus Plus ».
Les « Plus Plus » se retrouvent dans presque tous les domaines. Dans l’architecture ou dans l’art par exemple, on pense souvent que plus c’est vieux et plus c’est beau. Bien entendu je ne suis absolument pas d’accord, de tout temps, y compris aujourd’hui il y a de très belles réalisations mais pas que.
L’ancienneté, l’âge s’il se marie avec la rareté apporte une certaine valeur financière mais cela ne signifie pas que la chose ou l’édifice soit esthétiquement beau. Encore une fois je suis hermétique à la peinture, rare sont les tableaux qui m’apportent de l’émotion mais les choses, les objets, les constructions, tout ce qui a un contour en trois dimensions m’intéresse.
Je me suis souvent interrogé sur le concept même de la beauté. Une réalisation peut être très belle pour certains mais pas pour d’autres. Je pense néanmoins que l’harmonie des lignes et des formes est universelle. Je crois qu’un avion ne vole bien, qu’un bateau ne vogue bien que s’il est esthétiquement beau.
Mais revenons à nos « Plus Plus ». On les retrouve également dans le domaine de la maladie. A la fin des années 80 mon ami Hubert m’avait raconté que lorsqu’il avait une vingtaine d’années il était responsable d’une plantation à Madagascar, tous les matins c’était la queue devant l’infirmerie. Les travailleurs venaient se faire soigner et ils étaient persuadés que plus la potion était amer, plus elle était efficace.
Dans un autre domaine, beaucoup pensent que plus c’est loin et plus c’est beau. Il n’en est rien et notre pays, la France, de part sa diversité, de par son climat, de part son histoire est l’un des endroits les plus beaux du monde.
J’ai passé mon weekend en Normandie, au Haras du Pin plus précisément, chez mon ami Hubert justement. Quelle est belle notre Normandie à cette époque de l’année ! Il n’a pratiquement pas plut depuis le mois d’Avril, partout en France les prairies, les bordures de route, les champs sont grillés par le soleil, tout est sec, tout est jaune mais, étonnamment, en Normandie, les bois et les prairies sont d’un vert reposant.
Tout autour du Haras du Pin la région est tournée vers le cheval et il y a de multiples haras privés. C’est beau, c’est légèrement vallonné avec des prairies enchâssées au milieu de bois. Ici pas de barbelés, les parcelles sont limitées par des clôtures faites de pieux et de barres en bois. Il n’est pas question de risquer de blesser les magnifiques chevaux.
Etonnamment la France est l’un des rares endroits où l’industrie du cheval de course est prospère. Dans les écuries j’ai pu voir un étalon dont la somme des gains de ses descendants directs est supérieure à 19 million d’Euros ! Vous pouvez imaginer aisément le prix d’une saillie de cet athlète.
Quelle chance, sur l’hippodrome du Haras du Pin le weekend était consacré à la fête internationale de la chasse et de la pêche. Bien que je ne sois ni un fan de la chasse ni un fan de la pêche et que le principe même de la chasse à coure me répugne, je dois dire que les équipages avaient de la gueule. Les hommes et les femmes équipés de bottes rutilantes, de belles redingotes, coiffés d’une bombe, portant en bandoulière de magnifiques cors de chasse, montés sur de puissants chevaux baie ou baie brun, entourés d’une meute obéissante de dizaines de grands chiens de chasse au cerf m’ont impressionné. Pour vous situer l’importance de cette fête, elle rassemblait plus de 6 000 chiens de chasse.
Aujourd’hui je descends à Bagnoles sur Cèze où je vais récupérer ma moto. J’avais espéré remonter par petites étapes en passant par les Alpes mais la météo prévoit de la pluie à partir de jeudi et je n’ai aucun plaisir à rouler sous la pluie. Aussi je vais rentrer directement sur Paris.
La semaine prochaine nous sommes à Chamonix mais nous ne partirons certainement que dimanche car la météo, toujours elle, prévoit de la pluie jusqu’au milieu de la semaine. Se promener dans les nuages n’est pas très sympa. Par contre ensuite le beau temps est annoncé. Le Mont Blanc, l’Aiguille du midi, la traversée des glaciers, les grandes ballades dans la montagne avec le soleil et la chaleur forment une perspective à laquelle je ne peux résister.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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