Journal de bord de l'Harmattan |
Sat 19 Aug, 19:00:00 - 17:00:00 TU - A Isola 2000 N° 896 - Les Loups du Mercantour (20/08/16)
Bonjour Ă tous,
Les seuls loups que nous avions pût observer jusqu’à présent se trouvaient dans les restaurants ou sur les étales des poissonniers niçois. Mais on ne peut venir dans le Mercantour sans s’intéresser à une autre sorte de loup, le Canis Lupus.
Nous avons donc décidé de visiter le fameux Parc Alpha à Saint Martin Vésubie. Le nom du parc fait référence au couple Alpha, nom à la femelle et au mâle dominant dans la structure sociale d’une meute, reconnaissable tous les deux à leur queue levée.
Tous les chiens descendent du loup, même le petit Bichon à sa mémère, incroyable ! Le loup m’a toujours fasciné mais, en y réfléchissant de plus près c’est la vie en meute et surtout son fonctionnement qui m’interpelle. J’ai d’ailleurs lu avec avidité tous les livres de Nicolas Vanier. Les relations des différents individus au sein d’une meute de chiens de traineaux et leurs relations avec le musher sont captivantes.
Au Parc Alpha il y a deux meutes de loups bien séparées physiquement. Chaque meute est constituée je pense d’une quinzaine d’individus. Des affuts, sortes de cabanes avec de grandes ouvertures vitrées permettent d’apercevoir les loups. Tout comme à la chasse il faut être patient. Puis les animaux peuvent faire leur apparition.
Ici ils sont bien nourris, ils n’ont pas besoin de chasser en conséquence de quoi ils sont beaux et ne font pas pitié. A leur attitude on peut facilement distinguer la position de chacun dans l’organisation sociale de la meute. L’un d’entre eux passe à moins d’un mètre de la vitre. Physiquement je ne vois aucune différence avec ce que l’on appelle communément un chien loup. S’il passait sur le trottoir d’en face je n’y ferais certainement pas attention.
Mais nous avons de la chance, un spectacle de rapaces est donné. Un grand aigle pêcheur passe à quelques centimètres au dessus de nos têtes. Hibou grand duc, chouette effraie, petits rapaces, mais celui que j’aime par-dessus tout est ce grand vautour fauve de trois ans. Qu’il est beau ! Qu’il est majestueux !
Mercredi matin nous partons très tôt car j’ai rendez vous à 8h45 au CIP, le centre de plongée sur le port de Nice. L’ambiance est très sympa, on m’aide à choisir ma combinaison, mon gilet, mes palmes et mon détendeur. J’ai mon propre masque. Progressivement les participants arrivent, nous sommes une vingtaine et il y a plusieurs « baptêmes ».
Je fais la connaissance de Diégo, mon guide de palanqué. Il est très compétent et attentionné. Nous sommes 4 Niveau 1 mais je suis le seul à n’avoir jamais plongé en mer. Mis à part une difficulté pour descendre, une fois au fond je me régale. Nous descendons à 20 mètres et je profite du spectacle.
De retour au port où Francine m’a attendu je n’ai plus qu’une idée, remettre cela. Je m’inscris pour revenir vendredi matin et devant l’ambiance sympathique et les nombreux débutants, Francine décide de s’inscrire pour un baptême.
Nous partons au levé du soleil et encore une fois nous sommes obligés de piler pour laisser passer un chamois qui escalade la montagne en traversant la route. Celui-ci est un jeune, il est magnifique.
Cette fois mon guide de palanqué se nome Rémi. Il est très sympathique et compétent mais, atteint du syndrome Gilles de la Tourette, la plongée est folklorique. Il éructe en permanence de grands « Pédé », « Salope », « Putain »…
Comme j’ai eu du mal à descendre la dernière fois et que Diégo a dû venir m’aider, cette fois je décide de mettre un plomb de plus et je plonge avec 7 Kgs. Mais rien à faire, je reste en surface et Rémi est obligé de venir me descendre. Une fois au fond c’est un régal. Notre plongée se passe à la grotte à corail et c’est un bonheur.
Mais, à un moment donné nous remontons un peu et je ne peux stopper cette remontée irrésistible, la palanquée semble s’éloigner progressivement, je souffle tout ce que je peux mais rien à faire je me retrouve en surface.
Je vois bientôt que tout le monde s’affole de ne plus me voir, ils cherchent dans tous les sens mais personne ne pense à regarder au dessus. J’essaie de redescendre mais c’est impossible. Comment les prévenir ? Je ne sais pas quoi faire et me contente de rester au dessus d’eux.
Maintenant Rémi plonge avec Francine, c’est son baptême. Elle adhère immédiatement et reste plus de 30 minutes à 6 mètres de fond. J’attends son retour avec l’appareil photo et lorsqu’elle fait surface je mitraille. Dommage que je n’enregistre pas le son car de violents « Salope » ponctuent ce grand moment.
Nous y retournons demain matin.
A bientĂ´t |
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