Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 11 Oct 2009 09:29:00 - 36°23’262 N 003°44’375 W
N° 9 - En mer d'Alboran



Bonjour Ă  tous,

Grande forme ce matin, chaud bouillant.
Encore du beau temps au sud de l’Espagne, nous sommes en plein milieu de la mer d’Alboran, au sud est de Marbella. Nous serons ce soir à Gibraltar où nous allons certainement jeter l’ancre. Nous devrions rentrer dans la baie d’Algésiras aux alentours de minuit.

La mer est plate, la nuit a été longue et reposante. Il y a un instant une bande de dauphins sautaient joyeusement sur une mer d’huile.

Hier après midi nous avons péché deux daurades coryphènes. Nous avons gardé la première et rendu sa liberté à la seconde. Elles faisaient toutes deux 60 centimètres. C’est très beau ce poisson, quand on le sort de l’eau il brille de toutes les couleurs de l’arc en ciel.
Ce midi c’est donc daurade au menu.

Ce matin nous sommes un peu tristes car Louisette nous à quitté dés l’aube. Après avoir passé deux jours à bord nous nous y étions habitués. Nous sommes contents cependant qu’elle ait récupéré assez de force pour continuer son voyage.

Pour l’instant tout se passe bien, nous sommes exactement conformes au planning prévisionnel.

Hier soir mon téléphone cellulaire m’a lâché, il ne veut plus se mettre en marche et 3 minutes plus tard, c’était le tour de l’ordinateur de bord qui a rendu l’âme alors que nous l’avions entièrement révisé la semaine précédent le départ. Quelle poisse !
Ca fâche. Heureusement que j’ai le Fleet 150 et un petit net book de secours.

Ce matin il fait très beau, pas de vent, nous sommes très au large de la côte, alors j’ai fait ma première dialyse dans le cockpit, en extérieur. C’est beaucoup plus agréable et cela m’a permis de prendre mes marques pour le cas où le temps rendra celle ci impossible en intérieur.

Quand je pense qu’il y a trois mois j’avais 90 ans et que j’étais incapable de marcher 100 mètres sans devoir me reposer, je me dis que j’ai beaucoup de chance et que la vie est belle. Depuis de nombreuses années je pensais que ma vie serait finie le jour où je serais dialysé, et que je serais en prison à mon domicile. En fait, je vie comme avant, j’ai la même liberté, très peu de contrainte et je me demande pourquoi cette méthode de dialyse n’est pas plus répandue, pourquoi la plus part des dialysés ont la contrainte d’aller à l’hôpital un jour sur deux ?

A bord tout est calme, Jacky bouquine, Christophe trie ses photos ( il « édite » nous dit il) et le bateau marche tout seul. Nous avons déjà parcourus 427 milles depuis Barcelone et il nous en reste 77 à faire. Le moteur est à 1900 tours et nous marchons à 6,8 nœuds.

Je vais vous laisser là car il faut que je me mette dans les guides nautiques, Gibraltar, Tanger, le Maroc … Avant d’arriver, il faut se documenter et avoir une bonne idée de où l’on va mettre les pieds.

Bon dimanche, Ă  bientĂ´t
Jean Louis
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