Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 07 Apr 2017 22:00:00 - A Santiago
N° 1003 - Le pouvoir du temps



19h00 heure du bord, 22h00 TU et 24h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Avez-vous remarqué le pouvoir du temps. Cela m’a toujours
impressionné, combien ai-je vu de problèmes se solutionner comme par
miracle en laissant un peu de temps au temps. Ainsi, lorsque je dois
arrêter une décision importante, je prends toujours quelques heures de
réflexion, je laisse passer une nuit avant de trancher. Ce qui
paraissait compliqué devient souvent d’une clarté limpide.

Dans le cas présent je n’ai pas eu besoin de faire le 50/50 car sans
lui téléphoner j’ai reçu l’aide d’un ami. Il fait nuit noire, je suis
dans mon bus en route pour Santiago en train de dormir, il est 4h49
lorsque je reçois un mail d’Olivier. Il a eu le même problème que moi
avec sa grand voile et l’a résolu avec des butées de chute.

Mais bon sang, c’est évident. Comment n’ai-je pas pensé que ce genre
de produit existait ? D’une part cela va résoudre définitivement le
problème et d’autre part je vais pouvoir les monter moi-même ce qui va
simplifier énormément la réparation. La voile pesant 45 Kg, elle est
difficile à transporter. Je n’ai plus qu’à les acheter et les
rapporter de France.

Du coup je n’ai plus à courir les « sail repair », je vais juste
visiter les shipchandlers pour essayer de trouver un chauffe-eau et
peut-ĂŞtre un groupe froid. Et surtout je vais pouvoir visiter
Valparaiso. C’est encore un de ces noms qui me font rêver depuis tout
petit. N’est-il pas beau ce nom ? N’évoque-t-il pas l’exotisme, le
voyage, les contrées lointaines et surtout la marine au long cours ?

J’arrive au terminal de bus à 10 heures, le temps de me promener un
peu, de déjeuner, de prendre des billets pour faire un saut à
Valparaiso demain et il est déjà 14 heures. J’ai rendez vous en bas de
l’immeuble où se situe l’appartement d’Ariel.

La première impression est bonne. C’est en plein centre, juste à côté
de la station de mĂ©tro Santa Lucía. La chambre est petite mais le lit
confortable, la salle de bain est privative, je peux utiliser la
cuisine et le frigo de plus le tout est dans un état de propreté
satisfaisant. C’est 15,5€ la nuit !

Je passe l’après-midi à essayer de trouver un shipchandler mais
Internet de m’aide pas. Je parcours la ville pour me rendre aux
adresses indiquées mais à chaque fois la boutique a dû trépasser
depuis de nombreuses années. Je verrais demain à Valparaiso.

Ce soir je suis mort de fatigue. Deux choses m’ont marqué. La première
c’est le monde incroyable dans le métro le vendredi soir. Il y a un
réel problème, on peut attendre une heure avant de pouvoir monter dans
une rame tellement elles sont bondées.

La deuxième c’est l’absence quasi-totale de café. Il ne faut pas avoir
soif ! Plus précisément il y a énormément de café mais les chiliens
ont pris ce mot au sens primaire. On y sert du café sous toutes ses
formes, du coca cola bien entendu et deux ou trois autres boissons
pétillantes fortement sucrées. Il y a également des donuts, des
beignets et beaucoup de pâtisseries bien grasses. Mais pour boire une
bière en terrasse c’est presque mission impossible, quelle différence
avec Buenos Aires.

Je prends le bus pour Valparaiso demain matin à 8h20. J’attends ce
moment avec énormément d’impatiente.

A bientĂ´t


Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant