Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 26 May 2017 19:00:00 - A Ginai N° 1007 - Au pays des haras
Bonjour Ă tous,
Je suis depuis hier matin chez mon copain Hubert au pays des Haras. Nous nous connaissons depuis plus de 30 ans, nous avons sillonné ensemble toutes les routes de France et de Navarre à la visite des concessionnaires de l’importateur Sonauto (Porsche, Mitsubishi, Seat et Yamaha).
Nous nous apprécions beaucoup, c’est un passionné d’automobiles et de sports mécaniques. Avec sa femme Rowan, une fermière anglaise épousée en seconde noces depuis seulement 4 ans alors qu’ils se sont connus lorsqu’il avait 14 ans, ils ont racheté une vieille ferme en Normandie, à 2 kilomètres du haras du Pin.
J’adore cet endroit, c’est un peu vallonné, c’est très vert, les prés sont entourés de clôtures en rondin et l’on voit de nombreuses pistes d’entraînement. Les chevaux au milieu des près sont magnifiques et ceux du haras du Pin encore plus beaux. Je connais bien ces animaux car j’ai eu ma période cheval.
Feu follet était au pré à 100 mètres de la maison l’été et dans un box à la ferme du village tout l’hiver. Je partais souvent pour de longues randonnées en solitaire et je ne faisais plus qu’un avec mon cheval. Que de bons souvenirs !
Mais revenons à Hubert et Rowan. Ils ont donc acheté une vieille ferme et ils ont progressivement tout reconstruit à neuf. C’est très impressionnant. Rowan a énormément de goût, elle chine chez les brocanteurs et ce qui est devenu un manoir est meublé avec beaucoup de raffinement. La visite ressemble réellement à celle d’un château, on n’ose pas rentrer dans les pièces, on s’attend à voir ces gros cordons rouges qui en interdissent l’accès.
Sur un domaine de 25 hectares les constructions sont nombreuses, la grande maison principale, la conciergerie, des dépendances et plusieurs maisons secondaires sont toutes refaites entièrement, c’est somptueux. Il reste encore un peu de travail et un grand jardin à la française est en cours de réalisation. Plusieurs étangs agrémentent l’endroit dont un étang piscine et un étang rempli de poissons.
Il fait un temps magnifique et c’est un vrai bonheur de prendre ainsi quelques jours de véritables vacances.
J’ai rencontré mon chirurgien mercredi. Il m’a confirmé ce que je pensais, il s’agit d’un carcinome épidermoïde ou spinocellulaire. C’est un cancer de la peau beaucoup plus méchant que les cancers basocellulaires que l’on me retire habituellement car il peut métastaser, c’est-à -dire migrer dans les poumons et dans les os en particulier.
Il est lié à mon état immunodéprimé généré par les médicaments immunosuppresseurs qui permettent à mon corps d’accepter le greffon sans le rejeter. Il est nécessaire de retirer ce carcinome très rapidement et ce sera fait mardi 6 juin. Le problème tient au fait qu’il est très près de mon œil, qu’il est assez étendu et que le chirurgien doit retirer au moins 6mm de peau saine autour du cancer.
Il m’a prévenu que je ne serais pas très beau en ressortant. Il m’a montré des photos, c’est impressionnant. Il doit pratiquer de longues ouvertures dans la peau du crane afin de tirer sur la peau pour recouvrir la plaie. Il appelle cela la technique du lambeau. Je suis allé voir sur Internet, c’est passionnant. Dans quelques mois tout devrait être redevenu normal.
Mais du coup je ne repartirai pas de si tôt au Chili, il va falloir qu’Harmattan patiente un peu.
A bientĂ´t |
|
© 2009-2024 Jean Louis Clémendot |