Journal de bord de l'Harmattan |
Fri, 29 sept 2017 22:00:00 - 39°51’S 73°19’W N° 1033 - Triste MĂ©tĂ©o
19h00 heure du bord, 22h00 TU et 24h00 en France. Marina La Estancilla
Bonjour Ă tous,
C’est incroyable, les prévisions météo sont presque tous les jours à des années lumières de la réalité du terrain. Aujourd’hui sans avoir un temps formidable il ne devait pas pleuvoir alors qu’il tombe des cordes sans discontinuer depuis ce matin. Et en plus c’est de l’eau froide !
Il me semble être en France un vilain jour de fin Novembre. Les autochtones disent qu’il pleut 250 jours par an mais je n’y crois pas trop car, tout mis bout à bout, il devrait ne pas pleuvoir au moins 3 mois par an. Ha ! J’y suis, lorsqu’il neige cela ne doit pas compter en jour de pluie.
J’ai fini ma journée, je suis bien au chaud dans mon bateau et je suis bien. J’ai un radiateur électrique soufflant dans la partie avant et un second dans la partie arrière. Je vie en short et chemise et c’est très douillet. La pluie qui frappe le bateau me berce et un bon livre m’attend pour terminer la soirée.
Par contre la journée n’a pas été très productive. Pourtant je pars de bonne heure en ville chercher ma résine. Je suis à une dizaine de kilomètres de Valdivia et le service de bus est formidable. Il s’agit de petits bus qui s’arrêtent dès qu’on lève la main. Il y en a plein, je n’attends jamais plus de 2 ou 3 minutes. Pour environ 0,80 € ils me déposent où je veux.
Le fournisseur de résine se trouve de l’autre côté de la ville. J’achète le fameux kit de réparation (environ 16€ pour un litre de résine, le catalyseur et le tissu), puis je fais quelques courses et je rentre. J’arrive au bateau vers 10h30 et je suis tout content de n’avoir pas perdu trop de temps.
Mais lorsque j’ouvre le sac de commissions c’est l’horreur. En réalité le kit est une fabrication artisanale. La résine est dans une bouteille plastique et le catalyseur est dans une petite boîte en fer blanc. En fait je devrais plus précisément écrire « était » car il s’est totalement répandu au fond du sac, essayant en vain de faire durcir l’oignon et la brique de vin blanc achetés pour cuisiner l’osso buco du déjeuner.
Je suis furieux et je dois repartir en ville. Résultat ma matinée est foutue. En revenant à midi moins le quart je m’attaque à mon osso buco. Il ne faut pas trainer. Il était tellement divin que je ne peux pas m’empêcher de vous donner la recette.
J’ai commencé à entailler la tranche à plusieurs endroits pour éviter qu’il ne se rebiffe, puis je l’ai fariné des deux côtés et fait revenir dans du beurre et de l’huile d’olive. En l’ayant réservé j’ai ensuite fait revenir mon oignon émincé puis j’ai remis ma viande, environ un litre d’eau bouillante (de ma superbe bouilloire), un petit bouillon cube de poule, un peu de Tabasco, un peu de sauce Worcester, de l’origan et une bonne rasade de vin blanc.
J’ai ensuite laissé mijoter 20 minutes avant de verser dedans une petite tasse de riz blanc. Il faut laisser encore une vingtaine de minutes. Lorsque le riz a bu tout le bouillon et qu’il commence à dorer au fond de la poêle il n’y a plus qu’à se jeter sur la préparation. Je n’ai pas mis de sel, c’était parfait.
Cet après-midi j’ai attaqué ma passerelle. C’est pratique il y a un petit atelier avec des plans de travail. Je souhaitais faire une réparation rapide mais, comme à chaque fois, je me suis laissé emporter et je l’ai totalement démontée pour la refaire correctement. Ce soir tout est nettoyé, tout est propre et demain je vais pouvoir commencer la reconstruction.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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