Journal de bord de l'Harmattan |
Thu, 12 Oct 2017 23:00:00 - 29°36’S 76°56’W N° 1042 - Des règlements Ă mettre Ă jour
19h00 heure du bord, 23h00 TU et 01h00 J+1 en France.
Bonjour Ă tous,
La routine s’est installée à bord. Je suis mieux, je m’habitue et je peux maintenant passer de nombreuses heures à lire, méditer ou tout simplement me reposer. Je vie totalement enfermé dans le bateau et je n’ouvre le capot de la descente que les quelques rares fois où je dois aller dans le cockpit pour vérifier que tout est en ordre.
Dehors le temps ne change pas beaucoup, le vent souffle entre 20 et 25N, la mer est grosse et il vaut mieux ne pas se promener sur le pont car des vagues peuvent s’écraser sur le bateau et même arriver à le recouvrir. Par moment le soleil brille entre deux nuages gris, mais il ne pleut pas.
A l’intérieur la température s’est améliorée petit à petit et même s’il ne fait que 14 degrés au petit matin (la température de la mer), en milieu d’après midi, au meilleur moment il fait jusqu’à 19 degrés. Je navigue avec ma seule grand voile au troisième ris et cela pourrait être confortable s’il n’y avait pas ces roulements bord sur bord violents et continuels.
Je suis donc comme dans une navette spatiale. Cela n’est possible que grâce au radar qui veille sur moi et prend soin de m’avertir s’il voit quelque chose d’anormal. A ce sujet je n’ai vu aucun bateau depuis dimanche, les alarmes concernent uniquement des grains.
A l’heure où les voitures, les camions, les bus … commencent à se déplacer sans chauffeur à bord, il serait peut-être temps de revoir le règlement maritime exigeant une veille visuelle permanente à bord des bateaux. Je suis d’ailleurs dans l’illégalité car de facto ce règlement ne permet pas de naviguer en solitaire.
Mais ce changement ne peut être acté sans exiger que tous les bateaux qui partent pour des navigations de plus de 24 heures soient équipés d’un radar. Ce radar doit fonctionner parfaitement, le plaisancier doit savoir s’en servir et il doit être maintenu en marche 24h sur 24.
Les fabricants doivent fournir des radars peu gourmands en énergie et parfaitement fiables sur la zone de garde. Vous vous en souvenez peut-être, en repartant de Darwin en 2010, j’ai failli entrer en collision avec un catamaran de travail pour un écho signalé au dernier moment. La nouvelle version du logiciel du radar avait solutionné ce problème.
Je suis sidéré par ce que je vois actuellement. Beaucoup partent sans radar ou bien ne l’utilisent pas. C’est de la roulette Russe ! En solitaire la question ne se pose même pas mais en équipage non plus. Combien d’équipiers de quart ont été retrouvé assoupis ? C’est arrivé sur tous les bateaux sur lesquels des quarts sont à prendre.
On peu les comprendre, lors d’une traversée transocéanique il peut se passer plusieurs semaines sans voir un autre bateau. Par contre, aussi étonnant que cela puisse paraître, lorsque vous en voyez un, souvent il se dirige droit sur vous.
On ne devrait plus voir des cas comme cet Ovni raccourci de 70cm rencontré aux Canaries. Il était équipé d’un radar mais le skipper ne s’en servait pas pour économiser l’électricité. Il a eu de la chance de ne pas sombrer. Et puis il y a cette affiche d’un jeune solitaire disparu en mer, c’est trop dur.
152 Miles au compteur journalier, déjà 686 Miles depuis le départ de Valdivia.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
"Que tal Captain,
Bravo pour le genois, une fois de plus il est bon de cojiter tranquillement avant de passer à l'action. Je vois que ça se réchauffe un peu mais le roulis babord tribord, on connait c'est vraiment pas sympa. Tu as totalement raison pour le dossier radar, il nous faut du matériel fiable et que l'on puisse bien entendre...pas comme mon Raymarine qu'il faut bidouiller pour entendre quelque chose...Et c'est vrai que la navigation à l'ancienne notamment la nuit dans le cockpit à ne rien voir et finir par s'endormir c'est dans les rétroviseurs...Je vois que tu as quand même accumulé déjà un bon paquet de miles...Bonne nav. captain, Jacky"
Envoyé par PEUDEVIN JACKY le 13-10-2017 à 11:16
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