Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 07 Apr 2018 00:00:00 - A Liton Bay Marina
N° 1098 - Des imprĂ©vus qui prennent du temps



0h00 TU, 2h00 J+1 en France

Bonjour Ă  tous,

Jeudi, je n’ai qu’une idée en tête, quitter Panamarina pour rejoindre
Liton Bay Marina Ă  moins de deux Miles de distance. En effet il est
impossible de travailler sérieusement avec un bateau au mouillage.
Aussi, dans l’après-midi je me rends à cette marina pour organiser mon
arrivée. Puis je régle les différents aspects de mon départ de
Panamarina.

A huit heures ce vendredi matin les marins arrivent et m’aident à
larguer les bouées. Qu’il semble lourd ce bateau, moteur à fond je ne
dépasse pas 3,5 Nœuds ! Le carénage est maintenant plus que
nécessaire, il est indispensable.

J’arrive à Liton Bay à 9h20 et je me retrouve rapidement amarré à
quai. Que c’est bon, je ne me souvenais plus de l’agrément que cela
procure. Mais je dois rapidement retourner Ă  pieds Ă  Panamarina car je
dois récupérer ma voiture de location, il y a 5 kilomètres !

Heureusement à mi-parcours je suis pris en stop. Je me dépêche car mes
amis Peter et Aideen, dont le bateau « Petimat » se trouve côté
Pacifique, viennent me rendre visite. Vous vous souvenez certainement
d’eux, c’est Peter qui a largué les amarres d’Harmattan lorsque j’ai
quitté Valdivia. Nous ne nous sommes pas revus depuis.

Je nôme Peter « mon frère germain ». Nous sommes proches comme des
cousins germains, c’est comme un frère et il est allemand. Aideen, sa
compagne, est irlandaise, c’est une fille super, une fille « tout
terrain ». C’est drôle car dès que nous nous sommes vus à Valdivia, le
courant est passé immédiatement entre nous. Il y a des personnes avec
qui ça match tout de suite.

Je les adore, ils arrivent vers 11 heures dans leur petite
voiture/camping-car. C’est un tout petit fourgon chinois acheté au
Chili et aménagé par Peter. Propulsé par un tout petit moteur Suzuki
d’un litre trois, ils ont tout de même parcouru toutes les routes de
l’Amérique du Sud ces trois dernières années et atteints les plus
hauts sommets du PĂ©rou.

Nous passons toute la journée ensemble. Je dois rapporter ma voiture
de location Ă  Colon. Nous y allons avec les deux voitures et au retour
nous nous arrĂŞtons dans un hyper afin de charger les produits lourds
pour ma prochaine navigation (Vin, bière, jus d’orange …). Le soir
nous refaisons le monde dans le cockpit d’Harmattan.

Mais ce matin, après le petit déjeuner nous devons nous quitter car «
Petitmat » passe le canal demain à partir de 5 heures du matin.
Ensuite ils vont se diriger sur le Guatemala.

De mon côté j’ai commencé la réparation des pannes qui n’étaient pas
prévues dans mon programme. La commande électronique du WC avant vient
de lâcher, la pompe à eau de mer ne fonctionne plus, le groupe
électrogène non plus et surtout j’ai commencé à sortir ces satanées
batteries. C’est lourd comme un âne mort, ce n’est plus de mon âge !

Demain je vais attaquer la distribution, le changement de la courroie
et des tendeurs. Il faut que demain soir le moteur tourne Ă  nouveau
car si le bateau peut être mis à terre lundi j’aurais besoin du moteur
pour rejoindre le slip. C’est le chalenge du dimanche !

Le travail avance lentement car le jet lag est encore présent et
surtout je dois m’acclimater à cette chaleur extrême. Dans la journée
il fait 33 degrés dans le bateau et dehors c’est une véritable
fournaise. En fait il faut se lever avec le soleil et profiter des
toutes premières heures de la matinée.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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