Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 15 Apr 2018 00:00:00 - A Liton Bay Marina
N° 1105 - Dans une volière Ă  ciel ouvert



19h00 heure locale, 0h00 TU, 2h00 J+1 en France


Bonjour Ă  tous,

Je vis dans une véritable volière à ciel ouvert. Quelle différence
avec la France où un grand nombre d’oiseaux sont dramatiquement en
voie de disparition. Dès avant l’aube les pépiements commencent à
remplir l’espace. Les chants de toutes ces espèces d’oiseaux peuvent
finir par prendre une place dont je ne me souvenais plus.

Il y a de nombreuses espèces. Les moins farouches sont les oiseaux
mouches, les fameux colibris capables de voler Ă  reculons. Ils ont
envahi le bateau et je dois retirer des nids en formation un peu
partout. Certains plaisanciers laissent faire mais ensuite ils sont
cloués sur place. Un couple m’a même raconté avoir été obligé de faire
demi-tour, la mère des oisillons ne souhaitant pas les accompagner
!!!!

Il y a également des youyous. D’environ 25 centimètres ils ont le
ventre jaune vif de la couleur du citron et le dos vert lumineux. Je
pensais Ă  des perruches mais ont me dit que ce sont les plus petits
des perroquets. Ils vivent en bandes et nichent dans les arbres autour
du bateau.

Ils font un raffut d’enfer surtout lorsqu’un de ces énormes rapaces
plane au-dessus de l’arbre. Ils volent alors en bandes et c’est très
joli de voir l’alternance des couleurs jaune vif et vert lumineux au
fur et a mesure de leurs Ă©volutions.

Effectivement la vie en liberté à ses dangers mais je pense que ces
oiseaux sont mille fois plus heureux malgré les risques encourus que
leurs frères et sœurs emprisonnés à perpétuité dans des cages où ils
ne peuvent pas voler. Je vous en prie, si vous en voyez, comme disait
Pierre Péret, « ouvrez la cage aux oiseaux ».

Comment peut-on mettre en cage des oiseaux ? Quelle misère affective
doit-on éprouver pour en arriver là ? Je me demande. Il n’y a pas de
plus grande liberté que celle d’un oiseau.

Ce matin j’ai fini de préparer Harmattan pour recevoir l’antifouling.
Puis j’ai commencé à le passer mais j’ai dû arrêter, beaucoup trop
éprouvant. J’aurais dû rapporter de France mon matériel habituel. Le
gars m’a vendu un rouleau creux. La peinture vient combler le vide et
le rouleau pèse rapidement une tonne. Trop éprouvant pour moi
maintenant.

Aussi j’en ai profité pour me reposer. Puis en milieu d’après midi
j’ai attaqué des travaux intérieurs, démontage pour changement des
charnières de la porte des toilettes avant, vérification du niveau
d’huile de l’inverseur, désaccouplement du tourteau d’arbre d’hélice
pour mise en place de nouvelles courroies d’alternateur d’arbre …

Il a encore fait une journée caniculaire et je crains la nuit qui arrive.

Malheureusement pas d’accès à Internet ce soir pour envoyer ce billet !

A bientĂ´t


Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant