Journal de bord de l'Harmattan |
Sat, 14 Apr 2018 00:00:00 - A Liton Bay Marina N° 1104 - Je gratte donc je vie
19h00 heure locale, 0h00 TU, 2h00 J+1 en France
Bonjour Ă tous,
Que c’est dur de se mettre derrière l’ordinateur après des journées aussi harassantes. Pour être franc, je n’ai qu’une envie : aller comater sur ma couchette ! Mais hier déjà je n’ai pas eu le courage de m’y coller, pas deux soirs de suite.
Pourtant la nuit de jeudi à vendredi j’avais à peu près bien dormi. Mais hier soir la carène n’était toujours pas finie de gratter alors que j’avais sauté la sieste en espérant finir le soir même. Mais tout l’avant était couvert d’une multitude de ces coquillages ronds extrêmement difficiles à gratter.
Est-ce dû à cette difficulté accrue, est-ce dû au fait que je suis de plus en plus fatigué, peut être un peu des deux mais hier soir il restait encore environ 4 m² sur les 45 que représente la totalité de la carène.
Hier soir j’étais totalement épuisé, hyper douloureux de partout et bien que m’étant jeté dans ma couchette vers 19h30, à une heure du matin je ne dormais toujours pas. Je me suis levé pour prendre un Doliprane et vingt minutes plus tard je me suis retrouvé en pleine forme mais comme disent mes petits-enfants, le dodo n’était toujours pas là . Il a fini par venir vers 3h30 mais deux heures plus tard il fallait déjà se lever.
De temps en temps il faut quand même faire les courses et c’est aujourd’hui. C’est à Sabanitas, à environ deux heures de bus. Je ne connais pas les horaires, du coup je vois passer celui de 6h15 alors que je ne suis qu’à une centaine de mètres. Je rage un peu et finalement j’attends le suivant, celui de 7h30.
Je me retrouve assis à côté d’une jeune femme Turque d’Izmir. J’adore son pays, nous discutons et tout d’un coup nous découvrons que nous nous connaissons par oui dire puisqu’elle a fait le parcours entre l’Equateur et Panama en bateau stop sur « Petimat », le bateau de Peter et Aideen. Que ce monde est petit.
Après avoir fait mes courses, je dois attendre presque deux heures en plein cagnard le bus du retour. C’est épuisant. J’ai hâte de partir d’ici, la vie est beaucoup trop compliquée. Je passe une partie de l’après-midi pour approvisionner l’antifouling et le matériel pour le passer. Puis je me remets à gratter. J’ai bien du mal à terminer, c’est bien connu le dernier m² est toujours le plus dur.
Je vous laisse là pour ce soir, trop fatigué.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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