Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 22 Aout 2018 17:00:00 - A Port Saint Louis du RhĂ´ne N° 1186 - Le dĂ©sarmement du bateau
17h00 TU, 19h00 en France
Bonjour Ă tous,
Depuis lundi soir je suis sur mon bateau occupé à le désarmer. Je suis descendu avec une petite Clio société car une voiture est indispensable sur place. Pour moi ce n’est pas un travail car j’aime m’occuper de mon bateau, l’entretenir, le réparer, l’améliorer.
Mais il fait ici une chaleur épouvantable, 36 degrés à l’ombre à partir de la fin de matinée. Et pour dormir ce n’est pas facile car à 21 heures il fait encore 32 degrés dans le bateau. Je n’ai jamais eu si chaud même sous les tropiques car le bateau trempant dans l’eau est forcément un peu climatisé.
Du coup c’est difficile car je travaille en plein soleil. Hier après midi lorsque j’ai plié mon génois sous le cagnard c’était épouvantable. Mais ce soir je suis content car mes deux voiles principales sont maintenant stockées dans le garage que j’ai loué, c’était mon premier objectif et il est réalisé.
C’est compliqué car le bateau se trouvant sur un ber il ne faut pas que les voiles se gonflent. Il faut donc guetter des journées sans vent. Ensuite la manip consiste à hisser la voile en l’arrosant copieusement de chaque côté. Lorsqu’elle est hissée aux deux tiers je libère la base et je la place sur le côté du bateau pour finir de la laver. Ensuite je la redescends jusqu’à ce quelle arrive à 20 centimètres du sol et je la laisse sécher plusieurs heures.
Elle doit être parfaitement sèche pour la plier. Si ce n’était pas le cas elle pourrait moisir et serait foutue. Je la tire ensuite sur l’espace en gravier derrière le bateau et je la plie. C’est très technique, surtout seul. Ensuite je la sangle et la mets dans son sac avant de la porter au garage. Le génois fait 65 m² et la grand voile 45. Le génois pèse un peu plus de 50 kilos, la grand-voile légèrement moins.
Je lave, je sèche et je range au garage tout ce qui s’enlève facilement, pares-battages, bouée couronne, gaffes, écoutes, housses de voiles, annexe … J’ai également installé la lumière dans le garage et je dois mettre en place des étagères. Je ne veux pas que mes sacs à voile reposent à même le sol. L’air doit pouvoir circuler autour.
Pour pouvoir dormir j’ai mis en œuvre un énorme ventilateur, il a deux fonctions, d’une part il me permet de ne pas avoir trop chaud et d’autre part il me protège des moustiques. C’est l’un des désagréments de la Camargue. L’autre, beaucoup plus embêtant au dire des filles, c’est le mistral. En effet, il met le bazar dans leur chevelure.
Cette fois j’ai prévu de passer une dizaine de jours sur place. Je vais devoir m’occuper de mes différents moteurs. Il faut les hiverner et surtout bien les faire tourner à l’eau douce avant de les stocker.
Je suis content de retrouver Port Saint Louis du Rhône, j’y ai passé tellement d’années que c’est presque un pays d’adoption. J’ai repris mes petites habitudes bien que beaucoup de choses aient changées en quatre ans. Hier soir j’ai acheté de l’andouille de Guémené. J’adore et je n’en ai pas trouvé lors de mes voyages dans le monde alors qu’ici il y en a toujours.
A bientĂ´t
Jean-Louis |
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