Journal de bord de l'Harmattan |
Dimanche 23 Janvier 2022 Ă 17h00 TU, 19h00 en France - A Cormeilles en Vexin N° 1319 - Anticiper pour rĂ©ussir
Bonjour Ă tous,
Savoir anticiper est la qualité indispensable pour réussir, réussir une entreprise, réussir un voyage et même réussir tout simplement sa vie. Apprendre à anticiper devrait être, il me semble, un des buts premiers de l’éducation. Malheureusement, on peut constater tous les jours que cette qualité fait défaut à beaucoup et même dans les plus hautes sphères décisionnelles de notre administration.
L’anticipation est une qualité naturelle que nous possédons tous. Si le temps n’est pas au beau fixe, nous allons emporter un parapluie en anticipant une ondée possible. Mais pour que l’anticipation produise tous ses effets bénéfiques il est nécessaire de monter un peu le niveau. L’anticipation est étroitement liée à la réflexion. Cependant l’anticipation n’existe pas sans honnêteté intellectuelle.
Les réflexions ne doivent pas être polluées par des passions, par des parties pris, par des idéologies politiques ou religieuses. Il est impératif de garder les deux pieds sur terre pour analyser correctement les hypothèses, c’est ce qu’on appelle « garder un bon sens paysan ». Et puis nous devons remettre en cause régulièrement nos décisions car le monde tourne en permanence et ce qui était vrai hier n’est plus forcément vrai aujourd’hui.
Voyager en solitaire sur un voilier à travers les océans demande une très bonne dose d’anticipation. Il est nécessaire par exemple de prévoir tout ce qui peut arriver puis d’anticiper, de répéter dans sa tête les gestes nécessaires pour se sortir de ces situations de façon à les exécuter comme si c’était devenu un réflex le moment venu. Si l’on s’occupe activement de réfléchir à l’avenir on peut voir extrêmement loin, on dispose alors d’une véritable arme atomique pour agir et prendre des décisions. L’anticipation peut générer des réussites professionnelles exceptionnelles.
Corrélativement le manque d’anticipation est toujours catastrophique. Un exemple, bien que vivant en région parisienne c’est un désert médical. Trois fois de suite mes médecins traitants sont partis en retraite. On a limité drastiquement le nombre de nouveaux médecins pendant de très nombreuses années soi-disant pour limiter le coût du médical. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on arrête la fièvre. Aujourd’hui je ne peux plus trouver de médecin, je dois aller sur Doctolib, un docteur habitant dans une région mieux pourvue m’appelle puis m’envoie une ordonnance. Ce n’est pas très sérieux.
Un autre sujet me préoccupe, c’est l’avenir des énergies dans les 20 ans qui viennent. Il y a encore très peu de temps (à la dernière élection présidentielle) tous les politiques voulaient arrêter les centrales nucléaires. Ce début d’année l’électricité manque au niveau mondial et son coût réel sur les marchés vient d’augmenter de 44% !!!
Du coup on réagit sans avoir rien anticipé et on commence à penser se remettre à construire de nouvelles centrales. Elles ne seront opérationnelles que dans 20 ans ! Et pourtant, par idéologie, on pousse à fond pour que le parc automobile devienne tout électrique. La plupart des constructeurs ne construiront plus de véhicules thermiques en 2030. Je suis sidéré, comment peut-on aller ainsi dans le mur ? Alors qu’on manque déjà d’électricité on veut forcer encore plus la consommation !
Il n’est pas nécessaire d’être un maître en anticipation pour prédire l’avenir, les coûts de production de l’électricité au niveau mondial vont s’envoler car on va être en situation de pénurie. De plus l’état qui taxe actuellement les carburants à plus de 60% va se retourner sur cette énergie pour récupérer ces manques-à -gagner lorsque le parc automobile roulera à l’électricité. Du coup, pour beaucoup, se chauffer deviendra un véritable luxe.
A bientĂ´t Jean-Louis |
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