Journal de bord de l'Harmattan
Vendredi 17 mai 2024, Ă  10 h TU, 12 h en France. - A Port Saint Louis du RhĂ´ne
N° 1364 - La magie du hasard

Bonjour Ă  tous,

Je viens de passer une semaine en Sologne avec ma grande sœur et mon beau-frère. J’avais loué un gîte dans un château près de Saint-Amand-Montrond. Nous avons été très impressionnés par la visite de l’abbaye de Noirlac. Nous sommes tombés sur une guide exceptionnelle, une jeune femme passionnée par son métier. Nous avons découvert un pan de notre histoire dont nous n’avions pas idée. C’est une des abbayes cisterciennes les mieux préservées. Nous avons eu énormément de détails sur la vie des moines cisterciens.

Le frère de Francine qui était très malade depuis de nombreux mois est décédé et nous l’avons enterré en début de semaine. Il était près d’Alès, du coup j’ai laissé Francine avec notre belle-sœur et j’ai poursuivi ma descente pour passer quelques jours sur Harmattan. Je la reprendrais en remontant samedi. Il fait beau et c’est extrêmement agréable.

Je suis toujours surpris et impressionné par la magie du hasard. Combien de fois ai-je été totalement abasourdi de rencontrer une connaissance à l’autre bout du monde ? A chaque fois cette rencontre n’aurait pas eu lieu à quelques minutes près. Du coup je me demande combien de fois j’ai raté l’occasion de passer un bon moment avec une connaissance dans un endroit reculé de la planète.

Hier matin je vais chez le shipchandler. Dans la salle machine, une réglette de néon est morte et je dois la remplacer. Deux personnes entrent dans le magasin derrière moi et je vois immédiatement l’étonnement sur le visage de l’un d’eux. « Vous ne seriez pas monsieur Clémendot ? ». Il me dit qu’il a pris un thé sur Harmattan à Ushuaia ! Je suis sidéré.

Il fait un selfie avec moi « pour étonner sa femme ». Ils sont venus passer quelques jours sur le bateau d’un ami. Nous échangeons nos numéros de téléphone et je lui propose de passer sur Harmattan. Ils sont venus hier soir pour l’apéro et, en échangeant, les souvenirs sont revenus. Fabrice et Evelyne ne sont pas des voileux, ce sont des backpackers, des routards. Ils parcourent le monde avec leur sac à dos.

Ils étaient venus sur le quai à Ushuaia pour prendre des photos en passant et entendant parler français s’étaient approchés. Nous avions passé un bon moment ensemble. « Et ta piscine, ça avance ? ». Je suis estomaqué, il connaît tout de moi et de ma vie. Il me dit qu’il lit mon blog assidument. Nous ne nous sommes rencontrés qu’une seule fois et pourtant nous sommes des amis. La vie est belle et ces hasards incroyables sont tellement bons à prendre.

Mes travaux sur le bateau avancent doucement. J’ai confectionné un système pour chauffer le bateau lorsque le moteur tourne. Ce sont deux aérothermes de 2000w (des petits radiateurs à circulation d’eau chaude avec des ventilateurs à deux vitesses). Je n’ai plus qu’à installer le coffret dans le bateau et connecter les tuyaux au moteur.

J’ai à nouveau essayé de démarrer le moteur principal, mais je dois me rendre à l’évidence, la pompe à carburant a rendu l’âme. Je vais la démonter et en commander une neuve.

Je vais essayer de prendre le temps de passer la coque au nettoyeur haute pression afin d’être prêt à poser la peinture sous-marine à mon prochain passage. Alors plus rien n’interdira la mise à l’eau.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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