Journal de bord de l'Harmattan
Jeudi 12 juin 2024, Ă  16 h TU, 18 h en France. - A Cormeilles en Vexin
N° 1366 - Demain Bergen

Bonjour Ă  tous,

Ça y est, c’est le grand départ vers l’aventure. Le réveil va sonner au milieu de la nuit car le taxi sera à la porte à 6 heures demain matin. Avant je vais devoir faire la toilette et surtout me dialyser. Je pense faire sonner à 4h30. Je vais passer une poche « de nuit » ce qui me permettra de faire une seconde dialyse vers 17 heures avant une troisième à 20 heures.

Nous avons préparé les valises. Tout le matériel médical occupe à lui seul une pleine valise. Seules les poches sont livrées sur place, à l’hôtel où je vais dormir demain soir. Je dois emporter tout le reste.

Il y a d’abord le réchauffeur de poches, les bouchons, les coquilles, le peson, les masques, la solution hydroalcoolique pour me désinfecter les mains, tout le petit matériel pour refaire le pansement de l’émergence de mon cathéter.

Et puis il y a les protections pour mon incontinence, les sondes pour mes autosondages, les médicaments de tous les jours, les médicaments pour le « au cas où » … C’est énorme. Pour les médicaments du quotidien, j’ai trois piluliers et Francine les a garnis. Ça prend énormément moins de place que de prendre les boîtes. J’ai également beaucoup de médicaments pour pallier des problèmes de santé éventuels.

Cette fois nous n’allons pas nous faire piéger comme lors de notre voyage au Sultana d’Oman. Rappeler-vous, les valises n’avaient pas été livrées et nous avions dû passer une journée à visiter les hôpitaux afin d’obtenir mes si précieux médicaments antirejet. Nous avions alors eu la surprise de découvrir que, dans ce pays, l’hôpital était divisé en étages pour les « Mâles » et en étages réservés aux « Femelles ».

En fait nous avons réparti le matériel médical dans les deux valises en soute et dans les deux valises cabine. Je peux ainsi tenir quelques jours sans les valises en soute.

Au niveau santé tout va beaucoup mieux. Il faut dire que j’étais si bas il y a encore une dizaine de jours que les choses ne pouvaient que s’améliorer. Hier matin je me suis rendu à l’hôpital pour une prise de sang afin de vérifier mes constantes.

Ce n’est pas trop mal même si mon taux d’hémoglobine est extrêmement bas. J’ai beau me piquer à l’EPO tous les quinze jours, rien n’y fait. J’arrive péniblement à 9. Du coup mon sang ne transporte pas assez d’oxygène et je suis mou comme une chique. Mais je compense l’oxygène par une forte volonté. Ça marche.

Nous décollons à 9 heures et devons arriver à Bergen à 11h10. Actuellement la température est de 13 degrés au meilleur de la journée et 6 degrés la nuit. La température va monter un peu le weekend qui arrive mais la pluie va être de la partie. Au Spitzberg il ne fait pas plus de 3 ou 4 degrés le jour et 1 ou 2 la nuit. Cette faible différence s’explique par le fait qu’il n’y a pas vraiment de nuit, il fait jour 24h sur 24.

Je reçois à l’instant un mail de la réception de l’hôtel me confirmant venir de recevoir les poches de dialyse. Ouf !

A bientĂ´t
Jean-Louis
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