Journal de bord de l'Harmattan |
Lundi 17 juin 2024, Ă 19 h TU, 21 h en France, 21 heures en Norvège - A bord du Trollfjord, latitude 66°26’ N - longitude 12°42’ E N° 1371 - Troena
Bonsoir Ă tous,
Quelle belle journée de navigation ! Il fait un temps magnifique, le soleil brille et nous avons du mal à profiter de notre balcon. Très vite nous sommes obligés de rentrer, car le soleil est vraiment brulant. Nous nous rattraperons au Spitzberg.
Tous les jours nous croisons d’autres ferrys de la compagnie Hurtigruten, à chaque fois nous échangeons de longs coups de corne de brume. Ce matin, vers 7h30, nous sommes prévenus d’un évènement imminent sur notre tribord. Nous sortons sur le balcon et découvrons une montagne percée en plein milieu par un trou. C’est étonnant et nous ne manquons pas de prendre des photos.
Comme il est prévu d’accoster à 15 heures, je fais ma première dialyse à 7 heures. Je passe une poche jaune que je ne dois pas garder plus de trois heures. Puis, en milieu de matinée je passe une poche violette que je peux garder tout le temps que je veux. Je fais la dernière dialyse après avoir pris mon dîner.
Les paysages sont maintenant assez plats mis à part d’énormes blocs de granite de plusieurs centaines de mètres de haut. On dirait des dents. Troena est un petit archipel assez au large des côtes, en mer de Norvège. Il est composé d’environ 500 îles, îlots et cailloux, mais seules 4 îles sont habitées. La population atteint difficilement les 500 habitants.
Lors de mes voyages autour du monde, j’ai toujours été étonné et émerveillé de trouver des habitants dans les coins les plus reculés, les plus hostiles, les plus difficiles à vivre. Ici, c’est fou, il n’y a rien, mais on a retrouvé des traces prouvant que l’endroit est habité depuis l’âge de pierre ! Il faut dire que le coin est inhabituellement poissonneux. D’ailleurs une énorme usine de conditionnement du saumon est en construction.
Cet après-midi nous sommes allés nous promener sur l’île. J’ai réussi à marcher trois kilomètres avec mes bâtons, mais en rentrant j’étais totalement épuisé. Puis à 18h15 nous avons eu la petite conférence quotidienne pour les Français. C’est sympa, on a droit à un petit film sur la journée d’hier, un très vieux film sur la pêche à la morue et une présentation de notre prochaine escale.
J’aimerais beaucoup pouvoir aller au moins une fois sur la passerelle prendre une photo avec les officiers. J’aimerais également visiter la salle machine, mais pour l’instant j’ai essuyé un refus catégorique. Il faut que je travaille la question, je ne désespère pas d’y arriver avant la fin du voyage.
La soirée va être intense, car nous sommes au sud du cercle polaire arctique et nous devrions le couper vers 21h30. Une grande fête est prévue, elle va me rappeler mon premier passage sur l’équateur. Puis, vers minuit, nous devrions nous trouver au pied du deuxième plus grand glacier de Norvège. Nous allons pouvoir le photographier sous un soleil éclatant.
Voilà encore une belle journée qui se termine si l’on peut dire, car maintenant nous entrons dans une très longue journée qui ne se terminera que dans huit jours, lorsque nous repasserons sous le cercle polaire arctique.
A bientĂ´t Jean-Louis
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