Journal de bord de l'Harmattan |
Wed, 18 Aug 2010 08:00:00 - 168°31 E 18°03 S N° 180 - Dans la grisaille
10H00 H en France, 19 heures heure du bord, Bonjour à tous, On imagine le Vanuatu avec des couleurs de paradis, des bleus et des verts de toute beauté. Hé bien pas toujours. A la tombée de la nuit hier soir, le vent a forcit tout à coup pour s’établir autour de 20 à 22 nœuds en s’orientant de plus en plus sud au fil de la nuit. Cela m’a permis de monter mon cap de plus en plus au nord en reprenant 5 degrés toutes les heures. Cette évolution m’amène à midi 12 milles au nord d’Erromango sans avoir eu besoin de tirer un bord. Le bateau marche bien et si les choses continuent ainsi je devrais être mouillé à Port Vila avant minuit ce soir. Au niveau du temps ce n’est pas terrible. Toute la nuit j’ai eu droit à un petit crachin breton et ce matin j’étais entouré sur 360 degrés de nuages bas. Ce n’est qu’à midi, en passant au plus près de cette île que j’ai pu l’apercevoir. C’est une île volcanique assez grande, une cinquantaine de kilomètres dans sa plus grande longueur et son sommet culmine à 828 mètres. Avec 26 degrés c’est l’hiver et comme on s’habitue à tout, même aux grosses chaleurs, ce matin j’avais froid et j’ai passé une chemise et une paire de chaussettes basses. A Rangiroa, le pompiste m’a affirmé que lui l’hiver il mettait deux couettes dans son lit. J’ai rebaptisé le pont d’Harmattan. Je l’appel le ring. Hier j’ai dû me battre avec ce spi mais la soirée n’était pas finie. A l’occasion d’un virement de bord, impossible de border le génois, la nouvelle écoute étant coincée dans la poupée du guindeau. Je vais à l’avant pour libérer la récalcitrante pendant que le génois, furieux, se débat dans un vent d’une vingtaine de nœuds. Ce n’est pas facile, cela tire, puis au moment où je la libère, le génois claque et la contre écoute vient me gifler violement la bouche. J’en voie trente six chandelles, l’impression de recevoir un grand coup de poing dans la figure. Ce matin j’ai les lèvres épaisses et la supérieure un peu ouverte à l’intérieur. Elles sont très dangereuses ces écoutes de génois et cela aurait pu être plus grave. Lors de mon tour de méditerranée j’ai eu ainsi une vitre en altuglace épais de mon par brise totalement explosée. La voile peut être un sport à risque ! Quelle triste journée. J’ai vraiment hâte d’arriver et de retrouver la civilisation. A 19 heures ce soir j’ai encore 24 milles à parcourir pour arriver à Port Villa. Toute l’après midi le vent à oscillé entre 18 et 25 nœuds ce qui m’a permis de parcourir 139 milles ces dernières 24 heures. A demain. Jean Louis |
"Cher Jean-Louis, Je ne t'écris pas chaque jour, mais je ne suis jamais très loin de mon écran et de tes aventures, quelquefois tumultueuses. Une question en passant : j'aimais te suivre sur la carte de tes océans. quelqu'un peut-il mettre à jour ta progression, datée ? Cela m'intéresse. Encouragements. Félicitations. Amitiés. Dominique"
Envoyé par Manchon le 19-08-2010 à 08:47
"salut Frangin,
justement, ce we, je disais à Alain que tu n'as pas mis la 3è carte sur ton site et que je ne te situe pas du tout. Bisous Marie"
Envoyé par Marie le 19-08-2010 à 21:04
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