Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 05 Feb 2011 8:30:00 -
N° 278 - La vie Ă  Rangoon



9H30 en France, 15 heures Ă  Rangoon

Mingalaba, bonjour Ă  tous,

Petit à petit nous commençons à aimer cet endroit. Je suis persuadé que l’on peut s’attacher vraiment à ce pays.

Hier soir nous nous sommes rendus au lac Kandawgyl, c’est un petit paradis de bonheur au cœur de cette ville du 19 eme siècle. Nous voulions manger dans la barge royale, le Karaweik palace mais à 18 heures, c’était déjà complet. Nous avons quand même pu admirer ce magnifique bateau, digne des milles et une nuits.

Les traces du cyclone Nargis qui à dévasté Rangoon en 2008 sont extrêmement présentes, il y a des quartiers entiers totalement dévastés, au cœur de la ville, des milliers de m² de toiture ont disparus. Il faut dire qu’énormément d’immeubles anciens sont couverts avec des tôles ondulées.

Ce qui surprends lorsque l’on se ballade dans la ville, ce sont tous ces endroits entourés de barbelés ou de hauts murs hérissés de défenses, parfois il y a même deux clôtures espacées de quelques mètres. Derrière ces clôtures, il y a des parcs à l’abandon. Comme un peu partout, rien n’est entretenu. Parfois, dans les avenues, sous un petit auvent, un homme garde on ne sait trop quoi, armé d’un fusil de guerre. Hier nous avons été suivis, je devrais dire espionné pendant une bonne partie de notre marche à travers la ville.

La plus part des hommes portes le sarong, ce grand morceau de toile noué à la taille, de couleur violette, qui descends jusqu’aux chevilles. Ils sont très beaux, très fins et élancés. Les femmes aussi sont belles, très fines, très féminines, elles ont souvent deux ronds de crème claire sur les joues. Le sourire est ici également omniprésent. Il suffit de prendre le temps de regarder une fille pour avoir en retour un sourire éblouissant.

Le taux de scolarisation est extrêmement faible, je crois autour de 25%, les écoles ferment, c’est une façon d’éviter les rassemblements. De ce fait les jeunes ne parlent pratiquement pas anglais et il est extrêmement difficile de se faire comprendre.

Les gens sont gentils et accueillants, si par exemple vous demandez votre chemin, ils vont se mettre en quatre pour vous aider. Ils sont toujours prêts à vous guider eux même ou bien à trouver quelqu’un qui va par là pour vous accompagner. Je crois que la qualité première des Birmans est la tolérance, la population est composée de plus de 150 ethnies, 172 tribus qui parlent 242 langages. Aucune ethnie n’est majoritaire.

Ce pays est bordé par la mer d’Andaman à l’ouest et au sud. Il a des frontières communes avec le Bangladesh à l’ouest, l’Inde et la Chine au nord, le Laos et la Thaïlande à l’est. Peuplé de 45 millions d’habitants pour une superficie de 678 milles kilomètres carrés, le Bouddhisme est pratiqué par 89% des Birmans.

Les ressources naturelles sont importante, pétrole, zinc, charbon, bois (le Teck de Birmanie), pierres précieuses, calcaire, gaz naturel, antimoine, tungstène, cuivre, plomb, énergie hydraulique (les montagnes au nord dépassent les 3000 mètres).
La Birmanie est également le 2 eme producteur mondial d’opium illicite après l’Afghanistan.

La monnaie officielle est le Kyat. C’est une monnaie qui bouge en permanence, sur les derniers 12 mois le taux d’inflation s’est situé au tour de 39%. En ce moment pour faire rapide, on compte 1000 Kyat pour un Euro. Pour le touriste le problème de l’argent est difficile car ici la carte bleue n’existe pas. Il faut arriver dans le pays avec suffisamment d’argent liquide pour tout le séjour. Il faut des dollars en billet neufs impérativement, si l’on vous rend la monnaie en dollars, attention de n’accepter que des billets neufs car sinon vous ne pourrez plus les utiliser, personne n’en veux. Il faut néanmoins changer des dollars en Kyat car pour les taxis et toutes les dépenses courantes, on ne peut payer qu’en Kyat. On pourrait s’attendre à un coup de la vie plus bas mais non, il est légèrement supérieur à celui de la Thaïlande.

L’usage d’Internet est extrêmement contrôlé, il ne fonctionne pas en permanence, il va très lentement et on ne peut accéder à tout. Hier, lorsque j’ai voulu envoyer mon mail, je n’avais pas accès à …….Google !!! J’ai dû aller demander et l’opératrice est venue bidouiller sur le poste pour me donner exceptionnellement l’autorisation.

L’absence de réseau pour le téléphone portable, l’absence de carte bleue, l’accès très difficile à Internet, le fait d’être espionné et cet alphabet bizarre que l’on ne sait pas lire donnent un sentiment d’isolement extrême, on a l’impression d’être sur une autre planète.

Nous quittons ce pays ce soir. Francine nous quitte et retourne à Paris tandis que Jacky et moi repartons pour Phuket entamer le carénage d’Harmattan pour poursuivre notre voyage vers l’Inde.

Thwa ba ohn meh, Ă  bientĂ´t.

Jean Louis


"mingalaba que de beautés louise demeestere ma petite fille est en inde elle y va souvent elle adore bonvoyage à francine pour vous et jacky bonne continuation affectueuses pensées roselyned"

Envoyé par roselynedemeestere le 06-02-2011 à 09:17



"Bonjour à l'équipage. Un petit coucou de Paris où le soleil daigne se montrer depuis ce matin. Bon vol à la passagère.
Amitiés. G et M."


Envoyé par GD le 07-02-2011 à 12:25

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